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Emploi de défibrillateur-cardioverteur implantable et prévention des morts cardiaques subites dans la cardiomyopathie hypertrophique
Barry J. Maron, MD;
Paolo Spirito, MD;
Win-Kuang Shen, MD;
Tammy S. Haas, RN;
Francesco Formisano, MD;
Mark S. Link, MD;
Andrew E. Epstein, MD;
Adrian K. Almquist, MD;
James P. Daubert, MD;
Thorsten Lawrenz, MD;
Giuseppe Boriani, MD, PhD;
N. A. Mark Estes, III, MD;
Stefano Favale, MD;
Marco Piccininno, MD;
Stephen L. Winters, MD;
Massimo Santini, MD;
Sandro Betocchi, MD;
Fernando Arribas, MD;
Mark V. Sherrid, MD;
Gianfranco Buja, MD;
Christopher Semsarian, MB, BS, PhD;
Paolo Bruzzi, MD, PhD
RÉSUMÉ
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Contexte Depuis peu, le défibrillateur-cardioverteur
implantable (DCI) est présenté comme un moyen de
prévention de la mort subite cardiaque dans la cardiomyopathie
hypertrophique (CMH). Cependant, nombre de questions subsistent sur son
efficacité et ses indications.
Objectif Etudier la corrélation entre les profils de risque
et l'incidence et l'efficacité des interventions du DCI dans la
CMH.
Conception, cadre et patients Etude d'un registre multicentrique des
DCI implantés entre 1986 et 2003 chez 506 patients non
apparentés présentant une CMH. Des patients jugés
à haut risque de mort subite ont reçu des DCI, puis suivis sur
une durée moyenne de 3.7 ans (SD=2.8) dans des centres, de
référence ou non, aux Etats-Unis, en Europe, et en Australie.
Les facteurs de risque mesurés pour la mort subite comprenaient des
antécédents familiaux de mort subite, hypertrophie ventriculaire
gauche importante, tachycardie ventriculaire non soutenue au Holter, et
syncopes inexpliquées.
Critère d'évaluation principal Interventions
justifiées de DCI mettant un terme à la tachycardie ou la
fibrillation.
Résultats Les 506 patients étaient majoritairement
jeunes (âge moyen, 42 ans [SD=17]) au moment de l'implantation ; pour la
plupart (439, [87%]), les symptômes étaient absents ou de faible
sévérité. Les interventions de DCI ont mis fin à
la tachycardie/fibrillation ventriculaire chez 103 patients (20%). Les taux
d'intervention étaient de 10.6% par an en prévention secondaire,
après un arrêt cardiaque récupéré
(probabilité cumulée de 5 ans, 39% [SD=5%], et 3.6% par an en
prévention primaire (probabilité sur 5 ans, 17% [SD=2%]). Le
lapse de temps avant le premier choc justifié pouvait atteindre 10 ans,
avec une probabilité de 27% (SD=7%) au delà de 5 ans
après l'implantation. En prévention primaire, 18 des 51 patients
ayant eu des chocs de défibrillation justifiés (35%) ont
été implantés sur la base d'un seul facteur de risque. La
probabilité d'un choc justifié était similaire pour 1, 2,
et 3 ou plus de marqueurs (respectivement, 3.83, 2.65, et 4.82 par
personne-années ; P=0.77). La seule mort subite d'origine arythmique
(en absence de défaillance cardiaque sévère)
résultait d'un dysfonctionnement du DCI. Les complications liées
au défibrillateur comprenaient des chocs intempestifs chez 136 patients
(27%).
Conclusions Dans une cohorte de patients CMH à haut risque,
les interventions du DCI en présence de tachyarythmies ventriculaires
mettant en jeu le pronostic vital étaient fréquentes et
très efficace dans la restauration du rythme normal. Une proportion
importante de chocs de défibrillation s'est produite chez des patients
traités en prévention primaire pour un seul facteur de risque.
De ce fait, un seul marqueur pour un risque élevé de mort subite
pourrait suffire à justifier l'option d'une implantation prophylactique
de défibrillateur chez des groupes sélectionnés de
patients ayant une CMH.
JAMA.
2007;298(4):405-412
Le risque de mort subite auquel sont exposés les patients
ayant une cardiomyopathie hypertrophique (CMH) est connu depuis presque 50
ans.1-6
De fait, cette maladie est la cause la plus commune de mort subite chez les
personnes
jeunes,1-6
y compris chez les
sportifs.7
Pourtant, l'usage du défibrillateur cardioverteur implantable en tant
que traitement potentiellement vital chez les patients CMH à haut
risque ne s'est généralisé que depuis quelques
années.8-10
Du fait d'une indication moins fréquente de DCI en CMH qu'en
coronaropathie, il est important d'évaluer son efficacité dans
une large population de patients ayant une CMH. Par ailleurs, même s'il
y a peu de contestation sur le recours aux DCI dans le cadre d'une
prévention secondaire, on dispose toujours de peu de réponses
quant à la sélection des patients ayant une CMH pouvant
bénéficier d'une DCI prophylactique. C'est pour apporter plus de
lumière sur ces différents points que nous présentons ici
les résultats de l'étude d'une large cohorte multicentrique,
internationale, de patients ayant une CMH qui ont reçu un DCI.
METHODES
Sélection des patients
L'étude porte sur 506 patients non apparentés ayant une CMH
et implantés avec un défibrillateur cardioverteur dans 42
centres, de référence ou non, répartis entre les
Etats-Unis, l'Europe et l'Australie. Pour chaque centre participant, tous les
patients ayant une CMH et ayant reçu un DCI entre 1986 et 2003 pour un
état jugé à haut risque, ont été inclus
dans l'étude et suivi jusqu'en avril 2005. L'évaluation du
risque et les décisions de procéder à une implantation
sont établies selon les procédés habituellement suivis
par les spécialistes du centre (comptant en générale un
électrophysiologiste) et en faisant appel à des marqueurs
établis pour stratifier le risque en prévention primaire et
secondaire de la mort subite.
2,4-6,8
Chaque patient disposait d'un diagnostic univoque de CMH, basé sur
l'indication d'un ventricule gauche hypertrophié et non dilaté
en échocardiographie en deux dimension, en absence de toute autre
affection cardiaque ou systémique pouvant expliquer l'importance de
l'hypertrophie.2-4
Sur les 506 patients, 150 ont fait l'objet
d'enquêtes8,9
antérieures et sont rapportés ici dans le cadre d'un suivi
prolongé. L'aval des comités de surveillance ou de leurs
équivalents a été obtenu pour tous les centres
participants. Tous les participants ont donné leurs consentements
éclairés par oral et par écrit.
Défibrillateurs
Des DCI simple chambre ou double chambre, avec des capacités de
stimulation anti-tachycardique ou anti-bradycardique ont été
implanté par voie transveineuse (n=482) ou épicardique
(n=24).15-16
Au terme du suivi, tous les patients disposaient de modèles permettant
la mémorisation de diagnostic et l'enregistrement de données
électrocardiographiques. Les implantations ont été
réalisées selon les procédés en usage dans chaque
centre, avec une mesure systématique des seuils de
défibrillation afin d'étayer les interruptions réussies
de tachyarythmie ventriculaire. L'établissement de la fréquence
de détection d'une tachyarythmie ventriculaire, ainsi que l'activation
de la stimulation anti-tachycardique ont été laissés
à la discrétion de l'électrophysiologiste.
Interprétation des évènements
Les électrogrammes intracardiaques mémorisés ont
été analysés afin de classer les arythmies responsables
des décharges de défibrillation selon les définitions
consensuelles. Les décharges (chocs ou stimulation) étaient
considérées comme justifiées si déclenchées
par une fibrillation ventriculaire ou une tachycardie ventriculaire rapide
(fréquence > 200 par minute), corroborée par les
données, électrographiques ou portant sur la longueur du cycle,
mémorisées par l'appareil. S'agissant des anciens modèles
de défibrillateurs, les décharges étaient
considérées comme justifiées lorsque les données
cliniques indiquaient la présence d'une arythmie ventriculaire. A
contrario, les interventions étaient considérées comme
injustifiées si déclenchées par une fréquence
cardiaque dépassant le seuil, résultant d'une arythmie
supraventriculaire, une tachycardie sinusale, ou un dysfonctionnement de
l'appareil, démontré en interrogeant les données
mémorisées.
Évaluation des facteurs de risque
Les analyses des interventions des DCI ont été faites sur la
base des facteurs de risque précédemment identifiés pour
le
CMH.2,4-6,17,18
Ces marqueurs cliniques comprenaient un antécédent d'arrêt
cardiaque (avec des évidences de fibrillation ventriculaire) ou une
tachycardie ventriculaire soutenue, dans le cadre de la prévention
secondaire. Les 4 principaux facteurs de risque
étaient:1
un antécédent familial de mort subite associée à
la CMH, chez un ou plusieurs parents de premier degré ou d'autres
parents âgés de moins de 50 ans;
2 une
hypertrophie ventriculaire gauche importante (épaisseur maximale de la
paroi > 30mm), constatée par le spécialiste en maladies
cardiovasculaires;
3 un ou
plusieurs épisodes de tachycardie ventriculaire à des
fréquences cardiaques de 120 battements/minute ou supérieures
sur l'enregistrement Holter de 24 heures;
4 des
antécédents de syncopes inexpliquées jugées
incompatibles avec une origine neurocardiogénique. Le test
d'hypotension à
l'effort,2,4
qui n'est réalisé que pour une minorité de patients pour
stratifier les risques, a été exclu de l'analyse. Chez 74 sur
383 patients en prévention primaire, l'enregistrement Holter avant
l'implantation n'a pas été jugé nécessaire par les
enquêteurs; ramenant à 309 le nombre de patients ayant
été évalués pour les 4 facteurs.
Analyses statistiques
Les probabilités d'une intervention justifiée sur les 5 ans
suivant l'implantation ont été estimées par l'incidence
cumulée des décharges de DCI, déterminées par la
méthode de Kaplan-Meier et comparées entre les sous-groupes de
patients par un test du
log-rang.19
La durée de suivi était calculée comme étant le
temps entre la date d'implantation et la première décharge
justifiée de DCI. Chez les patients où une intervention de DCI
était absente, le terme du suivi était, selon le
échéant, le décès, le dernier examen de suivi, ou
avril 2005. Les décharges du DCI ayant eu lieu après le 31 mars
2005 sont considérées uniquement dans le présent
article.
Les taux en première intervention justifiée ont
été calculés comme étant le rapport entre le
nombre d'évènements observés et la somme des
personne-années cumulées sur la durée de suivi; les
intervalles de confiances à 95% (IC) ont été
calculés selon le modèle de Poisson. Les taux ont
été comparés entre les sous-groupes de patients avec,
selon la méthode jugée appropriée, le test X2,
pour l'hétérogénéité ou les tendances, ou
le test Fisher. Les taux d'incidence ont été calculés
comme les rapports des taux de première intervention justifiée
avec les CI 95%, utilisant la méthode d'approximation par séries
de Taylor. Pour approfondir sur le rôle des facteurs de risques en
prévention primaire et l'impact de chaque marqueur sur la vraisemblance
d'une décharge du DCI, des modèles multivariables de Cox ont
été réalisés pour chaque, et ajustés pour
les autres facteurs de risques. Les synergismes entre n'importe quels 2
facteurs parmi les 4 ont été évalué en
introduisant indépendamment les informations pour chaque facteur dans
le modèle. Des tests de rapport de vraisemblance ont servi à
évaluer la significativité statistique de chaque marqueur et
chaque terme d'interaction. La significativité a été
évalué selon un modèle binomial. Pour les variables
continues, les valeurs moyennes (avec la déviation standard) sont
rapportées; les valeurs P sont bilatérales et
considérées comme statistiquement significatives à
<.05. Toutes les analyses ont été réalisées
avec SPSS version 14.0 (SPSS Inc, Chicago, Illinois).
RESULTATS
Valeurs caractéristiques initiales
Les 506 patients étaient âgés de 42 ans (SD=17)
à l'implantation, en prévention secondaire (n=123) ou primaire
(n=383); 140 (28%) étaient âgés de 30 ans ou moins et 323
(64%) étaient des hommes (Tableau
1). La période de suivi était de 3.7 ans (SD=2.8
ans; étendue, 16 ans).
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Tableau 1.. Données cliniques, sociodémographiques, et
échocardiographiques chez 506 patients ayant une cardiomyopathie
hypertrophique et des défibrillateurs implantables.a
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Interventions justifiées de DCI
Ensemble du groupe. Sur les 506 participants, 103 (20%) ont connu 1
ou plusieurs interventions justifiées, au cours desquelles les DCI ont
conduit à l'arrêt de la fibrillation ventriculaire (n=49) ou de
la tachycardie ventriculaire (n=54), rétablissant immédiatement
un rythme sinusal normal. Pour les premiers déclenchements, 94
étaient des chocs de défibrillation, et de l'entraînement
électrosystolique pour les 9 autres.
Le taux d'intervention justifiée du groupe était de 5.5% par
an (IC 95%, 4.5%-6.6%) et la probabilité cumulée d'une
décharge à 5 ans de 23% (SD=2%). Les patients ayant eu des
interventions justifiées (92/103 [90%]) étaient majoritairement
asymptomatiques ou avec de faibles symptômes de défaillance
cardiaque (Tableau 1). Au terme
de la période de suivi, 6 patients supplémentaires, ayant subi
une implantation prophylactique, ont connu un premier choc de
défibrillation justifié.
Prévention secondaire. Sur les 506 patients, 123 (24%) ont
reçu des DCI après un arrêt cardiaque
récupéré ou une tachycardie ventriculaire soutenue;
l'âge moyen était de 45 ans (DS=19). Sur ces 123 patients, 52
(42%) ont eu des décharges justifiées. Le taux d'intervention
était de 10.6% par an (IC 95%, 7.9%-13.9%); la probabilité
cumulée à 5 ans d'une décharge était de 39% (DS
5%) (Figure 1).
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Figure 1.. Taux cumulés pour les premières interventions
justifiées du défibrillateur implantable chez les patients
implantés en prévention primaire (n=383) ou secondaire
(n=123)
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Prévention primaire. Sur les 506 participants, 383 (76%)
jugés à haut risque (sans antécédent d'arrêt
cardiaque) ont subi une implantation de DCI prophylactique2,4,17; l'âge
moyen était de 41ans (DS 16). Sur ces 383 patients, 51 (13%) ont eu des
décharges justifiées. Le taux d'intervention était de
3,6% par an (IC 95%, 2,7%-4,8%); la probabilité cumulée à
5 ans d'une décharge était de 17% (DS, 2%)
(Figure 1). Le taux de premier
choc de défibrillation justifié était trois fois plus
élevé en prévention secondaire par rapport à la
prévention primaire (rapport des taux, 2.9; IC 95%, 1.9-4.4; log-rang P
<0.001) (Figure 1).
Aspect sociodémographique des interventions justifiées
Multiples décharges. Sur les 103 patients ayant connu des
interventions justifiées, 38 ont connu une seule décharge et 44
en ont connu 2 à 5. Les 21 restants en avaient connu plus de 5. Sur les
65 patients ayant connu de multiples décharges, 41 (63%) ont subi une
implantation de DCI dans le cadre de la prévention secondaire et 24
(37%) pour une prévention primaire.
Répartition dans le temps. Le temps écoulé
entre l'implantation et la décharge initiale justifiée variait
considérablement, allant de 5 à 10 ans chez 16 patients. La
probabilité cumulée d'une première intervention
justifiée au-delà de 5 ans était de 27% (SD=7%).
Age et sexe. Au moment du premier déclenchement
justifié, l'âge moyen était de 44 ans (DS =19;
étendue, 5-38), comprenant 31 (30%) patients de 30ans ou moins. Il est
à noter que 23 sur 83 patients (28%) implantés à 20 ans
ou moins ont connu des interventions justifiées de DCI à 18 ans
(DS =4) (7.3% par an), dont 13 sur 37 enfants (35%) implantés à
15 ans ou moins. Chez les patients en prévention primaire, aucune
association n'était observable entre l'âge à
l'implantation et le risque ultérieur de décharge
justifiée (P=.64). Des interventions justifiées ont eu lieu chez
68 sur 323 hommes (21%) et 35 sur 183 femmes (19%) (P=.60). La
fréquence annuelle des interventions était de 5.4% (IC 95%,
4.2%-6.8%) chez les hommes et 5.5% (IC 95%, 3.7%-7.5%) chez les femmes.
Pharmacologie. Les interventions justifiées de DCI avaient
lieu le plus souvent parmi les patients sous amiodarone (22/82 [27%]), mais se
produisaient également pour le vérapamil (19/131 [15%]), les
bêtabloquants (46/277 [17%]), ou la disopyramide (5/25 [20%]).
Alcoolisation septale et myectomie. Les taux de décharge
justifiée étaient 4 fois plus élevés chez les
patients ayant eu auparavant une alcoolisation septale (4/17 [24%], ou 10.3%
par an [IC 95%, 2.0%-28.4%]), comparés aux patients qui ont subi une
myectomie septale avant (6/50 [12%], ou 2.6% par an [IC 95%, 1.2%-7.2%])
(P=.04).
Evaluation des facteurs de risque
Nombre de facteurs de risque Parmi tous les patients en prévention
primaire, des décharges justifiées de DCI se sont produits chez
24 sur 173 patients (14%) avec un facteur de risque, 16 sur 143 (11%) avec 2
facteurs de risque, et 10 sur 59 (17%) avec 3 ou plus de facteurs de risque
(Tableau 2). Les taux
d'intervention par 100 personne-années étaient similaire chez
les patients ayant 1, 2, ou 3 ou plus de facteurs de risque (respectivement
3.83, 2.65, et 4.82; P= 0.77). La probabilité cumulée d'une
décharge DCI n'était pas corrélée au nombre de
facteurs de risque chez l'ensemble des patients en prévention primaire
(P=.85) (Figure 2) ainsi que
les 309 patients testés pour les 4 facteurs de risque (P=0.22).
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Tableau 2.. Relation entre le nombre de facteurs de risque en prévention
primaire et les interventions justifiées du défibrillateur
implantable.
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Figure 2.. Taux cumulés pour les premières interventions
justifiées du défibrillateur implantable chez les patients ayant
1, 2, 3 ou plus de facteurs de risque et implantés en prévention
primaire
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Sur les 51 patients en prévention primaire ayant connu une
intervention justifiée, 18 (35%) étaient connus pour ne
présenter qu'un des 4 facteurs de risque. Pour les patients avec un
seul facteur de risque, les taux d'interventions justifiées par 100
personne-années étaient: syncope (5.22); tachycardie
ventriculaire non soutenue (3.99); antécédent familial de mort
subite (2.70); et hypertrophie ventriculaire gauche importante (2.05)
(Tableau 3).
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Tableau 3.. Facteurs de risque en prévention primaire considérés
indépenamment et interventions justifiées du
défibrillateur implantable
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Facteurs de risque spécifiques. L'association entre chaque facteur
de risque et la vraisemblance d'une décharge DCI justifiée
(Tableau 3) a été
testée à travers une série de modèles
multivariables de Cox, en ajustant pour tous les autres facteurs, chez tous
les patients en prévention primaire, ceux testés pour les 4
facteurs de risque, et ceux qui n'ont qu'un seul facteur de risque. Aucun
marqueur de risque spécifique n'a été associé
à un risque majoré d'une intervention du DCI par rapport aux
autres facteurs (P=0.035). De même, aucune interaction significative
n'existait entre 2 facteurs de risque données (P>0. 10).
Survie et causes des décès
Sur les 506 participants, 467 (92%) étaient restés en vie
jusqu'au terme du suivi (y compris 10 transplantés cardiaques), tandis
que 39 autres sont décédés. Dixneuf des 39 patients sont
décédés pour des causes sans rapport avec la CMH (ex:
cancer, néphropathie, coronaropathie, ou accidents). Vingt autres sont
décédés pour des causes liées à la CMH, y
compris un dysfonctionnement systolique en stade terminal et une
défaillance cardiaque en phase avancée (n=12) ou une embolie
cérébrale (n=7). Le patient restant était un homme
asymptomatique de 21 ans avec une CMH non obstructive,
décédé subitement de manière imprévisible,
suite à un dysfonctionnement du DCI au moment d'un choc de
défibrillation justifié.
Complications
Sur les 506 patients, 136 (27%) ont connu 1 ou plusieurs chocs
injustifiés à cause d'une tachycardie sinusale, de fibrillation
auriculaire, ou de problème d'électrode. Les chocs
injustifiés se sont produits chez 102 patients qui n'ont pas - et 34
patients qui ont - connu des interventions justifiées du DCI (P=.15).
Les complications majeures comprenaient: infections, 19 (3.8%);
hémorragie/thrombose, 8 (1.6%); et la cassure, le déplacement et
la surdétection des sondes, 34 (6.7%). Les chocs injustifiés se
produisaient à des fréquences similaires chez les patients en
prévention primaire (97/383 [25%]) et secondaire (39/123 [32%]) (P=.38)
et n'étaient pas plus fréquents chez les patients de 30 ans ou
moins (35/110 [32%]) que chez ceux qui étaient plus âgés
(63/273 [23%]) (P=0.22).
COMMENTAIRES
Les résultats de cette étude internationale, multicentrique
montrent l'efficacité et la fiabilité du DCI dans la
prévention de la mort subite cardiaque chez les patients à haut
risque ayant une CMH. Sur un suivi moyen de 31/2 ans, les décharges
justifiées en présence de tachyarythmies ventriculaires mettant
en jeu le pronostic vital se sont produits pour 20% de notre groupe
d'étude, large de plus de 500 patients à haut risque, y compris
un nombre important d'enfants, et en majorité des patients
asymptomatiques ou avec des symptômes peu sévères. Environ
50% des interventions du DCI se sont produites pour des fibrillations
ventriculaires, le reste des décharges justifiées ayant
été provoquées par des tachycardies ventriculaires
rapides et prolongées. Le taux de 4% par an que nous avons
observé pour les décharges justifiées en
prévention primaire est en concordance avec les taux de mort subite
précédemment rapportés pour des populations semblables de
patients CMH à haut risque, provenant de centre de
référence
tertiaire,2,4,5
et 4 fois plus élevé que le taux rapporté pour les
cohortes de patients CMH, non sélectionnés, recrutés dans
la population
générale.2,24,25
La probabilité cumulée de 5 ans pour une intervention
justifiée de DCI était proche des 25%, en concordance avec le
risque encouru de mort subite en absence d'une implantation. Ces taux
d'interventions, semblables à ceux, rapportés pour une cohorte
beaucoup plus petite il y a 8 ans, mettent en exergue l'efficacité
préventive des DCI dans la CMH. Il convient toutefois de noter que nos
données ont été collectées dans une cohorte CMH de
patients sélectionnés pour être à haut risque en
pratique clinique. Par conséquent, les taux rapportés ne
représentent pas nécessairement la situation réelle dans
une population CHM en générale (de profil clinique moins
sévère).2-5,24,25
La prévention de la mort subite par les DCI allongera, de
façon vraisemblablement considérable, la vie des patients ayant
une CMH exposés à un risque élevé. Nous avons
appréhendé, suite à notre rapport initial de 2000,
d'assister à une augmentation massive de patients implantés due
à l'enthousiasme que susciterait ces données, y compris chez des
patients peu susceptibles d'en tirer bénéfice. Toutefois, ces
craintes semblent avoir peu de fondement aujourd'hui, sachant que pour la
présente cohorte, seulement 4 défibrillateurs ont
été implantés pour chaque défibrillateur ayant
interrompu une tachyarythmie potentiellement fatale, sur une période
relativement courte de suivi de 3.7 ans. Le traitement avec DCI a
également été montré comme présentant un
rapport coût-efficacité favorable (permettant même une
réduction des coûts), grâce à l'allongement de la
vie active chez les jeunes personnes à risque.26 Pour finir, plus de
25% de nos patients sous amiodarone ont connu des interventions
justifiées de DCI, soulignant une nouvelle fois la relative
inefficacité d'une stratégie médicamenteuse à
prévenir à elle seule la mort subite chez les patients ayant une
CMH.6,8
Peu de contestation subsiste sur l'utilisation des défibrillateurs
dans la prévention secondaire de la mort subite chez des patients ayant
connu un arrêt cardiaque récupéré, provoqué
par une fibrillation
ventriculaire.2,4,17,27-30
En revanche, un flou considérable subsiste concernant la
sélection rigoureuse des patients avec CMH pouvant
bénéficier des stratégies à DCI en
prévention primaire. L'identification de nombreux facteurs de risques
non-invasifs permettra manifestement de poser un cadre qui permettrait des
prises de décision plus aisées et plus fiables vis à vis
du DCI. Cependant, il faut remarquer que le tiers de nos patients en
prévention primaire qui ont connu des déclenchements de
défibrillateur pour des tachyarythmies ventriculaires potentiellement
fatales n'avaient qu'un seul facteur de risque. De plus, nous n'avions pas pu
détecter de différence significative pour la probabilité
de décharge justifiée du DCI entre les patients avec 1, 2, 3 ou
plus de marqueurs de risque non-invasifs.
De ce fait, ces résultats semblent s'opposer à la position
qui requiert obligatoirement deux ou plus de facteurs de risque pour
recommander l'usage du DCI en prévention primaire. Néanmoins,
nous souhaitons souligner que notre intention n'est pas de faire la promotion
d'une stratégie universalisant l'implantation d'un DCI chez tous les
patients avec CMH ayant juste un facteur de risque. Dans une maladie
génétique hétérogène tel que la CMH, il
existe nombre de scénarios cliniques complexes où l'inventaire
exhaustif et détaillé des facteurs de risque est peu
aisé, soulevant au final la problématique de la décision
concernant les DCI prophylactiques. Le cas des patients âgés
ayant des syncopes inexpliquées comme unique facteur de risque en est
une illustration. Ces patients ne sont probablement pas des cibles
adéquats en prévention primaire; les morts subites liées
à la CMH sont peu fréquentes dans cette classe
d'âge,31
la survie jusqu'à un âge avancé démontrant en soi
un niveau de risque faible, de plus la syncope est assez courante chez les
individus
âgés.2,4
Par ailleurs, un large spectre de présentations cliniques s'applique
à chaque facteur de risque; l'antécédent familial, qui
peut varier de plusieurs morts subites de parents du premier degré a un
seul décès d'un parent éloigné, en est un exemple;
ou encore la tachycardie ventriculaire non soutenue, allant de brefs
épisodes à des épisodes prolongés sur
l'enregistrement Holter. Notre registre multicentrique ne permettait pas une
évaluation quantitative de la sévérité de chaque
facteur de risque chez un patient donné, ni de mettre en
évidence une majoration de la probabilité d'intervention du DCI
pour un quelconque marqueur donné.
De ce fait, l'estimation de la part de risque procuré par un
marqueur donné dépend essentiellement de l'expérience et
de la capacité de jugement du praticien évaluant le risque
global encouru par le patient. Il est important de noter pour la
présente étude que les évaluations cliniques des poids
pronostics des facteurs par les médecins cliniciens se sont
révélées suffisantes pour approcher (en termes
d'interventions de DCI) les taux de mort subite précédemment
rapportés chez des populations CMH à haut risque.2,4 La prise en
compte de l'autonomie du patient23 et des souhaits de patients ayant une CMH,
pleinement informés peuvent également aider de façon
notable à la prise de décision si les données sont
insuffisantes pour se prononcer.
L'approche observationnelle était la seule possible pour la
présente étude; envisager un essai prospectif, randomisé,
pour la CMH étant virtuellement impossible du fait de la faible
fréquence observée de la maladie chez les cardiologues en
pratique clinique, de son expression clinique hétérogène,
du faible taux d'implantation après un évènement
cardiaque, réparties sur plusieurs dizaines d'années, et pour
finir, pour des raisons d'éthique. Toutefois, malgré les limites
de la prévention primaire, qui est à présent admise dans
la CMH, et la conception de l'étude qui exclut les patients
exposés à un faible risque en absence de DCI, et qui ne permet
pas de définir clairement, au sein d'un spectre étendu, le
profil des patients nécessitant une implantation, 20% des participants
ont connu des interventions justifiées du DCI pour des arythmies
mettant en jeu le pronostic vital, sur une période moyenne de suivi de
moins de 4 ans. Cette dernière observation suggère que la
stratégie actuelle, basée sur les facteurs de risque, constitue
un outil précieux dans l'identification de patients avec CMH
exposés à un risque de mort subite.
Le fait que plus de 40% de nos patients ayant connu des
déclenchements justifiés du DCI, avaient moins de 40 ans,
souligne le contexte particulier dans lequel se trouvent toutes les maladies
génétiques
cardiaques32
comme le CMH. Il est vrai que les patients avec CMH, exposés à
un risque élevé, sont en général plus jeune que
ceux qui sont recommandés pour une implantation dans la
coronaropathie.11-14
De plus, le temps entre l'implantation et le premier déclenchement
justifié du dispositif peu être considérable,
jusqu'à 10 ans pour la présente cohorte, et pourrait
s'avérer encore plus long si le suivi était prolongé.
Cependant, la fréquence non-négligeable de chocs
injustifiés et autres complications liées à
l'implantation, ainsi que l'impact sur la vie active et la qualité de
vie soulignent l'importance d'une évaluation des
bénéfices d'un DCI (protection contre la mort subite) par
rapport aux effets indésirables possibles sur une période
étendue, en particulier pour les patients implantés dans leur
jeune âge. Il est possible que des patients jugés à haut
risque ne connaissent que des complications liées au DCI mais pas
d'interventions vitales. D'un autre côté, l'assurance de la
sécurité procurée par le DCI représente un
bénéfice psychologique important chez beaucoup de patients.
Même en présence de manifestations fonctionnelles ou
morphologiques sévères d'une maladie, telle qu'une obstruction
systolique ventriculaire gauche ou une hypertrophie ventriculaire gauche
importantes, les DCI rétablissaient le rythme sinusal
normal.2,4
Par ailleurs, les DCI étaient virtuellement capable de prévenir
toute mort subite d'origine arythmique chez des patients ayant une
présentation clinique typique de la CMH (absence de défaillance
cardiaque progressive associé à un dysfonctionnement systolique;
embolie
cérébrale).33,34
La seule exception notable était celui d'un étudiant ayant des
antécédents de syncopes et une très importante
hypertrophie ventriculaire gauche, avec une fonction systolique
préservée, décédé subitement suite à
un dysfonctionnement mécanique du DCI (pour des causes connus seulement
du fabricant) se traduisant par une surcharge massive à la
délivrance du choc de
défibrillation.23,35
De ce fait, tout en soulignant l'aspect hypothétique, la protection
offerte par le DCI par rapport à la mort subite pourrait
conférer une durée de vie quasinormale ou normale à
beaucoup de patients avec CMH à haut risque, dans la mesure où
ils ne sont affligés par aucune autre maladie majeure.
L'alcoolisation
septale20,21
est une méthode relativement récente qui permet de
réduire le gradient intra-ventriculaire gauche et les symptômes
de défaillance cardiaque chez les patients ayant une CMH, en
créant un infarctus transmural dans la région proximale
hypertrophiée du septum
ventriculaire.22
Nos résultats suggèrent que cette procédure pourrait
augmenter le risque de mort subite chez certains patients ayant la CMH, le
traitement DCI ayant été 4 fois plus fréquent
après une alcoolisation septale qu'après la myectomie, une
méthode chirurgicale mieux
établie.2
En conclusion, chez un large groupe de patients ayant la CMH, jugés
à haut risque pour la mort subite par leur cardiologues sur la base de
la méthode d'analyse des facteurs de risque utilisée pour cette
maladie, le DCI interrompait efficacement, et de manière fiable, les
tachyarythmies ventriculaires ayant mis en jeu le pronostic vital. Une
proportion importante des interventions se sont produits chez des patients
implantés avec un DCI pour un seul facteur de risque. De ce fait, un
seul marqueur indiquant un risque élevé pourrait suffire
à justifier l'option d'un DCI en prévention primaire pour des
patients sélectionnés ayant la CMH.
Informations sur les auteurs
Correspondance: Barry J. Maron, MD, Minneapolis Heart Institute
Foundation, 920 E 28th St, Ste 620, Minneapolis, MN 55407
(hcm.maron{at}mhif.org).
Les affiliations des auteurs sont indiquées à la fin
de cet article.
Contributions des auteurs: Ms Haas a eu un accès complet
à toutes les données de l'étude et accepte la
responsabilité de l'intégrité des données et de
l'exactitude de l'analyse des données.
Conception et schéma de l'étude: Maron, Spirito,
Link, Daubert, Estes, Favale.
Recueil des données: Maron, Spirito, Shen, Haas, Formisano,
Link, Epstein, Almquist, Daubert, Lawrenz, Boriani, Estes, Favale, Piccininno,
Winters, Santini, Betocchi, Arribas, Sherrid, Buja, Semsarian.
Analyse et interprétation des données: Maron, Spirito, Shen,
Haas, Daubert, Estes, Piccininno, Semsarian, Bruzzi.
Rédaction du manuscrit: Maron, Spirito, Haas, Link, Estes,
Winters, Sherrid, Bruzzi.
Revue critique du manuscrit: Maron, Spirito, Shen, Formisano,
Link, Epstein, Almquist, Daubert, Lawrenz, Boriani, Estes, Favale, Piccininno,
Winters, Santini, Betocchi, Arribas, Buja, Bruzzi.
Analyse statistique: Haas, Buja, Semsarian, Bruzzi.
Obtention du financement: Maron, Spirito.
Aide administrative,technique ou matérielle: Maron, Haas,
Almquist, Boriani, Winters, Semsarian.
Supervision de l'étude: Maron, Spirito, Shen, Link,
Epstein, Lawrenz, Boriani, Estes, Betocchi, Sherrid.
Liens financiers: Le Dr Epstein déclare avoir
été consultant pour et d'avoir eu des actions chez Medtronic. Le
Dr Daubert déclare avoirreçu des bourses de recherche de
Biotronik, Boston Scientific/Guidant, Medtronic, et St Jude Medical; d'avoir
reçu des honoraires en tant qu'orateur de Boston Scientific/Guidant,
Medtronic, et St JudeMedical; et d'avoir été consultant de
Boston Scientific/Guidant et St Jude Medical.
Aucun autre lien financier n'a été
rapporté.
Financement/Soutien: Cette étude a
bénéficié d'un soutien financier partiel sous la forme
d'une bourse de Medtronic Inc, qui commercialise les défibrillateurs
implantables.
Rôle du sponsor: Medtronic Inc a fourni seulement un soutien
pour le temps passé par les investigateurs, mais n'a joué aucun
rôle dans le schéma et la conception de l'étude, le
recueil, l'analyse ou l'interprétation des données, ni dans la
préparation, la revue ou l'approbation du manuscrit. L'analyse
statistique a été faite par Paolo Bruzzi, MD, PhD, et son
équipe qui n'ont aucune connexion avec Medtronic Inc.
Centres et investigateurs participants: Minneapolis Heart Institute
Foundation, Minneapolis, Minnesota (B.J. Maron, A.K. Almquist, R.G. Hauser);
Ente Ospedaliero Ospedale Galliera, Genoa, Italy (P. Spirito, F. Formisano, D.
Molini, M. Piccininno); Mayo Clinic, Rochester, Minnesota (W-K Shen, R.F.
Rea); New England Medical Center, Boston, Massachusetts (M.S. Link, N.A.M.
Estes III); University of Alabama at Birmingham Hospital (A.E. Epstein);
University of Rochester Medical Center, Rochester, New York (J.P. Daubert);
Universita di Bologna, Bologna, Italy (G. Boriani, C. Rapezzi); Royal Prince
Alfred Hospital and Centenary Institute, Sydney, Australia (C. Semsarian, J.
Ingles); Universita Federico II, Naples, Italy (S. Betocchi); St
Luke's-Roosevelt Hospital Center, New York, New York (M.V. Sherrid, F.
Ehlert); University of Padua, Padua, Italy (G. Buja, D. Corrado); Universita
degli Studi di Bari, Bari, Italy (S. Favale, F. Nacci); Children's Hospital of
New York-University Hospitals of Columbia and Cornell, New York, New York
(R.H. Pass); Genesis Medical Center, Davenport, Iowa (M.C. Giudici);
Morristown Memorial Hospital, Morristown, New Jersey (S.L.Winters); UCLA
Medical Center, Los Angeles, California (K. Shannon); New York Presbyterian
Hospital-Cornell University, New York, New York (B. Lerman); University of
Pittsburg Medical Center, Pittsburgh, Pennsylvania (L. Ganz); Hospital 12
Octubre, Madrid, Spain (F. Arribas, M. Lopez Gil); Cedars-Sinai Medical
Center, Los Angeles, California (R.J. Siegel); Ospedale S. Filippo Neri, Rome,
Italy (M. Santini, R. Ricci, C. Pignalberi); Hospital La Paz, Madrid, Spain
(J.L. Merino, R. Peinado); Ospedale S. Camillo, Rome, Italy (F. Laurenzi);
Ospedale Niguarda-Ca Granda, Milan, Italy (M. Lunati, M. Paolucci); Hospital
Virgen de la Arrixaca, Murica, Spain (A.G. Alberola); Hospital Gregorio
Maranon, Madrid, Spain (A. Arenal Maiz); Sheba Medical Center, Tel Hashomer,
Israel (M.Glikson, D.M. Luria); Ospedale degli Infermi, Torino, Italy (S.
Bongioanni, M.R. Conte); Ospedale Civile, Asti, Italy (R. Massa, M.
Bocchiardo); Ospedale Lancisi, Ancona, Italy (F. Capestro, A. Capestro);
Ospedale Maggiore della Carita, Novara, Italy (E. Occhetta); Ospedale S.
Raffaele, Milan, Italy (P. Mazzone); Academic Teaching Hospital of University
of Muenster, Bielefeld, Germany (T. Lawrenz, H. Kuhn); Ospedale San Gerardo,
Monza, Italy (A. Vincenti); Ospedale S. Orsola, Brescia, Italy (A. Marchetti,
C. Rusconi); Ospedale Civile di Lavagna, Lavagna, Italy (D. Oddone, M.
Brignole); Ospedale di Lucca, Lucca, Italy (M. Masini); Centro Cardiologico
Monzino, Milan, Italy (P. Della Bella, C. Carbucicchio); Baylor College of
Medicine, Houston, Texas (H-T Shih); Azienda Ospedaliero S. Maria della
Misericordia, Udine, Italy (A. Proclemer); Istituto Nazionale per la Ricerca
sul Cancro, Genoa, Italy (P. Bruzzi, L. Boni).
Autres Contributions: Francesco Zanella (Ospedali Galiera, Genoa,
Italy) a fourni le formatage de la base de données et Luca Boni, PhD
(National Institute for Cancer Research, Genoa, Italy), une assistance et des
conseils sur la statistique. Ni Mr Zanella ni le Dr Boni n'ont reçu de
compensation pour leurs contributions. Comme toujours, nous remercions Michel
Mirowski, MD, et Morton M. Mower, MD, pour leur travail de pionniers dans la
conceptualisation et la création d'un défibrillateur
cardioverteur implantable pour les patients ayant des pathologies cardiaques
potentiellement létales.
Affiliations des auteurs: Hypertrophic Cardiomyopathy Center of
the Minneapolis Heart Institute Foundation, Minneapolis, Minnesota; Ente
Ospedaliero Ospedali Galliera, Genoa, Italy; Mayo Clinic, Rochester,
Minnesota; New England Medical Center and Tufts University School of Medicine,
Boston, Massachusetts; University of Alabama at Birmingham; University of
Rochester Medical Center, Rochester, New York; Academic Teaching Hospital of
University of Muenster, Bielefeld, Germany; Universita di Bologna, Bologna,
Italy; Universita degli Studi di Bari, Bari, Italy; Morristown Memorial
Hospital, Morristown, New Jersey; Ospedale S. Filippo Neri, Rome, Italy;
Università Federico II, Naples, Italy; Hospital 12 de Octubre, Madrid,
Spain; St Lukes-Roosevelt Hospital Center, New York, New York; University of
Padua, Padua, Italy; Department of Cardiology, Royal Prince Alfred Hospital
and Centenary Institute, Sydney, Australia; Istituto Nazionale per la Ricerca
sul Cancro, Genoa, Italy.
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Myocardiopathie hypertrophique, mort subite et défibrillateurs cardiaques implantables: Jusqu'où abaisser la barre?
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