Context Une faible capacité cardiorespiratoire est
associée à un risque élevé de mortalité, et
son amélioration est associée à une réduction de
ce risque. Cependant, la relation dose-réponse entre l'activité
et l'aptitude physique reste mal comprise.
Objectif Étudier l'effet des doses de 50 %, 100 % et 150 % du
niveau d'activité physique recommandé par le groupe de consensus
du NIH sur la capacité cardiorespiratoire chez les femmes.
Schéma, cadre et participants Étude
contrôlée randomisée de 464 femmes
ménopausées sédentaires, en surpoids ou obèses,
avec un indice de masse corporelle variant de 25,0 à 43,0 et une
pression artérielle systolique de 120,0 à 159,9 mm Hg. Le
recrutement s'est déroulé entre avril 2001 et juin 2005 dans la
région de Dallas, Texas.
Intervention Les participantes ont été
randomisées en quatre groupes différents: 102 étaient
dans le groupe témoin sans exercice, 155 dans le groupe de
dépense énergétique de 4 kcal/kg par semaine, 104 dans le
groupe de 8 kcal/kg, et 103 dans le groupe de 12 kcal/kg, pour la
période d'intervention de 6 mois. L'intensité
d'entraînement ciblée était la fréquence cardiaque
associée à 50 % de la VO2 maximale de chaque femme.
Principal critère d'évaluation Le critère
d'évaluation primaire était la capacité respiratoire,
mesurée sur cycloergomètre et quantifiée en consommation
d'oxygène maximale absolue (VO2 max, l/min).
Résultats Les valeurs absolues moyennes (ET) de VO2 max
à l'inclusion étaient de 1,30 (0,25) l/min. Le nombre moyen de
minutes (ET) d'entraînement par semaine était de 72,2 (12,3) pour
le groupe d'exercice de 4 kcal/kg de dépense énergétique
par semaine, 135,8 (19,5) pour le groupe de 8 kcal/kg et 191,7 (33,7) pour le
groupe de 12 kcal/kg. Après ajustement sur l'âge, la
race/ethnicité, le poids et la fréquence cardiaque maximale, les
groupes d'exercice présentaient une augmentation de leur VO2 max
absolue de 4,2 % dans le groupe de 4 kcal/kg, 6,0 % dans le groupe de 8
kcal/kg, et 8,2 % dans le groupe de 12 kcal/kg comparé au groupe
témoin (p < 0,001 pour chacun vs témoin; p < 0,001 pour la
tendance). Il n'y avait pas d'interaction traitement/sous-groupe pour
l'âge, l'indice de masse corporelle, le poids, la VO2 absolue initiale,
la race/ethnicité ou l'usage initial d'une hormonothérapie.
Aucune variation significative n'était observée dans les valeurs
de pression artérielle systolique ou diastolique entre l'inclusion et 6
mois, dans chacun des groupes d'exercice vs témoin.
Conclusion Dans cette étude, les femmes
ménopausées précédemment sédentaires, en
surpoids ou obèses, ont présenté une variation
dose-réponse graduelle de la capacité cardiorespiratoire aux
différents niveaux d'activité physique.
Trial Registration
clinicaltrials.gov
Identifier: NCT00011193
JAMA.
2007;297:2081-2091