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  Vol. 298 No. 3, 18 juillet 2007 TABLE OF CONTENTS
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Effet d'un régime riche en légumes, en fruits et en fibres, et pauvre en graisses, sur le pronostic après un traitement du cancer du sein

Étude randomisée WHEL (Women's Healthy Eating and Living)

John P. Pierce, PhD; Loki Natarajan, PhD; Bette J. Caan, DrPh; Barbara A. Parker, MD; E. Robert Greenberg, MD; Shirley W. Flatt, MS; Cheryl L. Rock, PhD, RD; Sheila Kealey, MPH; Wael K. Al-Delaimy, MD, PhD; Wayne A. Bardwell, PhD; Robert W. Carlson, MD; Jennifer A. Emond, MS; Susan Faerber, BA; Ellen B. Gold, PhD; Richard A. Hajek, PhD; Kathryn Hollenbach, PhD; Lovell A. Jones, PhD; Njeri Karanja, PhD; Lisa Madlensky, PhD; James Marshall, PhD; Vicky A. Newman, MS, RD; Cheryl Ritenbaugh, PhD, MPH; Cynthia A. Thomson, PhD; Linda Wasserman, MD, PhD; Marcia L. Stefanick, PhD


RÉSUMÉ

Contexte Il existe peu de données soutenant qu'un régime alimentaire riche en légumes, en fruits et en fibres, et pauvre en graisse totale peut avoir un impact sur la récidive du cancer du sein ou la survie.

Objectif Déterminer si une augmentation majeure de la consommation de légumes, de fruits et de fibres, parallèlement à une diminution de l'apport en graisses alimentaires, réduit le risque de récidive et de nouveau cancer du sein primaire, ainsi que la mortalité toutes causes confondues chez des femmes avec un cancer du sein précédemment traité au stade précoce.

Schéma, cadre et participants Étude contrôlée randomisée multicentrique sur le changement alimentaire, menée chez 3 088 femmes précédemment traitées pour un cancer du sein au stade précoce, âgées de 18 à 70 ans au moment du diagnostic. Les femmes ont été recrutées entre 1995 et 2000 et suivies jusqu'au 1er juin 2006.

Intervention Le groupe d'intervention (n = 1 537) a été aléatoirement assigné à recevoir un programme de conseils téléphoniques complété par des séances culinaires et des lettres d'information promouvant des objectifs quotidiens de 5 portions de légumes plus 500 ml de jus de légume; 3 portions de fruits; 30 g de fibres; et 15 % à 20 % d'apport énergétique en graisses. Le groupe de comparaison (n = 1 551) recevait des matériels imprimés décrivant le programme alimentaire « 5 par Jour ».

Principaux critères d'évaluation Survenue de cancer du sein invasif (récidive ou nouveau cancer primaire) ou décès toutes causes confondues.

Résultats À partir de régimes alimentaires initiaux comparables, une analyse d'imputation conservatrice a montré que le groupe d'intervention vs groupe de comparaison obtenait les différences statistiquement significatives suivantes, qui étaient soutenues pendant 4 ans: portions de légumes, +65 %; fruits, + 25%; fibres, +30 %, et apport énergétique en graisses, -13 %. Les concentrations plasmatiques de caroténoïde étaient mesurées pour valider les changements rapportés dans la consommation de fruits et légumes. Tout au long de l'étude, les femmes des deux groupes recevaient des soins cliniques similaires. Sur le suivi moyen de 7,3 ans, 256 femmes du groupe d'intervention (16,7 %) vs 262 du groupe de comparaison (16,9 %) ont présenté un cancer du sein invasif (risque relatif ajusté, 0,96; intervalle de confiance à 95 %, 0,80-1,14; p = 0,63), et 155 femmes du groupe d'intervention (10,1 %) vs 160 femmes du groupe de comparaison (10,3 %) sont décédées (risque relatif ajusté, 0,91; intervalle de confiance à 95 %, 0,72-1,15; p = 0,43). Aucune interaction significative n'a été observée entre le groupe de régime et les données démographiques, les caractéristiques de la tumeur initiale, le régime alimentaire initial, ou le traitement du cancer du sein.

Conclusion Parmi les femmes survivant d'un cancer du sein au stade précoce, l'adoption d'un régime à forte composante en légumes, fruits et fibres et à faible teneur en graisses n'a pas réduit la survenue de nouveau cancer du sein ou la mortalité pendant une période de suivi de 7,3 ans.

TrialRegistration clinicaltrials.govIdentifier:NCT00003787

JAMA. 2007;298(3):289-298


DDe nombreuses données d'études précliniques indiquent que les aliments d'origine végétale contiennent des anticarcinogènes.1 Une revue exhaustive de la littérature a démontré qu'un régime riche en légumes et en fruits était susceptible de réduire le risque de cancer du sein, et qu'un régime riche en graisse totale augmentait potentiellement ce risque.2 Cependant, les données démontrant une association entre un régime riche en légumes et en fruits et pauvre en graisse totale, et la prévention de la progression du cancer sont contradictoires dans les études épidémiologiques.3-17 Une analyse intermédiaire des données de l'étude WINS (Women's Intervention Nutrition Study), qui évaluait l'effet d'une intervention alimentaire destinée à réduire l'apport en graisse sur la survie sans récidive chez des patientes avec cancer du sein,18 a trouvé que l'intervention était associée à une amélioration marginalement statistiquement significative de la survie sans récidive. À notre connaissance, aucune autre étude clinique évaluant le changement alimentaire et la survie dans le cancer du sein n'a été rapportée.

L'étude WHEL (Women's Healthy Eating and Living) était une étude randomisée visant à déterminer si un régime alimentaire très riche en légumes, en fruits et en fibres et pauvre en graisses réduisait les risques de récidive et de nouveau cancer du sein primaire, ainsi que la mortalité toutes causes confondues chez les femmes avec un cancer du sein au stade précoce précédemment traité. L'étude était basée sur les recommandations d'un comité national d'experts, convoqué pour répondre à une subvention défi offerte en 1993 par un philanthrope privé, qui pensait que le rôle du régime alimentaire dans la prévention de la progression du cancer méritait une étude scientifique, afin de permettre aux survivants de la maladie de prendre des décisions sans devoir uniquement « se fier au mythe, aux rumeurs et aux on-dit ».19


MÉTHODES

Les détails du schéma de l'étude, des critères d'éligibilité, des procédures de randomisation et des interventions alimentaires ont été rapportés précédemment.20,21 En bref, nous avons comparé 2 régimes alimentaires: un groupe d'intervention qui recevait des conseils intensifs pour adopter un régime alimentaire à forte composante en légumes, en fruits et en fibres, et pauvre en graisses,21 et un groupe de comparaison auquel il était conseillé de suivre le programme de « 5 par jour ».22,23 L'étude testait des hypothèses primaires visant à déterminer si le régime alimentaire d'intervention était associé à1 un délai plus long sans survenue de cancer du sein, et à2 une augmentation de la survie globale chez les femmes précédemment traitées pour un cancer du sein au stade précoce. Sur la base de 6 études épidémiologiques qui avaient été publiées au moment de l'élaboration de l'étude, nous avons estimé la taille d'effet probable de ce régime à composantes multiples.20 D'après Lachin et Foulkes,24 nous avons déterminé qu'une taille d'échantillon de 3 000 patients fournirait une puissance de 82 % pour détecter une réduction de 19 % des survenues de cancer du sein dans le groupe d'intervention (taux attendu dans le groupe de comparaison = 24 %), et une réduction de 24 % de la mortalité toutes causes confondues (taux attendu dans le groupe de comparaison = 15 %).

Participants

Les participants ont été recrutés dans 7 centres, entre 1995 et 2000. Les critères d'éligibilité incluaient le diagnostic de cancer du sein primaire invasif opérable, classifié selon les critères de l'American Joint Committee on Cancer (Edition IV) en stade I (≥ 1 cm), stade II ou stade IIIA, dans les 4 dernières années; un âge de 18 à 70 ans au moment du diagnostic; le traitement par curage axillaire et mammectomie totale ou exérèse locale de la tumeur du sein, suivie par une radiothérapie du sein; l'absence de chimiothérapie actuelle ou prévue; l'absence de signe de maladie récidivante ou de nouveau cancer du sein depuis l'achèvement du traitement local initial; et l'absence d'autre cancer au cours des 10 dernières années. Les femmes éligibles étaient assignées aléatoirement au régime alimentaire de l'étude ou au groupe de comparaison (Figure 1). Les comités d'éthique des 7 centres investigateurs ont approuvé le protocole de l'étude et les formulaires de consentement, et tous les participants ont donné leur consentement éclairé écrit.


Figure 1
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Figure 1.. Organigramme des participants


Intervention alimentaire

L'intervention intensive était essentiellement délivrée sous forme de conseils téléphoniques, complétés par 12 séances culinaires dans la première année et de lettres d'information mensuelles tout au long de l'étude. Les conseillers expérimentés21 suivaient un protocole assisté par ordinateur, basé sur une théorie cognitive sociale25 et comportant 3 phases d'intensité décroissante. Pendant la première phase (3-8 appels téléphoniques en 4-6 semaines), les conseillers se focalisaient sur le développement d'une autodiscipline pour l'accomplissement des objectifs de l'étude, qui consistaient en une consommation quotidienne de 5 portions de légumes plus 500 ml de jus de légume, de 3 portions de fruits, de 30 g de fibres, et 15% à 20 % d'apport énergétique en graisses. La phase 2 (jusqu'au 5ème mois) était axée sur l'autosurveillance et traitait les obstacles à l'observance. La phase 3 (jusqu'à la fin de l'étude) était axée sur le maintien de la motivation dans le suivi du régime alimentaire de l'étude et la prévention des rechutes. Pendant la première année de l'intervention, les participants ont reçu une moyenne de 18 séances de conseils téléphoniques, assisté à une moyenne de 4 séances culinaires sur les 12 proposées, et reçu 12 lettres d'information de l'étude. À 4 ans, temps d'évaluation clé pour l'effet à long terme de l'intervention, ces participants avaient reçu une moyenne de 31 appels téléphoniques et 48 lettres d'information.

Les femmes randomisées dans le groupe de comparaison recevaient des matériels imprimés (édités par le ministère américain de l'agriculture26 et le National Cancer Institute22,23) décrivant un régime avec un apport quotidien recommandé de 5 portions de légumes et de fruits, plus de 20 g de fibres et moins de 30 % d'apport énergétique total en graisse. Le groupe de comparaison a assisté en moyenne à 1 des 4 séances culinaires proposées dans la première année, et reçu 24 lettres d'information conçues pour ce groupe pendant les 4 premières années.

Recueil des données

Évaluation alimentaire. L'apport alimentaire était évalué par des ensembles prédéfinis de 4 rappels alimentaires de 24 heures, menés par téléphone à des jours aléatoires sur une période de 3 semaines, stratifiée pour les week-ends vs jours de la semaine.20 Ces rappels alimentaires étaient prévus pour tous les participants, à l'inclusion, à 1 an, 4 ans, et 6 ans, et sur un échantillon aléatoire de 50 % à 6, 24 et 36 mois. Nous rapportons les données des participants ayant achevé les évaluations de suivi. Nous avons également mené les analyses complémentaires suivantes: pour les participants n'ayant pas achevé les évaluations de suivi, nous avons imputé des estimations en supposant qu'ils avaient changé de régime alimentaire de manière similaire aux répondeurs du groupe de comparaison, en utilisant l'algorithme EM (Estimation-Maximisation) du logiciel SAS, version 9.1 (SAS Institute Inc, Cary, Caroline du Nord).27 Comme décrit précédemment,20 les évaluateurs, après avoir suivi un programme de formation, utilisaient le protocole de rappel informatique multipassage du logiciel NDS-R (Nutritional Data System, 1994-2006, Université du Minnesota, Minneapolis). Pour évaluer l'adhésion globale, nous avons élaboré un score d'observance.20 Un participant entièrement observant devait totaliser un score de 600 points: 300 points correspondaient à la consommation de légumes, et les 300 autres étaient divisés en parts égales entre les fibres, les fruits, et l'apport énergétique en graisses.

Recueil d'autres données. Nous avons recueilli les détails des antécédents familiaux de cancer à l'inclusion, et avons utilisé les tableaux de prévalence des mutations des laboratoires Myriad Genetic (Salt Lake City, Utah)28 pour classifier les familles ayant au moins un risque de 10 % de mutation du gène BRCA1/2 comme étant à risque élevé. Les visites de suivi effectuées à l'inclusion, à 1 an, à 2 ou 3 ans (déterminée aléatoirement), et à 4 ans et 6 ans incluaient la mesure du poids et une ponction veineuse. Les échantillons sanguins ont été stockés séparément dans des cryovals placés dans des congélateurs à -80°C pour analyse ultérieure. Les participants recevaient par courrier un ensemble de questionnaires à compléter et à rapporter à chaque visite, incluant un questionnaire de santé portant sur les récentes consultations de médecin, et 2 questionnaires utilisés dans l'étude WHI (Women's Health Initiative): un questionnaire sur les habitudes personnelles,29 qui incluait une évaluation de 9 items sur l'activité physique validée pour notre étude,30 à partir de laquelle nous avons calculé l'équivalent métabolique (MET) des minutes d'activité par semaine,31 et un questionnaire sur les réflexions et les impressions personnelles,32 qui incluait des évaluations du fonctionnement psychosocial. Chaque participant rapportait sa race/ethnicité dans 1 des 8 catégories.

Évaluation des critères étudiés

Les critères primaires d'évaluation étaient1 le critère combiné de récidive de cancer du sein invasif ou nouveau cancer du sein primaire et2 la mortalité de toute cause. Les récidives étaient en outre classifiées en métastases locales/régionales ou à distance. Le carcinome in situ n'était pas considéré comme un critère de l'étude. L'intervalle sans survenue de cancer du sein était défini par le délai entre la date de recrutement et le développement d'un nouveau cancer du sein. Le temps de suivi était censuré au décès du participant, à la date des dernières nouvelles, ou à la date d'achèvement de l'étude (1er juin 2006).

Au cours des entretiens téléphoniques semestriels, le personnel du centre investigateur interrogeait les participants sur la survenue des événements évalués, sur une éventuelle hospitalisation, ou sur les diagnostics médicaux nouveaux ou existants. Tout rapport de cancer du sein ou de décès motivait un entretien de confirmation et le recueil des dossiers médicaux et/ou des certificats de décès. Deux oncologues indépendants passaient en revue les dossiers médicaux (rapports pathologiques et notes des médecins) pour confirmer les récidives rapportées. En cas de désaccord, le pathologiste du centre coordonnateur jugeait l'événement. Enfin, nous avons effectué une recherche dans le registre national des décès en utilisant le numéro de sécurité sociale, le nom et la date de naissance des patients.

Analyse statistique

Les participants ont été assignés aléatoirement au groupe d'intervention ou de comparaison à l'aide d'un schéma de blocs de permutation aléatoires, stratifié par stade tumoral, âge, et centre. L'assignation des participants était effectuée par le centre coordonnateur, en utilisant le programme informatique de randomisation de l'étude qui entrait automatiquement le groupe attribué dans la base de données. Un comité indépendant de surveillance des données a revu en aveugle les exclusions post-randomisation potentielles.20

Les comparaisons intergroupes initiales des données démographiques, anthropométriques et cliniques, ainsi que des critères alimentaires, ont été effectuées par tests t bilatéraux, tests de Mann-Whitney ou {chi}2. Nous avons basé l'analyse primaire de la survie sans maladie sur le principe de l'intention de traiter, en utilisant des techniques d'analyse de survie. Un test du log-rank bilatéral a été effectué, avec une valeur de p < 0,041 considérée comme statistiquement significative (pour prendre en compte les analyses intermédiaires effectuées à la demande du comité de surveillance des données). Les risques relatifs ajustés et non ajustés ont été et un modèle de Cox stratifié sur le stade tumoral, l'âge et le centre a été construit. La fréquence d'utilisation d'un traitement antiœstrogène et des ovariectomies bilatérales différait marginalement entre les groupes à l'inclusion; ces covariables ont donc également été incluses dans le modèle. Cependant, la variable traitement antiœstrogène ne satisfaisait pas à l'hypothèse des risques proportionnels ; l'analyse a donc été stratifiée sur cette covariable.33 Ainsi, le modèle final était stratifié sur le stade de la tumeur initiale, l'âge à la randomisation, le centre investigateur et l'utilisation d'antiœstrogènes, et ajusté sur le statut d'ovariectomie.

Le plan d'analyse prédéfini20 incluait l'utilisation d'un modèle de Cox (à risques proportionnels) pour évaluer l'effet de l'intervention sur les principales covariables. Ces dernières incluaient le stade de la maladie (classifié en I, II ou III), l'âge à la randomisation (< 55 ans vs ≥ 55 ans), les caractéristiques des récepteurs hormonaux dans la tumeur initiale, l'indice de masse corporelle, et le nombre d'années entre le diagnostic et la randomisation. Les termes d'interaction entre le groupe de randomisation et les variables indicatrices des catégories de covariables ont été inclus dans les modèles de régression de Cox. La signification des interactions entre le groupe de randomisation et chaque covariable a été testée dans les règles par tests du rapport de vraisemblance. Les résultats sont présentés en rapports des risques proportionnels (risques relatifs) et intervalles de confiance à 95%.

Dans les analyses complémentaires, nous avons examiné les interactions potentielles entre le groupe de l'étude et les composantes alimentaires initiales ciblées par l'intervention (légumes, fruits, fibres, et apports en graisse) pour déterminer si les effets de l'intervention alimentaire pouvaient varier en fonction du niveau de consommation initial.

Les analyses ont été effectuées à l'aide du progiciel statistique R, version 2.3.1 (R Foundation, Vienne, Autriche ; http://www.r-project.org) ou du logiciel


RÉSULTATS

Recrutement et caractéristiques initiales

L'équipe de recherche clinique a présélectionné 7 572 participants potentiels et en a randomisé 3 107, entre mars 1995 et le 30 novembre 2000 (Figure 1). Aucune différence n'a été relevée dans les exclusions post-randomisation des deux groupes (9 vs 10). L'échantillon final incluait 1 537 femmes dans le groupe d'intervention alimentaire et 1 551 dans le groupe de comparaison.

La date de fin d'étude était le 1er juin 2006. Le nombre et la fréquence des consultations médicales rapportées ne différaient pas significativement entre les groupes, à tous les temps d'évaluation de l'étude. Nous avons confirmé le statut vital des participants à la date de fin d'étude (Figure 1) pour 95 % du groupe d'intervention et 96 % du groupe de comparaison. Le statut de cancer du sein était confirmé pour 96 % du groupe d'intervention et 97 % du groupe de comparaison.

La randomisation a produit des groupes fortement comparables (Tableau 1) en termes de données démographiques (âge, appartenance à une minorité ethnique, et niveau d'instruction), de caractéristiques du cancer du sein (stade, grade, atteinte ganglionnaire, statut des récepteurs hormonaux, délai entre le diagnostic de cancer du sein et la randomisation, et éligibilité pour l'analyse des gènes BRCA1/2), et de traitement (chirurgie et radiothérapie par exemple). De légers déséquilibres ont été observés entre les groupes dans l'ovariectomie bilatérale, l'usage d'antiœstrogènes et la chimiothérapie, qui étaient tous en faveur d'un effet de l'intervention; cependant, aucune différence intergroupe n'a été observée dans le pourcentage de femmes ayant reçu au moins 1 de ces traitements (intervention, 93,6 %; comparaison, 92,3 %; p = 0,12). Quatorze pour cent des femmes se sont identifiées comme issues de minorités raciales/ethniques; ces femmes étaient relativement également réparties entre Afro-Américaines, Hispaniques et Asiatiques.20


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Tableau 1.. Caractéristiques initiales des participants à l'étude WHEL par groupe étudiéa


Changements alimentaires entre groupes

Dans les analyses du changement alimentaire, seuls les participants sans un critère de l'étude au moment de l'évaluation étaient inclus. Une proportion élevée de femmes a terminé les évaluations du régime alimentaire (Tableau 2). À l'inclusion, aucune différence intergroupe n'était observée dans la consommation de légumes, de fruits ou de fibres ou dans l'apport énergétique en graisses, les deux groupes consommant une moyenne quotidienne de plus de 7 portions de fruits et légumes. Aucune différence Dans le groupe de comparaison, la consommation de légumes, de fruits ou de fibres ne variait que modestement au cours des 6 années suivant la randomisation, tandis que l'apport énergétique relatif en graisses augmentait de 13 %, reflétant une tendance séculaire établie (J.P.P., V.A.N., L.N. et coll., données non publiées, mai 2007). Dans le groupe d'intervention, le régime alimentaire changeait substantiellement, et une importante différence intergroupe (p < 0,001) était obtenue et maintenue pour chaque composante alimentaire, sur les 6 années de l'intervention. De l'absence de différence à l'inclusion, le score d'observance global devenait supérieur de 91 % dans le groupe d'intervention vs groupe de comparaison à 6 mois, et restait supérieur de 61 % à 6 ans. Les détails des changements dans les composantes alimentaires ciblées sont présentés par ailleurs (J.P.P., V.A.N., L.N. et coll., données non publiées, mai 2007). Avec la méthode plus conservatrice d'imputation des données, 27 le groupe d'intervention avait augmenté sa consommation moyenne totale de fruits et de légumes à 12 portions/j à 1 an. Ce changement dans la consommation totale de fruits et légumes reflétait une augmentation majeure dans la consommation de légumes, qui atteignait une moyenne de 7,8 portions/j à 1 an et restait relativement élevée, à 6 portions/j, au suivi de 4 ans. À 4 ans, les différences relatives dans la consommation moyenne entre les groupes étaient de +65 % pour les portions de légumes, +25 % pour les portions de fruits, +30 % pour les fibres, et -13 % pour l'apport énergétique en lipides. Toutes les différences étaient statistiquement significatives à un seuil de p < 0,001. La concentration plasmatique totale de caroténoïde, qui est un biomarqueur de la consommation de fruits et légumes, était supérieure de 73 % dans le groupe d'intervention vs groupe de comparaison à 1 an, et supérieure de 43 % à 4 ans; ces différences étaient statistiquement significatives (p < 0,001). En outre, une étude en sous-groupes a indiqué des changements dans les concentrations plasmatiques de triglycérides et de HDL (high-density lipoprotein)-cholestérol spécifiques au groupe d'intervention, validant changements auto-rapportés dans les apports en glucides et en lipides.34 Les groupes présentaient une différence de moins de 80 kcal/j dans l'apport énergétique et de moins de 1 kg dans le poids corporel, à tous les temps de l'étude.


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Tableau 2.. Régime alimentaire et poids corporel par groupea



Figure 2
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Figure 2.. Estimation de Kaplan-Meier de la survie sans maladie et de la mortalité toutes causes confondues par groupe de régime


Survie sans survenue de cancer du sein

Au cours de l'étude, 518 participants ont présenté un cancer du sein (Tableau 3), soit 256 (16,7 %) dans le groupe d'intervention et 262 (16,9 %) dans le groupe de comparaison. Les courbes de survie sans maladie étaient pratiquement identiques dans les 2 groupes (Figure 2). Le risque relatif non ajusté est présenté dans la Figure 2. Le risque relatif après ajustement sur l'utilisation d'antiœstrogènes, le statut d'ovariectomie, et les facteurs de stratification (incluant le stade tumoral, le centre et l'âge) à l'inclusion était de 0,96 (intervalle de confiance à 95 %, 0,80-1,14; p = 0,63). Les statistiques du test du rapport de vraisemblance pour les interactions du groupe avec l'âge, l'indice de masse corporelle, l'activité physique, l'apport énergétique, les caractéristiques de la tumeur initiale (incluant le statut des récepteurs hormonaux), et le nombre d'années entre le diagnostic et l'inclusion dans l'étude, n'étaient pas significatives (Tableau 4). Les hazard ratio pour les effets de l'intervention dans les strates des covariables n'étaient pas non plus significatifs (Tableau 4).


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Tableau 3.. Événements de l'étude



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Tableau 4.. Effets de l'intervention sur la survenue de nouveaux cancers du sein en fonction des caractéristiques cliniques et démographiques initiales


Mortalité globale

Trois cent quinze décès ont été rapportés pendant la période de l'étude, dont 155 (10,1 %) dans le groupe d'intervention et 160 (10,3 %) dans le groupe de comparaison (Figure 2). Plus de 80 % de la totalité des décès étaient dus au cancer du sein (Tableau 3). Le risque relatif associé au traitement était de 0,91 (intervalle de confiance à 95 %, 0,72-1,15; p = 0,43) après ajustement sur l'usage d'antiœstrogènes, l'ovariectomie bilatérale et les facteurs de stratification. Les statistiques du test du rapport de vraisemblance pour les interactions du groupe avec l'âge, l'indice de masse corporelle, l'activité physique, l'apport énergétique, les caractéristiques de la tumeur initiale (incluant le statut des récepteurs hormonaux), et les années entre le diagnostic et l'entrée dans l'étude n'étaient pas statistiquement significatives, pas plus que les effets de l'intervention sur la mortalité, observés dans tous les sous-groupes de femmes classifiées par covariables principales (Tableau 5).


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Tableau 5.. Effets de l'intervention sur la mortalité toutes causes confondues en fonction des caractéristiques démographiques et cliniques initiales


Effets du groupe en fonction des quartiles de consommation alimentaire à l'inclusion

Dans chaque quartile des composantes alimentaires ciblées, le groupe d'intervention est parvenu à un changement significatif par rapport à l'inclusion (Tableau 6). Cependant, aucune donnée ne démontrait de profil cohérent d'effet de l'intervention sur la survenue de cancer du sein ou sur la mortalité en fonction du sous-groupe de régime initial, et les résultats statistiquement significatifs dans 2 des 40 strates comparées sont ceux attendus du hasard.


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Tableau 6.. Effets de l'intervention sur la survenue de nouveaux cancers du sein et la mortalité toutes causes confondues en fonction des quartiles initiaux d'apport alimentaire



COMMENTAIRES

Dans cette étude randomisée sur une intervention alimentaire visant à produire un changement substantiel en faveur d'un régime très riche en légumes, en fruits et en fibres, et pauvre en lipides, le risque de développer un nouveau cancer du sein et la survie n'étaient pas modifiés chez les femmes précédemment traitées au stade précoce de la maladie. Aucun bénéfice significatif dans la récidive n'a été globalement observé dans les sous-groupes de patients définis par les données démographiques, le régime initial, ou le type de tumeur initiale. Bien que les taux de mortalité du cancer du sein aient diminué aux États-Unis pendant la période de l'étude, 35 la similarité dans les profils de survie entre les groupes de l'étude WHEL suggère qu'un suivi continu ne modifierait pas les résultats observés.

Il est peu probable que nos résultats aient été matériellement affectés par un biais dans l'évaluation des principaux critères étudiés. Le suivi des participants était presque complet et ne différait pas entre les groupes, et nous n'avons pris en compte que les déclarations de récidive et de nouvelles tumeurs primaires validées par une revue du dossier médical. Nous avons observé des différences intergroupes majeures et soutenues dans la consommation de fruits et légumes, évaluée par les déclarations des participants et les concentrations plasmatiques de caroténoïde, marqueur biologique de la consommation de fruits et légumes. Nous avons également observé des différences significatives dans l'apport de fibres et de lipides. Bien que le poids corporel ait été associé à la santé, nous avons observé une différence de moins de 1 kg dans le poids moyen entre les groupes de l'étude WHEL, à tous les temps d'évaluation. Bien que des facteurs psychosociaux aient été associés à la santé, nous n'avons trouvé aucune différence intergroupe en matière de dépression, de soutien social ou de qualité de vie pendant la première année, lorsque l'intervention était la plus intense.36 En conséquence, nous pensons que notre investigation constitue une analyse adéquate de la capacité du régime alimentaire étudié (très riche en légumes, en fruits et en fibres, et pauvre en graisses) à produire un bénéfice additionnel comparé au régime alimentaire des femmes du groupe de comparaison. De nombreux participants de l'étude WHEL avaient probablement modifié leur régime alimentaire après avoir reçu leur diagnostic de cancer du sein37; 75 % consommaient au moins 5 portions de légumes et de fruits par jour à la randomisation, ce qui est significativement supérieur au niveau observé dans d'autres populations de survivantes du cancer du sein.38,39 Cependant, nous avons observé peu de données indiquant un bénéfice sur la récidive dans le quartile du groupe d'intervention qui consommait moins de 5 portions de légumes et de fruits à l'inclusion, malgré un changement majeur dans le régime alimentaire, spécifique au groupe d'intervention. Précédemment, dans des analyses longitudinales du groupe de comparaison seul, nous avions observé un effet de seuil potentiel sur la récidive pour les faibles concentrations plasmatiques initiales de caroténoïde;13 nous avions également observé qu'une combinaison initiale de 5 fruits et légumes par jour et une activité physique équivalant à une marche à un rythme modéré pendant 30 minutes, 6 jours/semaine, était associée à une moindre mortalité.14 Cependant, dans cette analyse des données de l'étude randomisée, une augmentation majeure de la consommation comparée au régime alimentaire de « 5 par Jour » n'était pas associée à une réduction des cancers du sein ou de la mortalité. Nous suggérons une certaine réserve dans l'application de nos résultats à des groupes de femmes autres que celles représentées dans notre étude, qui se limitait aux patientes ayant déjà eu un traitement initial du cancer du sein, et excluait les femmes diagnostiquées après l'âge de 70 ans, de même que celles ayant des tumeurs de stade I de moins de 1 cm. En outre, seulement 14 % des femmes de notre population d'étude se sont déclarées comme issues des groupes raciaux/ethniques afro-américains, hispaniques et asiatiques.

Notre observation selon laquelle la réduction de l'apport en graisse alimentaire ne produisait pas de bénéfice sur le pronostic du cancer du sein se révèle en désaccord avec les analyses intermédiaires de l'étude WINS (Women's Intervention Nutrition Study), concluant que la réduction de l'apport en graisse alimentaire était marginalement associée à une survie sans récidive plus longue chez les patientes avec cancer du sein; cet effet était plus souvent noté dans le sous-groupe de tumeurs négatives pour les récepteurs aux œstrogènes. Cependant, le suivi différentiel entre les groupes de l'intervention et de comparaison peut avoir influencé le résultat de l'étude WINS.40 En outre, la réduction du poids corporel observée uniquement dans le groupe d'intervention peut être partiellement responsable de l'amélioration de la survie sans rechute dans l'étude WINS.41 Par ailleurs, bien que cette étude ait rapporté une différence intergroupe de 8 % à 9 % dans l'apport énergétique en graisse, maintenue pendant 5 ans, elle a rapporté un taux supérieur de données manquantes relatives à l'apport alimentaire dans le groupe d'intervention. Au temps d'évaluation de 3 ans, les données étaient disponibles pour 67 % du groupe d'intervention vs 74 % du groupe de comparaison. À 5 ans, les données étaient disponibles pour 39 % du groupe d'intervention et 44 % du groupe de comparaison. Si même des proportions modérées de non-répondeurs avaient augmenté leur consommation de lipides, l'effet intergroupe aurait bien pu être inférieur à la différence absolue de 4 % que nous avons observée. Enfin, il est important de noter que les femmes recrutées dans l'étude WINS différaient de celles de l'étude WHEL en termes de pronostic après le diagnostic initial, d'âge et de schéma thérapeutique.

Bien que le régime d'intervention de l'étude WHEL se soit principalement axé sur l'augmentation de la consommation de légumes, de fruits et de fibres, il y avait une différence intergroupe significative dans l'apport de graisse. Cependant, cette différence peut ne pas avoir été suffisante pour tester correctement l'hypothèse des graisses alimentaires. À la différence des changements observés dans les consommations de légumes, de fruits et de fibres, le changement le plus modeste dans l'apport en graisses alimentaires était observé chez les participants du quartile le plus éloigné de l'objectif de l'étude à l'inclusion. Néanmoins, notre analyse ne suggérait pas d'effet entre les quartiles initiaux d'apport en lipides, pas plus que nos résultats n'ont indiqué d'effet de l'intervention dans les sous-groupes définis par le statut des récepteurs hormonaux, comme cela a été observé dans l'étude WINS.

L'absence d'effet sur la survenue de cancer du sein ou sur la mortalité toutes causes confondues, observée sur la période de suivi de 7,3 ans de cette étude, n'exclut pas la possibilité d'une amélioration de la survie à moyen terme dans cette cohorte. Nous n'avons pas exploré le bénéfice potentiellement produit par l'augmentation de l'exercice et la perte pondérale chez les patientes survivant d'un cancer du sein. Enfin, notre étude n'a pas évalué si l'adoption tôt dans la vie du régime riche en légumes, en fruits et en fibres et pauvre en graisses de notre intervention, modifierait le risque de cancer du sein primaire.

En conclusion, pendant un suivi moyen de 7,3 ans, nous n'avons trouvé aucune donnée démontrant que l'adoption d'un régime alimentaire très riche en légumes, en fruits et en fibres et pauvre en graisses vs un régime de 5 fruits et légumes par jour, pouvait prévenir la récidive du cancer du sein ou le décès chez les femmes avec un cancer du sein précédemment traité au stade précoce.


Informations sur les auteurs

Correspondance: John P. Pierce, PhD, Cancer Prevention and Control Program, Moores UCSD Cancer Center, University of California, San Diego, La Jolla, CA 92093-0901 (jppierce{at}ucsd.edu).

Les affiliations des auteurs sont indiquées à la fin de cet article.

Contributions des auteurs: Le Dr Pierce a eu un accès complet à toutes les données de l'étude et accepte la responsabilité de l'exactitude des de l'analyse des données. Conception et schéma de l'étude: Pierce, Natarajan, Parker, Greenberg, Carlson, Faerber, Hajek, Jones, Ritenbaugh, Wasserman.

Recueil des données: Caan, Parker, Kealey, Carlson, Gold, Hollenbach, Karanja, Marshall, Newman, Ritenbaugh, Thomson, Stefanick.

Analyse et interprétation des données: Pierce, Natarajan, Greenberg, Flatt, Rock, Al-Delaimy, Bardwell, Emond, Faerber, Gold, Madlensky, Stefanick.

Rédaction du manuscrit: Pierce, Natarajan, Greenberg, Flatt.

Revue critique du manuscrit: Pierce, Natarajan, Caan, Parker, Greenberg, Flatt, Rock, Kealey, Al-Delaimy, Bardwell, Carlson, Emond, Faerber, Gold, Hajek, Hollenbach, Jones, Karanja, Madlensky, Marshall, Newman, Ritenbaugh, Thomson, Wasserman, Stefanick.

Analyse statistique: Natarajan, Flatt, Emond, Marshall.

Obtention du financement: Pierce, Caan, Greenberg, Bardwell, Gold, Hollenbach, Jones, Marshall, Newman, Ritenbaugh, Wasserman, Stefanick.

Aide administrative, technique ou matérielle: Flatt, Rock, Kealey, Al-Delaimy, Carlson, Faerber, Hajek, Karanja, Madlensky, Newman.

Supervision de l'étude: Pierce, Natarajan, Caan, Parker, Gold, Hollenbach, Jones, Karanja, Newman, Thomson, Stefanick.

Liens financiers: Aucun rapporté.

Investigateurs de l'étude WHEL: Equipe de recherché par centre clinique: WHEL Study Coordinating Center: University of California, San Diego (UCSD), Cancer Prevention and Control Program, Moores UCSD Cancer Center, San Diego (John P. Pierce, PhD, Susan Faerber, BA, Barbara A. Parker, MD, Loki Natarajan, PhD, Cheryl L. Rock, PhD, RD, Vicky A. Newman, MS, RD, Shirley W. Flatt, MS, Sheila Kealey, MPH, Linda Wasserman, MD, PhD, Wayne A. Bardwell, PhD, Lisa Madlensky, PhD); Conseillers diététiques de l'étude WHEL: Sheila K. Fisher, Joyce Bertaux, Leslie Barbier, Sharon Bonner, Prudy Galagan, Carrie Gonzales, Kaylene Grove, Pam Herskovitz, Susie Newmiller, Lita Simmons, Susan Wancewicz; Evaluateurs diététiques de l'étude WHEL: Andrea Jackson, Lita Simmons, Denice Murillo, Sophie Levy, Nichole Brumley; Analyses biologiques: Dennis Heath, MS,Mila Pruitt; Centres d'étude: Center for Health Research-Portland, Portland, Oregon (Njeri Karanja, PhD, Mark U. Rarick, MD, Lucy Fulton, DTR, RD); Kaiser Permanente Northern California, Oakland (Bette J. Caan, DrPH, Lou Fehrenbacher, MD, Sarah Josef, RD); Stanford Prevention Research Center, Stanford University, Stanford, California (Marcia L. Stefanick, PhD, Robert Carlson, MD, Charlene Kranz, RD, Gwen D'Antoni, RD, Natalie Ledesma, MS, RD, Monique Schloetter, MS, RD); University of Arizona, Tucson and Phoenix (Cynthia Thomson, PhD, RD, James Warneke, MD, Cheryl Ritenbaugh, PhD, MPH, Tina Green, MS, RD, Emily Nardi, MPH, RD); University of California, Davis (Ellen B. Gold, PhD, Sidney Scudder, MD, Stephanie Burns, Linda Bresnick); University of California, San Diego, Moores UCSD Cancer Center, San Diego (Kathryn A. Hollenbach, PhD, Vicky Jones, MD, Michelle McKinney, Diana Wiggins, RD); University of Texas M. D. Anderson Cancer Center, Houston (Lovell A. Jones, PhD, Richard Hajek, PhD, Richard Theriault, DO, Taylor Tran, RD, LD).

Financement/Soutien: L'étude WHEL a été initiée avec l'aide de la Walton Family Foundation et continuée grâce au financement d'une bourse de recherche du National Cancer Institute CA 69375. Certaines données ont été recueillies dans des centres de recherche clinique généraux (National Institutes of Health grants M01-RR00070, M01-RR00079, et M01-RR00827).

Rôle du sponsor: Les sponsors qui ont finance n'ont joué aucun rôle dans le schéma, le développement du protocole ou la conduite de l'essai ou dans le recueil des données, l'analyse des données ou la préparation du manuscrit.

Autres Contributions: Nous remercions le comité de surveillance des données et de la tolérance de l'étude WHEL (Brian Henderson, MD, Ross Prentice, PhD, Marion Nestle, MPH, PhD, et Charles Loprinzi, MD) et Sharon Ross, PhD (National Cancer Institute project officer) pour leur aide à la revue de cet article. Nous remercions également Kaylene Grove, BS, BA, Christine Hayes, MA, et Hollie Ward, BA, Cancer Prevention and Control Program, UCSD, pour leur aide administrative et à la préparation du manuscrit. Enfin, vous sommes reconnaissants à notre équipe de conseillers diététiques et aux participants de l'étude WHEL pour leur dévouement continu à cet essai à long terme.

Affiliations des auteurs: Moores UCSD Cancer Center, University of California, San Diego, La Jolla; Kaiser Permanente Northern California, Division of Research, Oakland; Fred Hutchinson Cancer Research Center, Seattle, Washington; Stanford Comprehensive Cancer Center et Stanford Prevention Research Center, Stanford University, Stanford, California; Department of Family and Preventive Medicine, Division of Biostatistics, University of California, San Diego; Department of Public Health Sciences, University of California, Davis;M. D. Anderson Cancer Center, University of Texas, Houston; Center for Health Research, Portland, Oregon; Roswell Park Cancer Institute, Buffalo, NY; et Department of Family and Community Medicine et Arizona Cancer Center, Department of Nutritional Sciences, University of Arizona, Tucson.


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