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  Vol. 298 No. 14, 10 octobre 2007 TABLE OF CONTENTS
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Topiramate dans le traitement de la dépendance alcoolique

Un essai randomisé et comparatif

Bankole A. Johnson, DSc, MD, PhD; Norman Rosenthal, MD; Julie A. Capece, BA; Frank Wiegand, MD; Lian Mao, PhD; Karen Beyers, MS; Amy McKay, PharmD; Nassima Ait-Daoud, MD; Raymond F. Anton, MD; Domenic A. Ciraulo, MD; Henry R. Kranzler, MD; Karl Mann, MD; Stephanie S. O'Malley, PhD; Robert M. Swift, MD, PhD; pour le Topiramate for Alcoholism Advisory Board et le Topiramate for Alcoholism Study Group


RÉSUMÉ

Contexte En théorie, le topiramate peut améliorer l'habitude de boire des personnes alcoolo-dépendantes en diminuant les effets de renforcement de l'alcool par la facilitation de la fonction de l'acide gamma-aminobutyrique et en inhibant les voies glutaminergique du système cortico-mésolimbique.

Objectif Déterminer si le topiramate est un traitement sûr et efficace de la dépendance alcoolique.

Schéma, environnement et participants Essai randomisé, en double-aveugle, et contre placebo, de 14 semaines, chez 371 hommes et femmes, âgés de 18 à 65 ans, diagnostiqués comme ayant une dépendance alcoolique, mené entre le 27 janvier 2004 et le 4 août 2006 dans 17 centres américains.

Traitements Jusqu'à 300 mg/jour de topiramate (n=183) ou un placebo (n=188), associés à une intervention de soutien de l'observance toutes les semaines.

Principaux critères de jugement Le critère principal de jugement était le pourcentage auto-déclaré de forte consommation alcoolique. Les critères secondaires incluaient d'autres mesures auto-déclarées sur la consommation alcoolique (pourcentage de jours d'abstinence et nombre de verres par jour) accompagnés par la mesure en laboratoire de la consommation d'alcool (plasma {gamma}-glutamyltransférase).

Résultats En considérant toutes les sorties comme rechutes initiale, le topiramate a été plus efficace que le placebo pour diminuer le pourcentage de jours de forte consommation alcoolique entre l'état de base et la 14ème semaine (différence moyenne, 8.44%; intervalle de confiance à 95%, 3.07%-13.80%; P=0.002). Une analyse prédéfinie de modèles mixtes montrait aussi que le topiramate par rapport au placebo diminuait le pourcentage de jours de forte consommation alcoolique (différence moyenne, 16.19%; intervalle de confiance à 95%, 10.79%-21.60%; P<0.001) et de tous les critères concernant la consommation (P<0.001 pour toutes les comparaisons). Les effets secondaires qui ont été plus fréquents avec le topiramate par rapport au placebo, respectivement, incluaient les paresthésies (50.8% vs 10.6%), les modifications du goût (23.0% vs 4.8%), l'anorexie (19.7% vs 6.9%), et la difficulté de concentration (14.8% vs 3.2%).

Conclusion Le topiramate est un traitement prometteur de la dépendance alcoolique.

Trial Registration clinicaltrials.gov Identifier: NCT00210925

JAMA. 2007;298(14):1641-1651


En théorie, le topiramate, un dérivé fructopyranose avec substitution sulfamate, peut diminuer le renforcement alcoolique et la propension à boire.1

Le topiramate pourrait agir en réduisant la libération de la dopamine mésolimbique par l'intermédiaire d'au moins deux processus pharmacologiques principaux. Ceux-ci incluent la facilitation de la fonction de l'acide {gamma}-aminobutyrique par un site non benzodiazépinique sur le récepteur A de l'acide {gamma}-aminobutyrique 2 et l'antagonisme de l'activité du glutamate au niveau des récepteurs de l'acide {gamma}-amino-3-hydroxy-5-méthylisoxazole-4 -- propionic et kaïnate.1

Les preuves initiales qui montrent que le topiramate peut améliorer l'habitude de boire chez les personnes alcoolo-dépendantes proviennent d'un essai antérieur, monocentrique, en double-aveugle, randomisé et comparatif ayant eu un schéma différent et une durée plus courte.3

Nous avons cherché, dans une étude multicentrique, randomisée et comparative de 14 semaines, à déterminer l'efficacité du topiramate (jusqu'à 300 mg/jour) par rapport à un placebo dans le traitement de personnes alcoolo-dépendantes, recevant hebdomadairement un traitement comportemental avec un manuel pour renforcer l'observance au traitement de l'étude et au protocole du traitement (Brief Behavioral Compliance Enhancement Treatment, BBCET).


METHODES

Participants

Nous avons inclus 371 hommes et femmes ayant un diagnostic de dépendance alcoolique selon la définition du Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, Fourth Edition (DSM-IV),4 à l'aide de l'entretien clinique structuré du DSM-IV.5

Les participants étaient recrutés dans 17 centres aux Etats-Unis entre le 27 janvier 2004 et le 4 août 2006, par l'intermédiaire des journaux, de la radio, de la télévision et de publicités. Nous avons inclus des participants, âgés de 18 à 65 ans, qui buvaient 35 verres ou plus (hommes) par semaine et 28 verres ou plus (femmes) par semaine, mesurés par un suivi 6 réalisé au cours d'une période de 28 jours précédant la consultation de dépistage et destinée à déterminer l'éligibilité dans l'étude et durant une période de 7 jours entre la consultation de dépistage et la randomisation. Un verre standard ou de référence contenait 0.5 oz d'alcool pur, équivalent à 10 oz de bière, 4 oz de vin, ou 1 oz de liqueur à 100%.7 Les participants devaient avoir (1) un score de 8 ou plus au Test Alcohol Use Disorders Identification Test,8 qui évaluait les effets négatifs personnels et sociaux après consommation d'alcool; (2) un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 18 (calculé par le poids en kilogramme divisé par la taille en mètres carrés); et (3) un dépistage urinaire négatif pour les opiacés, la cocaïne, les amphétamines, les antidé-presseurs, les propoxyphènes, et les barbituriques au moment de la randomisation et avant le début de la période en double aveugle à la semaine 0. Les participants ayant un dépistage urinaire positif pour le tétrahydrocannabinol ou des benzodiazépines au cours de la semaine avant la randomisation (semaine-1) pouvaient être inclus s'ils avaient un test urinaire négatif lors du nouveau test, 7 jours plus tard, et répondaient à tous les autres critères d'inclusion. Bien que tous les participants aient été des buveurs actifs lors de l'inclusion, ils devaient, pour être inclus, exprimer le désir de stopper ou de diminuer leur consommation d'alcool, avec comme objectif à long terme une abstinence.

Nous avons exclus les participants qui (1) avaient un diagnostic psychiatrique actuel Axis I au DSM-IV autre qu'une dépendance à l'alcool, la nicotine, ou la caféine; (2) avaient des antécédents au cours des 6 derniers moins d'abus ou de dépendance à des drogues, à l'exclusion de la dépendance à l'alcol, la nicotine, ou la caféine; (3) avaient des symptômes de manque cliniquement signficatifs (revised Clinical Institute Withdrawal Assessment for Alcohol scale [CIWAAr] 9 score >10); (4) avaient fait plus de 4 tentatives formelles ayant échoué en tant que patient hospitalisé pour diminuer la dépendance à l'alcool; (5) suivaient une psychothérapie formelle pour un trouble psychiatrique autre que la dépendance à l'alcool au cours des trois mois avant la visite d'inclusion; (6) prenaient des antipsychotiques, antiépileptiques, des stabilisateurs de l'humeur, des inhibiteurs de l'anhydrase carbonique, des antalgiques opiacés ou des corticoïdes par voie générale au moment de la visite d'inclusion (une période de wash-out, selon le profil pharmacocinétique du [des] traitement [s], était permise); (7) avaient une dépression cliniquement significative, définie par un score supérieur à 24 sur l'échelle de cotation de Montgomery-Asberg (MADRS)10 ou basée sur l'impression de médecin de l'étude; (8) avaient des idées suicidaires au cours des 30 jours à partir de la semaine 0, vérifiées par les antécédents médicaux ou un score supérieur à 4 sur l'élément 10 (idées suicidaires) de la MADRS, ou avaient essayé de se suicider au cours de la même période; (9) avaient reçu un traitement pour dépendance alcoolique autre que les Alcooliques Anonymes; (10) avaient une pathologie médiale cliniquement significative (c'est-à-dire, à l'examen clinique, à l'enregistrement électrocardiographique, à l'évaluation hématologique, à l'examen de la biochimie incluant la bilirubinémie et à l'analyse urinaire); (11) avaient des antécédents ou une atteinte rénale évolutive (c'est-à-dire, clairance à la créatinine <60 ml/min), calculs rénaux, convulsions, ou hypertension instable; (12) avaient des troubles neuro-dégénératifs progressifs ou des troubles neurologiques cliniquement significatifs dont des convulsions; (13) étaient enceintes ou allaitaient; (14) prenaient des traitements qui pouvaient modifier la consommation de l'alcool ou un inhibiteur de l'anhydrase carbonique; (15) avaient été obligés de recevoir un traitement pour dépendance alcoolique pour éviter un emprisonnement, une liberté conditionnelle ou une mise en probation ou la perte d'un travail; ou (16) étaient du même foyer familial qu'un autre participant à l'étude.

L'approbation pour cette étude avaient été donnée par les comités de revue institutionnels des 17 centres participants et les avaient donné leur consentement éclairé écrit.

Evaluations

Nous avons évalué les participants lors du dépistage (début de la semaine -1; environ 7 jours avant la randomisation) sur (1) l'éligibilité médicale pour répondre aux critères d'inclusion; (2) les caractéristiques de boisson au cours des 28 jours précédents à l'aide du suivi de ces 28 jours; (3) l'humeur dépressive à l'aide de la MADRS; (4) la concentration en alcool de l'haleine; et (5) les traitements concomitants. Un agenda enregistrant la consommation d'alcool était aussi distribué aux participants à ce moment-là. Les participants revenaient pour une visite différente à la fin de la semaine -1 pour compléter le processus de dépistage, qui incluait l'évaluation (1) de la santé physique (par un examen clinique, un électro-cardiogramme, les signes généraux [pression artérielle, pouls et IMC], les tests hématologiques et biochimiques, les tests urinaires [dont le dépistage urinaire des drogues], et un test de grossesse chez les femmes en âge de procréer; (2) des symptômes de manque (CIWA-Ar); (3) de l'humeur dépressive (MADRS); (4) des effets négatifs personnels et psychosociaux de l'alcool (Alcohol Use Disorders Identification Test); (5) des traitements concomitants; (6) des effets indésirables; et (7) de la concentration en alcool de l'haleine. Les participants ne pouvaient pas donner de consentement éclairé écrit sauf si leur concentration en alcool de l'haleine était inférieure à 0.02%.

Au cours de la période en double aveugle entre les semaines 0 à 14, les participants étaient évalués hebdomadairement par les mesures de consommation (mesurée par le suivi temporel à l'aide d'un journal comme aidemémoire); les signes vitaux (dont l'IMC); les symptômes de manque à l'aide de la CIWA-Ar; les traitements concomitants; l'observance au traitement (ie, [comprimés distribués - comprimés rapportés]/nombre total de comprimés prescrits); les effets secondaires et la concentration d'alcool dans l'haleine. Les participants ne pouvaient pas compléter les évaluations au cours de la période en double aveugle sauf s'ils avaient une concentration d'alcool dans l'haleine inférieure à 0.04%. A chaque visite hebdomadaire au cours des semaines 0, 4, 8, 12, et 14, nous avons évalué le topiramate sérique et les taux plasmatiques de la {gamma}-glutamyltransférase (GGT).11 Les GGT plasmatiques étaient utilisées comme biomarqueurs mesurant la diminution de la boisson car ils ont été largement acceptés, validés et proportionnés dans le rapport de l'essai antérieur monocentrique.3 Ils ont été choisis car la mesure de l'autre biomarqueur commun (carbohydrate deficient transferrin) pouvait être confondu avec la perte de poids attendu sous topiramate. Les dépistages hématologiques et biochimiques incluant les tests urinaires de grossesse étaient répétés aux semaines 0, 4, 8, 10, 12, et 14. La dépression était mesurée par la MADRS toutes les deux semaines de la semaine 0 à 14.

Les participants classaient leur race selon 4 possibilités : blancs, noirs, asiatiques ou autre. Cette information était recueillie pour permettre une comparaison avec les autres études concernant la diversité raciale au sein de l'échantillon. Aucune analyse en fonction de la race n'a été programmée ou menée.

Procédures

Les participants continuant à répondre aux critères d'éligibilité de consommation alcoolique après la période de sélection de 7 jours étaient randomisés selon un rapport 1:1 vers topiramate ou le placebo selon un code généré par informatique. La randomisation était équilibrée à l'aide de blocs de permutation. Les participants et les investigateurs restaient dans l'aveugle de la randomisation thérapeutique. Pour conserver l'aveugle, des enveloppes scellées contenant l'identification du traitement à l'étude étaient fournies aux investigateurs, qui avaient pour instruction de ne l'ouvrir qu'en cas d'urgence thérapeutique spécifique en sachant la randomisation thérapeutique des participants. La permission devait aussi être obtenue du sponsor avant l'ouverture de l'enveloppe. Mais aucun incident n'est survenu.

Le traitement à l'étude était distribué en double aveugle pour la période de détermination de l'efficacité, qui commençait au début de la semaine 0 et finissait au début de la semaine 14. Le dose de médicament était titre du début de la semaine 0 à la fin de la semaine 5 (c'est-à-dire, au début de la 6ème semaine) et maintenue du début de la semaine 5 au début de la semaine 14. La titration était terminée par des augmentations programmées du nombre de comprimés de topiramate ou un nombre équivalent de comprimés de placebo (TABLEAU 1). Les participants devaient arriver à une dose minimale de topiramate de 50 mg/jour ou d'équivalent placebo pour rester dans l'essai. Des semaines 14 à 16, les participants diminuaient leur traitement à l'étude pour des raisons de sécurité. Le topiramate et le placebo étaient fournis par Ortho-McNeil Janssen Scientific Affairs LLC (Raritan, New Jersey).


Voir ce tableau:
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Tableau 1.. Plan d'augmentation des doses du Topiramatea

aLes groupes placebo et topiramate ont reçu le même nombre de comprimés; les comprimés de placebo étaient inactifs.

bLes semaines représentent le départ d'une semaine au commencement de la semaine suivante. La fin de l'étude était le commencement de la semaine 14.


Tous les participants recevaient un BBCET en tant que traitement psychosocial. Une procédure brève, standardisée, (réalisée en environ 15 minutes), de renforcement de l'observance psychosociale, le BBCET, mettait l'accent sur le fait que l'observance au traitement était cruciale pour modifier le comportement des participants visà-vis de la boisson. De courtes interventions,12 comme le BBCET, ont démontré un bénéfice dans le traitement de la dépendance alcoolique. Le BBCET a été modélisé sur une prise en charge clinique de la pathologie lors de l'essai réalisé en collaboration sur la dépression du National Institute of Mental Health, qui l'a utilisé en tant qu'addition au traitement pharmacologique dans cette étude.13 De même, le BBCET a été utilisé avec réussite comme plateforme de traitement psychosocial dans l'essai antérieur sur l'efficacité du topiramate pour traiter la dépendance alcoolique.3 Des praticiens formés, dont des infirmières cliniciennes, administraient le BBCET avec un manuel chaque semaine au cours de la période en double aveugle. L'uniformité et la constance de l'administration du BBCET étaient vérifiées par une supervision de la formation et de l'application, incluant une évaluation par une sélection randomisée d'environ 10% des sessions enregistrées sur bande audio dans tous les centres par le superviseur de l'étude BBCET (N.AD.). Le manuel BBCET peut être obtenu auprès de l'investigateur principal (B.A.J.)ou le livre qui le contient.14

Résultat et évaluation de la tolérance

Le critère principal d'efficacité était le pourcentage de jours de forte consommation alcoolique (nombre de jours pour lesquels les hommes consommaient plus de 5 verres standards par jour et les femmes plus de 4 verres standards par jour divisé par le nombre de jours de l'étude).

Les critères secondaires de jugement incluaient les autres mesures auto-rapportées sur la boisson (pourcentage de jours d'abstinence ; calculé par le nombre de jours sans boisson divisé par le nombre de jours de l'étude); les verres par jour de boisson (moyenne de 14 verres par semaine par le ratio de jours de boisson; défini comme le nombre de verres consommés au cours d'une semaine donnée divisé par le nombre de jours de boisson au cours de cette semaine) ; et la mesure biologique de la consommation d'alcool (GGT plasmatiques).

Nous avons évalué la tolérance à l'aide des signes généraux (pression artérielle, pouls, température et IMC), des tests hématologiques et biochimiques (incluant les tests de la fonction hépatique [aspartate aminotransférase et alanine aminotransférase], bicarbonates et pH), l'humeur dépressive (MADRS), les symptômes de manque (CIWA-Ar), les traitements concomitants, l'observance au traitement, la concordance du taux de topiramate entre la dose et le taux sérique(relation entre la dose assignée de topiramate et son taux sérique), la rétention, la concentration en alcool de l'haleine et les effets indésirables.

Un comité indépendant des données se réunissait périodiquement pour s'assurer de la tolérance chez les participants.

Calculs de puissance

Nous avons estimé la puissance statistique pour cette étude sur la base des données d'une étude antérieure monocentrique, en double aveugle, de 12 semaines, dans laquelle il y avait une reduction significative du pourcentage de jours de forte consommation pour le topiramate vs placebo (moyenne [DS], 42.9% [28.2%] vs 31.4% [25.2%], respectivement).3

Pour être conservateur, le DS le plus large était utilise dans le calcul de la taille de l'échantillon. De plus, il était anticipé que cette étude multicentrique aurait plus de variabilité que le précédent essai mono-centrique. Aussi, la DS utilise dans le calcul de la taille de l'échantillon a été augmenté de 20% de 28.2% à 33.9%. Sur la base d'un test t pour deux échantillons, nous avons déterminé qu'une taille d'échantillon de 184 participants dans les groupes topiramate et placebo (au total, 368 participants) serait nécessaire pour obtenir une puissance de 90% pour détecter une différence moyenne de groupe 11.5% en pourcentage de jours de forte consommation à un niveau de signification bilatéral de 0.05.

Plan d'analyse statistique

Approches générales. Nous avons géré les données selon les recommandations de la International Conference on Harmonisation sur les bonnes pratiques cliniques. Des points individuels ont été vérifiés pour des valeurs inhabituelles et pour l'ensemble. Les valeurs d'efficacité ont été validées comme étant corrects contre des rapports de cas. Des comparaisons déductives ont été effectuées pour la réponse et moyennées durant toute la phase en double aveugle sauf indication contraire. Pour tous les tests statistiques, les différences entre les groupes de traitement ont été considérées comme significatives si elles atteignaient un taux de 0.05 aux tests bilatéraux. Pour l'analyse principale, le test déductif était mené chez tous les participants randomisés. Pour les analyses prédéfinies, le test déductif était effectué chez tous les participants randomisés étant revenus pour au moins une visite en double aveugle et ayant reçu au moins une dose de traitement. Les données ont été analysées avec la version 9.1 SAS (SAS Institute Inc, Cary, Caroline du Nord). La durée de la phase en double aveugle (semaines 0-14) a été calculée comme la date de la première dose en double aveugle plus un jour à la date de la dernière dose en double aveugle mais avant la période de deux semaines durant laquelle les participants diminuaient le traitement à l'étude.


Figure 1
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Figure 1.. Profil de l'essai

Les personnes ayant terminé l'étude étaient les participants qui avaient achevé les 14 semaines de traitement en double-aveugle. Les échecs d'inclusion ont été ceux qui avaient reçu un traitement après le début de la semaine 1 mais n'étaient pas revenus à la visite pour d'autres évaluations.


Analyse des résultats et mesures de la tolérance. L'hypothèse nulle pour le critère principal d'efficacité était qu'il n'y aurait pas de différence entre le topiramate et le placebo pour le pourcentage moyen de jours de forte consommation au cours de la phase en double aveugle. Pour l'analyse principale, nous avons testé l'hypothèse nulle sur le pourcentage de jours de forte consommation chez tous les participants randomisés en imputant les données de toutes les sorties comme rechutes à la mesure initiale (données de la période de 7 jours avant de prendre la première dose du traitement à la semaine 0). Ce modèle d'analyse primaire a été fait pour donner l'estimation plus conservatrice de la différence d'effet du traitement entre le topiramate et le placebo. Nous avons aussi testé l'hypothèse nulle chez tous les patients randomisés qui prenaient au moins une dose du traitement à l'étude et avaient eu au moins une visite en double aveugle, sans imputer les données manquantes pour les sorties (analyse prédéfinies). Pour les deux approches, nous avons analysé le pourcentage de jours de forte consommation à l'aide d'un modèle avec des mesures répétées comprenant le groupe de traitement, le centre, la semaine, le sexe, le pourcentage initial de jours de forte consommation, l'âge chronologique, l'âge au début du problème alcoolique et le traitement x interaction semaine comme covariables. Une matrice de covariance non structurée a été utilisée pour modéliser les corrélations entre les mesures répétées des participants. Les moyennes des moindres carrés et leurs intervalles de confiance à 95% (IC) ont été dérivés pour chaque groupe de traitement; IC 95% ont été calculés pour la différence des moyennes des moindres carrés entre les groupes de traitement.

Un statisticien indépendant validait l'analyse des données pour la mesure des critères. Le statisticien indépendant testait aussi l'hypothèse nulle pour le critère principal d'efficacité (pourcentage de jours de forte consommation) à l'aide d'une méthode de pondération avec probabilité inverse15 afin de déterminer si le modèles mixte à mesures répétées rendait compte de façon adéquate du taux d'attrition différentielle entre les groupes topiramate et placebo. Dans cette méthode, les données des participants étaient pondérées par la probabilité inverse de terminer la phase en double aveugle. Ces prédictions, basées sur un modèle de risque pour les sorties chaque semaine, étaient présumées dépendre de facteurs recueillies avant cette semaine. En particulier, notre modèle dépendait du groupe de traitement, du centre, de l'âge chronologique, de l'âge au début du problème alcoolique, du sexe, du pourcentage de jours à forte consommation au cours de la semaine précédente et de son interaction avec le traitement, du nombre moyen d'événements indésirables du système nerveux central au cours de la semaine précédente.

Nous avons utilisé une procédure de test multiple à séquence fixe pour contrôler une erreur de type 1 en déterminant le moment le plus précoce où la différence entre les pourcentages des deux groupes des jours de forte consommation deviendrait statistiquement significatif et serait maintenu pour les autres temps de mesures ultérieurs. L'approche de l'analyse primaire imputant toutes les données manquantes aux valeurs de base pour donner une série complète de données, nous avons utilisé une analyse de covariance pour tester la différence entre les groupes. La procédure a été utilisée pour tester la différence entre les pourcentages des deux groupes des jours de forte consommation à la semaine 14 à un niveau de signification de 0.05 (bilatérale). S'il y avait une différence significative à la semaine 14, cette procédure était répétée pour les semaines précédentes jusqu'au point où il n'y aurait plus de différence. L'observation d'absence de différence à la semaine 14 aurait stoppé la comparaison des semaines précédentes. Les données secondaires sur la boisson auto-rapportées et les GGT ont été analysées pour fournir un tableau plus complet des résultats. Les mesures secondaires aut-rapportées sur la boisson (pourcentage de jours d'abstinence et nombre de verres par jour de boisson) ont été analysées comme le critère principal d'efficacité. Les GGT ont été analysées sous la forme du rapport logarithmique incrémentiel avec le temps, comme dans l'étude antérieure.3 Toutes les analyses ont été menées à l'aide de la méthode imputant les données manquantes aux données de départ (approche analytique primaire) et le modèle mixte incluant des mesures répétées prédéfinies, qui n'imputait pas les données manquantes. Nous avons estimé le risque relatif d'atteindre 28 jours ou plus d'abstinence continue et 28 jours ou plus continus de consommation moins importante à l'aide d'un modèle des hasards proportionnels de Cox. Les covariables candidates pour le modèle des risques proportionnels de Cox étaient les mêmes que ceux utilisés pour l'analyse des mesures répétées. De plus, à l'aide de la méthode de Kaplan-Meier, nous avons calculé la fonction de probabilité cumulée d'atteindre 28 jours ou plus d'abstinence cumulée de consommation moins importante pour le topiramate et le placebo. Nous avons comparé les fonctions de probabilité cumulée à l'aide du test du log-rank. Toutes les analyses étaient menées à l'aide de la méthode d'imputation des données manquantes dans les valeurs de départ (approche analytique primaire) et l'analyse prédéfinie, qui n'imputait pas les données manquantes. Nous avons comparé la différence des scores des mesures de tolérance entre les groupes topiramate et placebo, à l'exception de la concordance pour le topiramate dose-sérum, à l'aide d'un modèle simple des mesures répétées des deux groupes. En comparaison, la concordance pour le topiramate dose-sérum a été analyse par une analyse de régression, et une relation entre le taux sérique de topiramate et le pourcentage de jours de forte consommation chez ceux qui avaient terminé la semaine 14 était examiné à l'aide d'une corrélation de Pearson. Les données descriptives des mesures de tolérance sont rapportées qualitativement.

Taux d'erreur de type 1. Nous avons testé les différences entre traitements sur un nombre de mesures auto-rapportées sur la boisson et la mesure biologique vérifiant la consommation d'alcool. En se basant sur le fait que ces mesures étaient fortement corrélées, nous attendions peu d'inflation du taux d'erreur de type 1. En fait, la corrélation de Pearson entre la mesure d'efficacité primaire, le pourcentage de jours de forte consommation et les autres mesures auto-rapportées de consommation (verres par jour de consommation et pourcentage de jours d'abstinence) allait de 0.65 à 0.85 (P<0.001). Les corrélations bivariées du pourcentage de jours de forte consommation et les autres mesures auto-rapportées de consommation ont été estimées à l'aide des données de départ. Ainsi qu'il a déjà été décrit antérieurement, en testant les différences entre traitement avec le temps pour chaque mesure, nous avons appliqué une procédure de tests multiples à séquence fixe pour contrôler le taux d'erreur de type 1.


Figure 2
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Figure 2.. Pourcentage de jours de forte consommation à partir de la semaine d'étude 1

Les barres d'erreur indiquent l'erreur standard. A, l'approche analytique primaire d'imputer les données manquantes avec les valeurs de départ est illustrée ici. La comparaison entre les participants prenant le placebo et le topiramate est devenue statistiquement significative à la fin de la semaine 4 (P<0.001). B, L'approche prédéfinie de ne pas imputer les données manquantes est illustrée ici; Les données ont été analysées à l'aide d'un modèle mixte de mesures répétées. La comparaison entre les participants prenant le placebo et le topiramate est devenue statistiquement significative à la fin de la semaine 2 (P=0.04).



Figure 3
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Figure 3.. Délai jusqu'au premier jour de 28 jours continus ou plus d'abstinence

A, L'approche analytique primaire d'imputer les données manquantes avec les données de départ est illustrée ici; les chiffres observés de participants dans le groupe topiramate répondant à ce critère ont été de 27 sur 183 par rapport à 6 à 188 dans le groupe placebo. B, L'approche prédéfinie de ne pas imputer les données manquantes est illustrée ici; Les chiffres observées de participants dans le groupe topiramate répondant à ce critère ont été de 27 sur 179 par rapport à 6 sur 185 dans le groupe placebo. L'analyse primaire n'a pas ce nsuré d'observation; en comparaison, l'analyse prédéfinie aurait pu censurer une(des) observation(s) la semaine de sortie d'étude.



Figure 4
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Figure 4.. Délai jusqu'au premier jour de 28 jours continus ou plus de consommation moins importante

A, L'approche analytique primaire d'imputer les données manquantes avec les données de départ est illustrée ici; les chiffres observés de participants dans le groupe topiramate répondant à ce critère ont été de 54 sur 183 par rapport à 28 à 188 dans le groupe placebo. B, L'approche prédéfinie de ne pas imputer les données manquantes est illustrée ici; Les chiffres observées de participants dans le groupe topiramate répondant à ce critère ont été de 54 sur 179 par rapport à 28 sur 185 dans le groupe placebo. L'analyse primaire n'a pas censuré d'observation; en comparaison, l'analyse prédéfinie aurait pu censurer une(des) observation(s) la semaine de sortie d'étude.


Il est à noter que les différences entre traitement, pour une des mesures quelconques ci-dessus, restaient fortement significatives même lorsque nous avons appliqué la procédure à étapes de tests multiples de Hochberg pour contrôler le taux d'erreur de type 1, avec l'hypothèse très conservatrice que ces mesures étaient indépendantes.


RESULTATS

Nous avons randomisé 183 participants dans le groupe topiramate et 188 participants dans le groupe placebo (N=371; FIGURE 1). Les participants des deux 2 groupes avaient des caractéristiques de départ similaires (TABLEAU 2).


Voir ce tableau:
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Tableau 2.. Caractéristiques initiales démographiques et psychopathologiques

Abréviation: CIWA-Ar, revised Clinical Institute Withdrawal Assessment for Alcohol scale.

aSauf indication contraire.

bLes participants qui sélectionnaient "autre" étaient requis de spécifier. Des 14 du groupe topiramate, 13 se sont identifiés comme latino-américains et 1 comme cubain. Des 10 du groupe placebo, 8 se sont auto-identifiés comme latino-américains, 1 espagnol et 1 améridien.

cReflète les valeurs moyennes au cours de la période de 28 jours précédant la visite de dépistage (Début de la semaine-1). Toutes les autres valeurs réfèrent à la valeur de départ (Semaine 0).


Pour l'analyse primaire, le pourcentage de jours de forte consommation, en imputant les données pour toutes les sorties comme rechutes avec les mesures de départ, le topiramate par rapport au placebo a diminué de façon plus importante le nombre de jours de forte consommation entre la ligne de départ et la semaine 14 (d'une moyenne de [DS] de 81.91% [20.04%] à 43.81% [40.43%] pour le topiramate vs 81.97% [19.92%] à 51.76% [37.43%] pour le placebo; différence moyenne, 8.44% [IC 95%, 3.07%-13.80%];P=0.002). Une différence entre les groupes est apparue à la semaine 4 (FIGURE 2A). Pour les mesures secondaires auto-rapportées de consommation et les marqueurs biologiques, à l'aide de la méthode primaire analytique d'imputation des sorties comme rechutes dans les valeurs de départ, le, topiramate était plus efficace que le placebo (TABLEAU 3).


Voir ce tableau:
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Tableau 3.. Différence entre le placebo et le topiramate pour les mesures auto-rapportées de consommation et les marqueurs biologiques de consommation.

Abréviations: IC, Intervalles de confiance ; GGT, gamma-glutamyl transférase.

aLes valeurs montrées sont les chiffres non ajustés.

bLes valeurs ont été calculées des moyennes des moindres carrés pour la différence dans l'effet du traitement entre le topiramate et le placebo moyenné pour l'ensemble de la période en double aveugle.

cLes données auto-rapportées sur la consommation réfèrent aux valeurs collectées au cours de la semaine précédente. Un participant randomisé dans le groupe placebo avait des données manquantes pour toutes les données de consommation. Pour ce participant, les valeurs de départ de consommation ont été imputées comme la moyenne des valeurs de la consommation pour tous les autres participants randomisés dans le groupe placebo. Trois participants avaient des données manquantes pour les GGT de départ. Pour ces participants, leurs taux plasmatiques des GGT ont été imputes à l'aide des valeurs prédictives par un modèle de régression linéaire dérivé de tous les autres participants randomisés. Ce modèle inclut le groupe de traitement, le centre, l'âge chronologique, l'âge au début du problème de boisson, le sexe et le pourcentage de jours de forte consommation.

dCalculé et analysé comme précédemment rapporté.3Le rapport était le (log GGT à un moment donné- log GGT de départ)/log GGT de départ. Au départ, le log du rapport GGT est simplement le logarithme de la valeur des GGT. Plus négative est la valeur à la fin de l'étude, meilleur est la réduction par rapport au départ.

eLes données auto-rapportées sur la consommation alcoolique se réfèrent aux valeurs recueillies au cours de la semaine précédente.


Pour l'analyse prédéfinie du pourcentage de jours de forte consommation, sans imputation des données manquantes pour les sorties, le topiramate était plus efficace que le placebo pour améliorer le pourcentage de jours de forte consommation (différence moyenne, 16.19% [IC 95%, 10.79%-21.60%]; P<0.001). Une différence entre les groupes est apparue la semaine 2 (Figure 2B). Pour les mesures secondaires auto-rapportées de consommation alcoolique et les marqueurs biologiques de consommation, à l'aide de l'analyse prédéfinie, le topiramate était supérieur au placebo (Tableau 3). La méthode de pondération inverse réalisée par le statisticien indépendant sur le critère primaire d'efficacité (pourcentage de jours de forte consommation) montrait des résultats similaires (différence moyenne à la semaine 14, 18.80% [IC 95%, 10.38%-27.12%]; P<0.001). Des différences significatives entre le topiramate et le placebo sont cependant apparues plus précocement au cours de la semaine 2 pour le modèle mixte prédéfini par rapport à la semaine 4 avec la méthode de pondération inverse.

Par rapport aux receveurs du placebo, les receveurs du topiramate ont eu des réductions significatives non seulement dans les mesures auto-rapportées mais aussi pour les GGT (P<0.001 pour toutes les comparaisons; Tableau 3).

A l'aide de l'approche primaire analytique d'imputation des données manquantes avec les valeurs de départ, le topiramate par rapport au placebo a été associé à un taux significativement plus élevé d'obtention de 28 jours continus ou plus de consommation moins importante (RR, 2.28 [IC 95%, 1.44-3.59]; P<0.001) et de 28 jours continus ou plus d'abstinence (RR, 5.03 [IC 95%, 2.07-12.20]; P<0.001).

A l'aide de l'approche prédéfinie de non imputation des données manquantes, le topiramate par rapport au placebo a été associé à un taux significativement plus élevé d'atteindre 28 jours continus ou plus de consommation moins importante (RR, 2.79 [IC 95%, 1.76-4.42]; P<0.001) et de 28 jours continus ou plus d'abstinence (RR, 5.96 [IC 95%, 2.46-14.46]; P<0.001).

Les estimations de Kaplan-Meier de la fonction de probabilité cumulée d'atteindre 28 jours continus ou plus d'abstinence sont montrées dans la FIGURE 3A en imputant les données et dans la Figure 3B sans les données imputées. Avec les deux approches, le groupe topiramate a atteint 28 jours continus ou plus d'abstinence significativement plus rapidement que le groupe placebo (log-rank P<0.001 pour les deux approches).

Les estimations de Kaplan-Meier de la fonction de probabilité cumulée d'atteindre 28 jours continus ou plus de consommation moins importante sont montrées dans la FIGURE 4A en imputant les données et dans la Figure 4B sans les données imputées. Avec ces deux approches, le groupe topiramate a atteint 28 jours continus ou plus de consommation moins importante significativement plus rapidement que le groupe placebo (log-rank P<0.001 pour les deux approches).

En ce qui concerne les mesures de tolérance à la fin de l'étude, le groupe topiramate par rapport au groupe placebo group a été associé à une diminution des enzymes hépatiques (différence moyenne pour l'aspartate aminotransférase, 4.70 [IC 95%, 1.86-7.54] et différence moyenne pour l'alanine aminotransférase, 6.74 [IC 95%, 2.99-10.49]) et à une diminution de l'IMC (différence moyenne, 1.08 [IC 95%, 0.81-1.34; P<0.001). Bien que les bicarbonates plasmatiques aient été significativement plus faibles dans le groupe topiramate par rapport au groupe placebo (différence moyenne, 2.50 mmol/l [IC 95%, 1.89-3.11 mmol/l]; P<0.001), ceci n'a pas nécessité d'intervention médicale. Le niveau du PH plasmatique n'a pas été différent entre les groupes (données non montrées). Aucun autre test hématologique ou biochimique n'a été différent entre les deux groupes (données non montrées). Les deux groupes n'ont pas été différents pour l'humeur dépressive (différence moyenne, 0.57 [IC 95%, -0.13 à 1.26]; P=0.11) ou pour l'humeur générale (différence moyenne, 0.80 [IC% 95%, -2.52 à 4.12]; P=0.63).

D'une manière générale, les scores de manqué évalués par la CIWA-Ar ont été excessivement bas et n'ont pas différé entre les groupes topiramate et placebo (différence moyenne, 0.01 [IC 95%, -0.31 à 0.33]; P=0.94). Peu de participants ont rapporté avoir fréquenté les rencontres des Alcooliques Anonymes (5.0% pour le groupe topiramate et 2.7% pour le groupe placebo). Les taux d'utilisation de traitements concomitants dans les groupes topiramate et placebo groups ont été respectivement de 88% et 95.7%. Les pourcentages suivants de participants ont reçu ces doses de topiramate ou de placebo, respectivement, 0-25 mg (3.8%, 1.6%), 25-50 mg (8.2%, 0.5%), 50-100 mg (12%, 3.2%), 100-150 mg (10.4%, 6.9%), 150-200 mg (13.7%, 10.1%), et 200-300 mg (50.8%, 77.7%).

Les taux d'observance au traitement ont été similaires à 91.46% (DS, 14.96%) pour ceux sous topiramate par rapport à 90.09% (DS, 13.12%) pour ceux sous placebo. La moyenne (DS) de la dose de topiramate a été de 171.4 (107.6) mg et le taux sérique de 4.8 (3.7) µg/ml. Il y a eu une relation prévisible et significative entre la dose de topiramate administrée et la concentration sérique obtenue (r=0.71; P<0.001). Il n'y a eu cependant aucune corrélation significative entre le taux de topiramate sérique et le pourcentage de jours de forte consommation chez ceux ayant atteint la semaine 14 (r=0.04; P=0.72). Les échantillons obtenus à différents temps pour les taux sériques hebdomadaires de topiramate ont contribué à une certaine variabilité des résultats. Aucune différence chiffrée n'a été observée entre les groupes topiramate et placebo pour la concentration moyenne en alcool de l'haleine; la lecture moyenne a été de 0.002%. Les taux de rétention à la fin de l'étude chez les patients randomisés ont été de 61.2% (112 sur 183) dans le groupe topiramate et de 76.6% (144 sur 188) dans le groupe placebo (P<0.001). Les taux d'attrition en raison des effets indésirables ont été de 18.6% (34 sur 183) dans le groupe topiramate et de 4.3% (8 sur 188) dans le groupe placebo (P<0.001).

Les effets indésirables rapportés survenus chez 10% ou plus des participants ont été les paresthésies, les céphalées, les anomalies du goût, la fatigue, l'anorexie, les nausées, les insomnies, les difficultés de concentration et d'attention, la nervosité, les troubles de la mémoire, la somnolence, la diarrhée, des sinusites, de la dyspepsie, des blessures, des vertiges, des symptômes grippaux, du prurit et des myalgies (TABLEAU 4); Tous à l'exception des céphalées, des nausées, des sinusites, de la dyspepsie, des blessures, des symptômes grippaux et des myalgies ont été plus fréquents dans le groupe topiramate que dans le groupe placebo. Quatre participants dans chaque groupe de traitement ont eu un effet indésirable sévère. Dans le groupe topiramate, un participant a développé une myopie et un autre une lithiase cholédocienne. Un participant a eu des convulsions et une perte de conscience, mais ceci n'a pu être attribué au traitement à l'étude. En comparaison, dans le groupe placebo, un participant est décédé d'un arrêt cardiaque associé à une hémorragie gastro-intestinale et des convulsions. L'indicent déclen-cheur n'a pu être déterminé. Trois personnes différentes du groupe placebo ont eu une fracture du plateau tibial, des taux d'enzymes anormalement élevés et une diverticulite.


Voir ce tableau:
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Tableau 4.. Evénements indésirables au cours du traitement chez 10% ou plus des participantsa

aSi un participant avait un effet indésirable ou plus dans une catégorie, le participant est comptabilisé une fois dans cette catégorie. Les participants ayant plus d'une survenue d'un effet indésirable sont résumés dans la catégorie la plus proche. Le dictionnaire modifié des effets indésirables de la World Health Organization pour le topiramate (version 1992, 3rd quarter) a été utilisé pour le codage.

bCalculé à l'aide du test du chi2.



COMMENTAIRE

Le topiramate a été significativement plus efficace que le placebo pour diminuer le nombre de jours de forte consommation alcoolique, pour améliorer les autres critères auto-rapportés de consommation et pour diminuer les GGT au sein d'une population hétérogène et géographiquement diverse de personnes alcoolo-dépendantes recevant toutes les semaines une BBCET pour stimuler l'observance au traitement pendant 14 semaines.

La méthode analytique prédéfinie dans cette étude, un modèle mixte avec des mesures répétées, fait un ajustement sur les données manquantes sur la base de la survenue aléatoire. Même si nous avons utilisé une méthode de pondération inverse pour montrer la différence des taux de sorties, qui ont été plus élevés dans le groupe topiramate, ceci a eu peu d'effet sur le résultat du critère primaire (pourcentage de jours de forte consommation alcoolique), nous avons rapporté une analyse encore plus conservatrice en imputant toutes les données manquantes avec les données de départ comme approche analytique primaire. Ceci a été fait pour déterminer, et c'est ce que nous pensons, la limite inférieure absolue de la différence de traitement entre le topiramate et le placebo. La constance de l'effet thérapeutique du topiramate a été mise en evidence par la démonstration de l'efficacité clinique sur le placebo à l'aide de trois méthodes séparées inférentielles. Nous proposons que l'effet thérapeutique du topiramate qui améliore les résultats sur la boisson est probablement dû à la diversité de son action pharmacologique.1 Des travaux de recherche complémentaires pour élucider la combinaison du processus pharmacologique avec l'effet neuro-pharmacologique du topiramate pourrait, en conséquence, stimuler le développement de traitements plus puissants.

Indépendamment du modèle statistique, l'effet thérapeutique du topiramate a été évident dès la semaine 4 et s'est maintenu tout au long de l'essai. En conséquence, il serait intéressant sur un plan clinique de déterminer si une dose plafond de topiramate plus faible que celle ciblée dans cette étude (dose de topiramate <300 mg/jour) serait aussi efficace tout au long de la période de l'essai. Dans l'affirmative, ceci augmenterait l'utilité du topiramate car il existe une tendance vers une augmentation des effets secondaires avec la dose. De plus, il serait aussi intéressant de déterminer si des périodes plus longues de traitement par topiramate seraient associées à des réductions soutenues ou plus importantes des fortes consommations d'alcool.

Nos observations fournissent une validation montrant que les personnes ayant une dépendance à l'alcool, tout en consommant de fortes quantités d'alcool, peuvent être traitées sûrement et de façon fiable avec le topiramate16 (sans arriver à une abstinence avant de commencer le traitement).

Il est plausible que les personnes ayant certains sous-types d'alcoolisme puissant bénéficier le plus du traitement par topiramate. Alors que nous n'avons pas observé de réponse différrente au traitement en fonction de l'âge de l'établissement des problèmes de boisson, d'autres types de classification par sous-types qui pourraient inclure la génétique ou d'autres biomarqueurs pourraient donner d'autres informations.

Notre étude a trois limites. La première, alors que le profil des événements indésirables était similaire à celui trouvé dans notre étude précédente,3 la titration plus rapide a été associée à une diminution de l'observance à l'étude lors de la prise du traitement. Antérieurement, lorsque le topiramate était titre sur une période supplémentaire de 2 semaines (sur 8 semaines plutôt que sur 6 semaines), les taux de rétention étaient similaires entre les groupes topiramate et placebo. Les centres cliniques les moins familiers avec le topiramate ont eu plus de difficultés avec la rétention, tandis que les taux de complétion de certains groupes expérimentés ont approché les 90% (données non montrées). Nous conseillons à nos praticiens d'utiliser une titration lente et de fournir aux participants une éducation centre sur la prise en charge des événements indésirables émergeants pour optimiser l'observance lors de la prise du traitement. Deuxièmement, comme avec la plupart des essais cliniques dans le domaine de la dépendance à l'alcool, les participants inclus devaient répondre à des critères permettant la conduite d'une étude sûre. Ce type de cohorte est souvent relativement plus saine et peut-être plus homogène que la population générale de ceux qui cherchent un traitement de l'alcoolo-dépendance, notre capacité à géné-raliser sans restriction cette étude à la pratique clinique est donc limitée. Troisièmement, cette étude n'a pas eu de période de suivi, nous ne pouvons donc déterminer si, combien et à quel intervalle les participants auraient rechuté à la suite du retrait du traitement. Néanmoins, par rapport à la façon dont les personnes se débrouillent, en moyenne, à la suite d'un traitement pour alcoolisme dans un essai clinique, une méta-analyse des études récentes a montré que, même après un seul événement thérapeutique, la plupart peuvent avoir des réductions substantielles de la boisson jusqu'à un an.17

Nos observations dans cette étude montrant que le topiramate est un traitement sûr et efficace de l'alcoolo-dépendance, sont scientifiquement et cliniquement importantes. L'alcoolisme est classé en troisième et cinquième positions sur le fardeau américain et global des maladies. La découverte d'agents pharmacologiques comme le topiramate qui améliorent les critères de consommation alcoolique peut apporter une contribution majeure à la santé globale. La pharmacothérapie du topiramate peut être associée à une courte intervention administrable par des professionnels de santé non spécialistes, une étape suivante serait d'examiner son efficacité dans un contexte pratique communautaire.


Informations sur les auteurs

Correspondance : Bankole A. Johnson, DSc, MD, PhD, Department of Psychiatry and Neurobehavioral Sciences, University of Virginia, POBox 800623, Charlottesville, VA 22908 (bankolejohnson{at}virginia.edu).

Une liste complete du Groupe d'étude Topiramate for Alcoholism Advisory Board and the Topiramate for Alcoholism est indiqué à la fin de l'article.

Contributions des auteurs : Le Dr Johnson a eu un accès complet à toutes les données de l'étude et accepte la responsabilité de l'intégrité des données et de l'exactitude de l'analyse des donées. Les Drs Anton, Ciraulo, Kranzler, Mann, O'Malley, et Swift ont contribué à parts égales comme co-auteurs.

Conception et schéma de l'étude : Johnson, Rosenthal, Capece, Beyers.

Recueil des données : Johnson, Capece, Wiegand, Beyers, McKay, Ait-Daoud, Anton, Ciraulo, Kranzler, O'Malley, Swift.

Analyse et interprétation des données : Johnson, Rosenthal, Capece, Wiegand, Mao, Ait-Daoud, Anton, Ciraulo, Kranzler, Mann, O'Malley, Swift.

Rédaction du manuscrit: Johnson, Rosenthal.

Revue critique du manuscrit : Johnson, Capece, Wiegand, Mao, Beyers, McKay, Ait-Daoud, Anton, Ciraulo, Kranzler, Mann, O'Malley, Swift.

Analyse statistique : Johnson, Rosenthal, Wiegand, Mao.

Obtention du financement : Johnson, Rosenthal, Capece, Wiegand.

Aide administrative, technique et matérielle : Johnson, Capece, Wiegand, Beyers, McKay, Ait-Daoud, Anton, Ciraulo, Kranzler, Mann, O'Malley, Swift.

Supervision de l'étude: Johnson, Rosenthal, Capece, Wiegand, McKay, Ait-Daoud.

Liens financiers : Le Dr Johnson déclare avoir été consultant de Ortho-McNeil Janssen Scientific Affairs LLC, Organon, et TransOral Pharmaceuticals Inc. Les Drs Rosenthal, Wiegand, Mao, et McKay et Mss Capece et Beyers déclarent être salariés d'Ortho-McNeil Janssen Scientific Affairs LLC. Le Dr Ait-Daoud déclare être consultant d'Ortho-McNeil Janssen Scientific Affairs LLC. Le Dr Anton déclare avoir reçu des honoraires de consultation d'AstraZeneca, Axis Shield, Cephalon, DrugAbuse Sciences, Sanofi-Aventis, Eli Lilly, et Solvay Pharmaceuticals; des honoraires de consultant et des honoraires de Forest Laboratories et Alkermes Inc; des honoraires de consultation et des bourses de Bristol-Myers Squibb, Hythiam, et Pfizer; et des honoraires de consultation, des honoraires et des bourses de Contral Pharma/Biotie Pharmaceuticals et Ortho-McNeil Janssen Scientific Affairs LLC. Le Dr Ciraulo déclare avoir reçu des honoaires de consultation et des contrats d'essais cliniques de Janssen, Bristol-Myers Squibb, et d'Ortho-McNeil Janssen Scientific Affairs LLC; des honoraires de consultation de Cephalon; et des contrats d'essais cliniques d'Alkermes Inc, AstraZeneca, Drug Abuse Sciences, Lipha, UCB Pharma, et Catalyst Pharmaceutical Partners. Le Dr Kranzler déclare avoir travaillé comme consultant et d'avoir reçu un soutien pour ses recherches d'Alkermes Inc, Ortho-McNeil Janssen Scientific Affairs LLC, Bristol-Myers Squibb, Forest Pharmaceuticals, et Drug Abuse Sciences; d'avoir travaillé comme consultant pour Elbion, Sanofi-Aventis, and Solvay Pharmaceuticals. Le Dr Mann déclare avoir reçu des honoraires de consultation et des contrats d'essais cliniques d'Alkermes Inc, Janssen, Sanofi-Aventis, Pfizer, Lipha Pharmaceuticals, Ortho-McNeil Janssen Scientific Affairs LLC, et Forest Pharmaceuticals. Dr Le O'Malley déclare avoir travaillé comme consultant et d'avoir reçu un soutien à ses recherches de Alkermes Inc, GlaxoSmithKline, Ortho-McNeil Janssen Scientific Affairs LLC, et Pfizer; d'avoir travaillé comme consultant pour Eli Lilly et Johnson & Johnson; d'avoir reçu un soutien à ses recherches de Lipha Pharmaceuticals, Bristol-Myers Squibb, Sanofi-Aventis, et Mallinckrodt; et d'avoir été remboursé pour des déplacements par Alkermes Inc. Le Dr Swift déclare avoir travaillé comme consultant et d'avoir reçu une bourse d'Ortho-McNeil Janssen Scientific Affairs LLC et Pfizer; d'avoir travaillé comme consultant et pour le bureau des orateurs pour Cephalon et Forest Laboratories; d'avoir été consultant pour Alkermes Inc, Organon, et TransOral Pharmaceuticals Inc; et d'avoir reçu une bourse de US World Meds et Bristol-Myers Squibb.

Financement/Soutien : Ortho-McNeil Janssen Scientific Affairs LLC a fourni le traitement et a financé cette étude.

Rôle du sponsor : Le sponsor a été impliqué à tous les stages du schéma de l'étude jusqu'à l'interprétation des résultats y compris la revue critique du manuscrit. Les données ont été gérées initialement et analysées par Ortho-McNeil Janssen Scientific Affairs LLC et PharmaNet Inc, une organisation sous contrat de recherche, et ont été interprétées par les auteurs de l'étude avec des indications d'Ortho-McNeil Janssen Scientific Affairs LLC clinical et du personnel des statistiques. Une analyse statistique indépendante a été réalisée par Daniel O. Scharfstein, ScD (voir ci-dessous). L'intégralité du premier manuscrit a été préparée par le Dr Johnson. Le manuscrit a été revu par tous les auteurs, qui l'ont discuté en groupe à un meeting défini du Topiramate for Alcoholism Advisory Board (Voir ci-dessous) à New York le 2 février 2007. Les changements de style et de présentation et aucun changement des résultats ou de leur interprétation n'ont été faits par le sponsor par rapport au manuscrit initial ou aux résultats présentés à ce meeting.

Analyse statistique indépendante : Daniel O. Scharfstein, ScD, a conduit une analyse statistique indépendante au Johns Hopkins University Bloomberg School of Public Health. Le Dr Scharfstein a eu accès à toutes les données brutes et au plan prédéfini pour l'analyse des données. Le Dr Scharfstein a confirmé la précision et la validité des données et des résultats présentés dans cet article. Il a été rémunéré par Ortho-McNeil Janssen Scientific Affairs LLC pour réaliser cette évaluation statistique indépendante.

Groupe d'étude Topiramate for Alcoholism (par investigateur principal et centre participant par ordre alphabétique) : Nassima Ait-Daoud, MD (University of Virginia, Charlottesville), Robert M. Anthenelli, MD (University of Cincinnati, Cincinnati, Ohio), Raymond F. Anton, MD (Medical University of South Carolina, Charleston), Marianne Guschwan, MD (New York Veterans Affairs Medical Center, New York), Bankole A. Johnson, DSc, MD, PhD, MPhil, FRCPsych (University of Texas Health Science Center, San Antonio), Henry R. Kranzler, MD (University of Connecticut, Farmington), Sandra C. Lapham, MD (Behavioral Health Research Center of the Southwest, Albuquerque, New Mexico), Francis Levin, MD(Columbia University, New York, New York), Lance Longo, MD (Aurora Sinai Medical Center, Milwaukee, Wisconsin), F. Gerard Moeller, MD (University of Texas Health Science Center, Houston), Stephanie S. O'Malley, PhD (Yale University, New Haven, Connecticut), Helen M. Pettinati, PhD (University of Pennsylvania, Philadelphia), Ihsan Salloum, MD, MPH (University of Pittsburgh, Pittsburgh, Pennsylvania), Ofra Sarid-Segal, MD (Boston University, Boston, Massachusetts), Robert M. Swift, MD, PhD (Brown University, Providence, Rhode Island), Richard P. Trautman, MD(University of Oklahoma, Oklahoma City), and Roger D. Weiss, MD (McLean Hospital, Belmont, Massachusetts).

Conseil scientifique Topiramate for Alcoholism (par ordre alphabétique) : Giovanni Addolorato, MD (Catholic University, Rome, Italy), Nassima Ait-Daoud, MD (University of Virginia, Charlottesville), Raymond F. Anton, MD (Medical University of South Carolina, Charleston), Domenic A. Ciraulo, MD(Boston University, Boston, Massachusetts), Carlo C. Di Clemente, PhD (University of Maryland, Baltimore County), Scott E. Hemby, PhD (Wake Forest University, Winston-Salem, North Carolina), Eric Hollander, MD (Mount Sinai School of Medicine, New York, New York), Bankole A. Johnson, DSc, MD, PhD, MPhil, FRCPsych (University of Virginia, Charlottesville), Falk Kiefer, MD (University Hospital of Hamburg, Hamburg, Germany), Henry R. Kranzler, MD (University of Connecticut, Farmington), Otto M. Lesch, MD (Medical University of Vienna, Vienna, Austria), Robert J. Malcolm Jr, MD (Medical University of South Carolina, Charleston), Karl Mann, MD (University of Heidelberg, Mannheim, Germany), Stephanie S. O'Malley, PhD (Yale University, New Haven, Connecticut), et Robert M. Swift, MD, PhD (Brown University, Providence, Rhode Island).

Autres Contributions : Le personnel des centres participants a apporté une aide technique précieuse et expérimentée.. Robert H. Cormier Jr, BA, et Chamindi Seneviratne, MD, ont apporté une aide à la préparation de ce manuscrit. Mr Cormier et Dr Seneviratne sont employés par l'University of Virginia et ont été rémunérés pour leur aide sous la forme de leurs salaires habituels.

Affiliations des auteurs : Department of Psychiatry and Neurobehavioral Sciences, University of Virginia, Charlottesville; Ortho-McNeil Janssen Scientific Affairs LLC, Raritan, New Jersey; Department of Psychiatry and Behavioral Sciences, Medical University of South Carolina, Charleston; Division of Psychiatry, Boston University, Boston, Massachusetts; Department of Psychiatry, University of Connecticut, Farmington; Department of Addictive Behavior and Addiction Medicine, University of Heidelberg, Mannheim, Germany; Department of Psychiatry, Yale University, New Haven, Connecticut; Department of Psychiatry and Human Behavior, Brown University, Providence, Rhode Island.


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