|
|
PAGES DU PRATICIEN
Prescription de l'amiodaroneUne revue des indications cliniques fondée sur les preuves
Patricia Vassallo, MD;
Richard G. Trohman, MD
RÉSUMÉ
| |
Contexte Bien que l'amiodarone ne soit approuvée par la Food
and Drug Administration (FDA) américaine que dans le traitement des
arythmies ventriculaires réfractaires, elle constitue l'un des
antiarythmiques les plus fréquemment prescrits aux
États-Unis.
Objectif Évaluer et synthétiser les données
relatives à l'utilisation optimale de l'amiodarone dans diverses
arythmies.
Acquisition des données Recherche systématique sur
MEDLILNE pour identifier les études cliniques revues par des pairs, les
études contrôlées randomisées, les
méta-analyses, et autres études cliniquement pertinentes. La
recherche était limitée aux études menées chez
l'homme, de langue anglaise, publiées entre 1970 et 2007. L'amiodarone
a été recherchée en utilisant les termes effets
indésirables, fibrillation auriculaire, flutter auriculaire,
insuffisance cardiaque congestive, orage rythmique, cardiomyopathie
hypertrophique, défibrillateur implantable, chirurgie, arythmie
ventriculaire, fibrillation ventriculaire, et Wolff-Parkinson-White. Les
bibliographies des articles identifiés et des recommandations des
sociétés savantes ont été passées en revue
pour recueillir des références complémentaires. Quatre
vingt-douze études identifiées répondaient aux
critères d'inclusion et ont été incluses dans cette
revue.
Synthèse des données L'amiodarone peut
présenter un bénéfice clinique en traitement de
première intention de la fibrillation auriculaire chez les patients
avec dysfonction ventriculaire gauche et insuffisance cardiaque, bien que
d'autres agents soient disponibles. L'amiodarone est utile dans le traitement
d'attaque des tachyarythmies ventriculaires soutenues, indépendamment
de la stabilité hémodynamique. Son rôle en prophylaxie est
limité à la phase périopératoire de la chirurgie
cardiaque. L'amiodarone peut être efficace comme adjuvant au traitement
par défibrillateur cardioverteur implantable pour réduire le
nombre de chocs. Cependant, elle comporte un certain nombre d'effets
indésirables graves, incluant les dépôts cornéens
(> 90 %), la neuropathie/névrite optique (? 1 %-2 %), la
pigmentation cutanée bleu-gris (4 %-9 %), la photosensibilité
(25 %-75 %), l'hypothyroïdie (6 %), l'hyperthyroïdie (0,9 %-2 %), la
toxicité pulmonaire (1 %-17 %), la neuropathie
périphérique (0,3 % par an), et l'hépatotoxicité
(élévation des transaminases, 15 %-30 %; hépatite et
cirrhose, < 3 % [0,6 % par an]).
Conclusion L'amiodarone doit être utilisée sous
surveillance continue chez les patients susceptibles d'en tirer le plus de
bénéfice, notamment ceux avec fibrillation auriculaire et
dysfonction ventriculaire gauche, ceux avec arythmie ventriculaire soutenue
aiguë, ainsi que chez les patients en attente de chirurgie cardiaque et
les porteurs de défibrillateur implantable avec chocs
symptomatiques.
JAMA.
2007;298(11):1312-1322
L'L'amiodarone, considérée comme l'antiarythmique le
plus efficace, a été initialement développée dans
les années 1960 comme antiangineux. Elle était largement
prescrite dans le traitement de l'angor en Europe, jusqu'à la
découverte fortuite de ses propriétés antiarythmiques.
Des médecins argentins ont commencé à l'utiliser pour
traiter les arythmies réfractaires dans les années
1970.1,2
Initialement, les médecins américains recevaient l'amiodarone du
Canada et d'Europe. En 1985, face à la menace d'arrêt
d'approvisionnement en provenance d'Europe, la FDA américaine a
approuvé l'amiodarone dans le traitement des tachyarythmies
ventriculaires engageant le pronostic vital, en cas d'inefficacité ou
d'intolérance des autres
médicaments.3,4
Malgré ses indications limitées, l'amiodarone est l'un des
antiarythmiques spécifiques les plus fréquemment prescrits aux
États-Unis.5
Dans cet article, nous passons en revue la pharmacologie clinique de
l'amiodarone et évaluons les données soutenant son utilisation
dans le traitement et la prévention de diverses arythmies, dans le but
d'inciter les cliniciens à évaluer rigoureusement leur mode de
prescription de cette substance.
ACQUISITION DES DONNÉES
Nous avons effectué une revue systématique de la
littérature revue par des pairs en utilisant MEDLINE. Nous avons
recherché l'amiodarone en utilisant les termes effets
indésirables, fibrillation auriculaire, flutter auriculaire,
insuffisance cardiaque congestive, orage rythmique, cardiomyopathie
hypertrophique, défibrillateur cardioverteur implantable, chirurgie,
arythmie ventriculaire, et Wolff-Parkinson-White. Toutes les études
cliniques, les études contrôlées randomisées, les
méta-analyses, et autres articles cliniquement pertinents
étaient inclus. Les études pertinentes comparaient l'amiodarone
à un placebo, à d'autres antiarythmiques contemporains, ou
à des traitements non pharmacologiques. Nous avons limité notre
recherche aux études menées chez l'homme, de langue anglaise, et
publiées entre 1970 et 2007. Les bibliographies des articles
identifiés et des recommandations des sociétés savantes
ont été revues pour recueillir des références
complémentaires. La recherche a identifié 856 articles; sur ce
total, 92 répondaient aux critères d'inclusion et ont
été inclus dans la revue
(Figure).
|
|
Figure. . Sélection des études
CC indique le courant continu.
|
|
|
Les données sur l'utilisation de l'amiodarone ont été
cotées selon les classes de recommandation et les niveaux de preuve
définis par l'American College of Cardiology/American Heart
Association/European Society of Cardiology
(ACC/AHA/ESC).6
La classe I se réfère aux situations dans lesquelles il y a une
preuve, un accord général, ou les deux, pour dire qu'une
procédure ou un traitement donné est bénéfique,
utile, et efficace; la classe II, se réfère aux situations dans
lesquelles il y a des données contradictoires, des divergences
d'opinion, ou les deux, concernant l'utilité ou l'efficacité de
la procédure ou du traitement (la classe IIa indiquant que le poids de
la preuve ou l'opinion est en faveur de l'utilité ou de
l'efficacité de la technique, et la classe IIb que l'utilité ou
l'efficacité est moins bien établie par la preuve ou l'opinion);
et la classe III, se réfère aux situations dans lesquelles il y
a une preuve, un accord général, ou les deux, pour dire que la
procédure ou le traitement n'est ni utile ni efficace, et peut parfois
être nuisible. Le niveau de preuve A indique que les données
proviennent de plusieurs études cliniques randomisées ou de
méta-analyses; le niveau B, que les données proviennent d'une
seule étude randomisée ou d'études non
randomisées; et le niveau C, que les données ne
représentent qu'un consensus d'experts, des études de cas, ou
des soins standard.
SYNTHÈSE DES DONNÉES
Pharmacocinétique
L'amiodarone a une pharmacocinétique complexe. Elle présente
une biodisponibilité orale variable, atteignant une moyenne d'environ
50 % (étendue, 22 %-86
%).7
L'amiodarone est hautement lipophile, avec un volume de distribution
élevé (66 L/kg) induisant un délai d'action
retardé (2 jours à 3 semaines pour le traitement oral) et une
longue demi-vie d'élimination.8 Une réduction initiale de 50 %
de la concentration plasmatique, 3 à 10 jours après
l'arrêt du traitement chronique, est suivie par une demi-vie terminale
plus longue de 13 à 142 jours, parallèlement à
l'élimination des concentrations
tissulaires.7,8
L'amiodarone est métabolisée par le système
hépatique du cytochrome p450 et excrétée dans les selles.
L'élimination rénale est minimale (< 1 % inchangé dans
l'urine). Le métabolite actif de l'amiodarone, la
N-deséthylamiodarone, a une demi-vie plus longue. L'intervalle
plasmatique thérapeutique de l'amiodarone et de la
deséthylamiodarone est de 0,5 à 2,5
µg/mL.5
Les taux mesurés ne sont pas réellement corrélés
avec l'efficacité ou les effets
indésirables.8
Pharmacodynamie/Electrophysiologie cellulaire
La pharmacodynamie de l'amiodarone est également complexe. Ses
propriétés électrophysiologiques diffèrent selon
qu'elle est utilisée en traitement d'emblée (administration
intraveineuse) ou en entretien (administration
orale).7,9,10
Ses effets sont plus marqués après traitement chronique.
L'amiodarone prolonge la repolarisation myocardique de manière
homogène (en réduisant la dispersion de la période
réfractaire, la réentrée, et la proarythmie) par blocage
du canal potassique (effet de classe III). Le traitement oral d'entretien
prolonge les périodes réfractaires dans la plupart des tissus
cardiaques. Il y a peu ou pas de prolongation après administration
intraveineuse, sauf dans le tissu nodal AV. À la différence des
autres agents de classe III, l'amiodarone induit un blocage du canal
potassique « fréquence-dépendant » dans le
nœud sinusal, les oreillettes, le nœud
auriculo-ventriculaire, et les ventricules (moins dans les fibres de
Purkinje), ce qui renforce le prolongement de la période
réfractaire parallèlement à l'augmentation de la
fréquence
cardiaque.7
L'amiodarone a également des effets antiarythmiques de classe I, II
et IV. Elle réduit la vitesse de conduction en bloquant les canaux
sodiques (effet de classe I), produit un blocage
bêta-adrénergique non compétitif (effet de classe II) qui
peut induire une bradycardie sinusale substantielle en plusieurs jours (pic, 3
mois),7 et
réduit l'activité du courant calcique de type L (lent) entrant
(effet de classe IV) de manière fréquence-dépendante.
L'inhibition de la désiodation de la thyroxine (T4) en
triiodothyronine (T3) pourrait contribuer à l'efficacité
antiarythmique. Les résultats des tests de la fonction
thyroïdienne attendus incluent des taux normalement ou
légèrement majorés de thyrotropine, des taux
réduits de T3, et des taux majorés de T4 et de
reverse-T3.11
Ces changements surviennent généralement sans effets cliniques
notables.
Bien que l'amiodarone prolonge l'intervalle QT/QTc, les torsades de pointe
sont rares (incidence, < 1
%).12,13
Les multiples facettes des effets électrophysiologiques de l'amiodarone
contribuent probablement à sa bonne tolérance comme à son
efficacité. La deséthylamiodarone a des effets similaires et
pourrait être plus puissante que
l'amiodarone.14
Effets indésirables
Les effets indésirables potentiels de l'amiodarone incluent les
dépôts cornéens (> 90 %), la neuropathie/névrite
optique ( 1 %-2 %), la pigmentation cutanée grisbleu (4 %-9 %), la
photosensibilité (25 %-75 %), l'hypothyroïdie (6 %),
l'hyperthyroïdie (0,9 %-2 %), la toxicité pulmonaire (1 %-17 %),
et l'hépatotoxicité (élévation des transaminases,
15 %-30 %; hépatite et cirrhose, < 3 % [0,6 % par an]). Une
série d'effets indésirables neuropsychiatriques peut
également survenir. Les plus fréquents sont les tremblements et
l'ataxie (3 %-35 %, en fonction de la posologie et de la durée du
traitement). La neuropathie périphérique est rare (0,3 % par
an), mais peut être sévère, nécessitant une
réduction posologique ou l'arrêt du traitement. L'insomnie, les
troubles mnésiques et le délire ont également
été
rapportés.8,12,13,15-29
La plupart des effets indésirables sont réversibles par une
réduction posologique ou l'arrêt du traitement.
L'hyperthyroïdie peut exacerber la fibrillation auriculaire (FA) ou
précipiter les tachyarythmies ventriculaires; l'amiodarone doit donc
être arrêtée chez les patients présentant une
hyperthyroïdie. L'orage rythmique ou l'échec de l'arrêt du
traitement peuvent nécessiter une
thyroïdectomie.18,19
Des complications fatales, comme la fibrose pulmonaire, la cirrhose, et la
bradycardie entraînant un arrêt cardiaque ont été
rapportés.12,20-22
Les facteurs de risque de fibrose pulmonaire incluent une maladie pulmonaire
sous-jacente, des posologies d'amiodarone supérieures à 400
mg/j, les doses cumulatives, et les récentes atteintes
pulmonaires.23
La surveillance est obligatoire pour détecter, limiter et/ou inverser
les effets indésirables. Le dépistage de routine est souvent
insuffisamment utilisé, et peut ne pas être sensible ou
spécifique à la toxicité. Il est inquiétant de
penser qu'une fibrose pulmonaire à un stade précoce puisse ne
pas être diagnostiquée. Bien que les effets indésirables
de l'amiodarone soient généralement associés à des
doses quotidiennes et cumulatives, une toxicité pulmonaire aiguë,
fulminante (généralement réversible si le patient survit
à l'atteinte initiale) a été
décrite.21
L'Encadré 1 et le Tableau
1 exposent des recommandations de suivi destinées aux
médecins et des conseils pratiques pour les patients recevant de
l'amiodarone.
|
|
Tableau 1.. Surveillance et recommandations relatives à l'amiodarone
Abréviations : ALAT, alanine aminotransférase ; ASAT,
aspartate aminotransférase ; ECG, électrocardiogramme.
|
|
|
Encadré 1. Amiodarone: Conseils pratiques aux cliniciens et aux
patients12
Consulter un cardiologue lorsque le traitement par amiodarone est
envisagé
Recourir dans la mesure du possible à des options alternatives moins
toxiques (autres traitements antiarythmiques ou ablation)
Ne pas utiliser chez les patients avec trouble de la conduction
symptomatique, maladie hépatique signifcative, hyperthyroïdie, ou
maladie pulmonaire signifcative
Les patients doivent utiliser de l'écran total et limiter leur
exposition au soleil
Afin d'éviter les interactions médicamenteuses
indésirables, les patients sous amiodarone doivent consulter leur
pharmacien/cardiologue à chaque prescription d'un nouveau
médicament
|
|
Interactions médicamenteuses
L'amiodarone interagit avec de nombreux autres
médicaments.7
L'interaction la plus importante est sans doute la potentialisation de l'effet
de la
warfarine15;
la posologie de la warfarine doit être réduite lors de
l'initiation de l'amiodarone, et le Ratio normalisé international (INR)
étroitement surveillé pendant plusieurs mois.
L'élévation des taux de digoxine est également
fréquente; une réduction posologique (50 %) et une surveillance
rapprochée des taux sériques de digoxine sont
recommandées. L'amiodarone peut provoquer une dépression
sinusale ou nodale AV significative, surtout lorsqu'elle est associée
à des β-bloquants ou à des inhibiteurs calciques. D'autres
interactions médicamenteuses sont exposées dans l'Encadré
2.
Fibrillation auriculaire
Cardioversion de FA. Plusieurs petites études
contrôlées randomisées et 5 méta-analyses ont
comparé l'amiodarone à un placebo ou à d'autres
substances pour la conversion de FA
récente.32-40
Deux études n'ont trouvé aucune différence dans les taux
de conversion entre l'amiodarone et le
placebo.32,33
Une autre étude a trouvé que l'amiodarone et le sotalol avaient
une efficacité
équivalente.34
La plus forte preuve de la supériorité de l'amiodarone sur le
placebo a été démontrée par une étude de
Vardas et
coll.35 :
chez 200 patients étudiés, 61 % du groupe amiodarone vs 40 % du
groupe placebo ont présenté une conversion en rythme sinusal
à 24 heures.
Compte tenu du faible nombre de patients étudiés, des
différences dans les schémas des études, et des
résultats contradictoires, 5 méta-analyses ont
évalué le bénéfice de l'amiodarone dans la
conversion de
FA.37-41
L'une a démontré que l'amiodarone était plus efficace que
le placebo dans la conversion de la FA en rythme sinusal; le
bénéfice était supérieur chez les patients qui
avaient présenté une FA pendant plus de 48
heures.37
Une autre a démontré que l'amiodarone était plus efficace
que le placebo; cependant, la propafénone et la flécaïnide
présentaient une efficacité
supérieure.38
Une troisième étude a démontré que l'amiodarone
était plus efficace que le placebo, sans différence
comparé à d'autres antiarythmiques. Les événements
indésirables étaient significativement supérieurs avec
l'amiodarone vs placebo, mais étaient comparables à ceux
observés avec d'autres
antiarythmiques.39
En revanche, Miller et
coll.40
n'ont pas démontré d'efficacité de l'amiodarone contre
placebo. Ils n'ont analysé que 3 études (108 patients), dont 2
avec des taux de conversion spontanée élevés, et ont
démontré une conversion effective avec l'ibutilide, le
dofétilide, la flécaïnide, et la propafénone.
Les taux de conversion n'ont jamais été supérieurs
avec l'amiodarone, et la conversion survenait plus rapidement avec d'autres
antiarythmiques.41-48
En conséquence, le rôle de l'amiodarone dans la cardioversion
chimique de la FA est limité. Nous recommandons l'utilisation de
l'ibutilide ou du dofétilide avant l'amiodarone chez les patients avec
dysfonction ventriculaire gauche, lorsque la restauration du rythme sinusal
semble cliniquement importante. Les recommandations de l'ACC/AHA/ESC
soutiennent l'utilisation de l'amiodarone en alternative lorsque la conversion
du rythme sinusal est nécessaire (recommandation de classe IIa, niveau
de preuve
A).6
Maintien du rythme sinusal. Quelques études
randomisées ont démontré que l'amiodarone était
plus efficace que d'autres
antiarythmiques.34,44,49,50
Une sous-étude de AFFIRM (Atrial Fibrillation Follow-Up Investigation
of Rhythm Management) a conclu que l'amiodarone était significativement
plus efficace dans le maintien du rythme sinusal que le sotalol ou des
médicaments de classe I. Les effets indésirables
entraînant l'arrêt du traitement étaient fréquents
dans l'ensemble des 3
groupes.43
Une autre étude a démontré que l'amiodarone
était plus efficace que le sotalol ou la propafénone.
L'amiodarone produisait plus d'effets indésirables, mais ces
résultats n'étaient pas statistiquement
significatifs.49
Une vaste méta-analyse a également trouvé que
l'amiodarone était significativement supérieure dans la
réduction de la FA récidivante comparé au sotalol ou
à des médicaments de classe
I.50
L'amiodarone était associée à une proportion moindre
d'interruptions thérapeutiques et d'effets proarythmiques
comparé aux médicaments de classe I. Les critères
étaient évalués à 1 an (augmentation des effets
indésirables de l'amiodarone au fil du temps).
Encadré 2. Interactions de l'amiodarone avec d'autres
médicaments
spécifique6,12,23,30,31
Antifongiques azolés (prolongation potentielle de l'intervalle
QTc)
B-bloquants (risque de bradycardie sinusale ou de bloc AV)
Inhibiteurs calciques non dihydropyridine (risque de bradycardie sinusale
ou de bloc AV)
Cimétidine (augmentation potentielle des concentrations
d'amiodarone)
Cholestyramine (augmentation potentielle des concentrations
d'amiodarone)
Clonazépam (majoration potentielle de l'effet du
clonazépam)
Cyclosporine (augmentation potentielle des taux de cyclosporine -
surveiller les taux)
Digoxine (augmentation des taux de digoxine - réduire la dose de
digoxine de 50% et surveiller les concentrations)
Fentanyl (risque de bradycardie, d'arrêt sinusal, et
d'hypotension)
Flécaïnide (augmentation des concentrations de
flécaïnide - réduire dose de flécaïnide de 25
%)
Fluoroquinolones (risque d'allongement de l'intervalle QTc - utilisation de
sparfloxacine contre-indiquée)
Statines (lovastatine, simvastatine) (augmentation potentielle du risque de
rhabdomyolyse ou de myopathie)
Lidocaïne (augmentation potentielle des taux
sériques/toxicité de la lidocaïne)
Antibiotiques macrolides (risque d'allongement de l'intervalle QTc)
Procaïnamide (augmentation des taux de procaïnamide -
réduire la dose de procaïnamide de 33 %)
Inhibiteurs de protéase (augmentation potentielle des concentrations
d'amiodarone et de sa toxicité)
Quinidine (augmentation des taux de quinidine - réduire la dose de
quinidine de 33%; risque de prolongation de l'intervalle QTc)
Rifampine (réduction potentielle des taux d'amiodarone)
Millepertuis (réduction potentielle des taux d'amiodarone)
Théophylline (augmentation potentielle des taux de théophylline)
Warfarine (potentialisation de l'effet - réduire la dose de warfarine
de 25 %-33 % et surveiller le ratio normalisé international)
|
|
Dans la mesure où l'étude AFFIRM n'a démontré
aucune différence significative dans les AVC, la qualité de vie,
ou la mortalité, entre le maintien du rythme sinusal et le
contrôle de la fréquence cardiaque, les médecins doivent
étudier le rapport risque/bénéfice des traitements
antiarythmiques pour maintenir le rythme
sinusal.51
Le dofétilide est une solution alternative moins toxique chez les
patients ayant une insuffisance cardiaque congestive (ICC). Compte tenu des
effets indésirables, nous réservons le maintien du rythme
sinusal par amiodarone aux patients symptomatiques ayant une cardiopathie
structurelle significative. L'utilisation de l'amiodarone est également
raisonnable chez les patients symptomatiques âgés, chez lesquels
les inquiétudes liées à une toxicité à long
terme sont limitées. L'amiodarone est utile pour contrôler le
rythme sinusal, la fréquence cardiaque, ou les deux, chez les patients
avec suspicion de cardiomyopathie due à une tachycardie. Après
normalisation de la fonction ventriculaire gauche, il semble prudent de
remplacer l'amiodarone par des antiarythmiques moins toxiques. Les
recommandations de l'ACC/AHA/ESC préconisent l'utilisation de
l'amiodarone dans le maintien du rythme sinusal chez les patients ayant une
hypertrophie ventriculaire gauche significative et une
ICC.6
Contrôle de la fréquence ventriculaire. L'amiodarone
ralentit la fréquence ventriculaire dans la FA, même lorsque le
rythme sinusal n'est pas
restauré.32,33,38,42,52,53
La réduction de la fréquence survient peu après
l'administration intraveineuse. L'amiodarone par voie intraveineuse
contrôle la fréquence ventriculaire aussi efficacement que le
diltiazem chez les patients en phase critique, avec moins
d'hypotension.53
En revanche, les agents de classe I peuvent augmenter la fréquence
ventriculaire (effets vagolytiques, évolution vers flutter auriculaire
avec conduction AV de 1/1). Le groupe ACC/AHA/ESC attribue à
l'amiodarone injectable une recommandation de classe IIa pour le
contrôle de la fréquence en urgence chez les patients avec FA,
lorsque les autres mesures sont inefficaces ou contre-indiquées (niveau
de preuve
C).6
L'amiodarone orale n'est pas un traitement de première intention
approprié pour le contrôle de la fréquence au long cours.
Si les β-bloquants, les inhibiteurs calciques, ou la digoxine (seule ou
associée) sont inefficaces, l'ablation de la jonction AV et
l'implantation d'un stimulateur cardiaque peuvent être
préférables au traitement d'entretien par amiodarone.
L'utilisation de l'amiodarone orale en dehors des situations d'urgence est une
recommandation de classe IIb de l'ACC/AHA/ESC (niveau de preuve
C).6 Compte
tenu du risque de cardioversion ou d'embolisation, l'administration d'un
traitement anticoagulant (3 semaines de warfarine ou d'héparine par
voie intraveineuse plus échocardiographie transœsophagienne sans
thrombus) est indispensable avant l'initiation de l'amiodarone, dans la FA
présente depuis plus de 48 heures. La warfarine doit être
poursuivie pendant 4 semaines post-conversion.
FA et ICC. L'amiodarone n'exacerbe pas l'ICC et pourrait
améliorer la fonction ventriculaire
(vasodilatation).54
En outre, elle induit moins d'effets proarythmiques que les autres
antiarythmiques. Une sous-analyse de l'étude CHF-STAT (Congestive Heart
Failure Survival Trial of Antiarrhythmic Therapy) a évalué les
effets de l'amiodarone sur la morbidité et la mortalité chez des
patients avec FA et
ICC.55 Les
patients (n = 667) avec cardiomyopathie dilatée et complexes
ventriculaires prématurés fréquents étaient
randomisés pour recevoir de l'amiodarone (300 mg/j) ou un placebo.
L'analyse de 103 patients avec FA à l'inclusion a
démontré que le groupe amiodarone présentait davantage de
conversions en rythme sinusal, et que la fréquence ventriculaire
diminuait significativement quand la FA persistait. À la
différence de l'étude AFFIRM, la survie s'améliorait chez
les patients présentant une conversion en rythme sinusal sous
amiodarone. Chez les patients avec un rythme sinusal à l'inclusion, la
FA survenait moins fréquemment avec
l'amiodarone.55
Le rapport risque/bénéfice de l'amiodarone chez les patients
avec ICC et FA asymptomatique semble défavorable; nous
privilégions donc une stratégie conventionnelle de
contrôle de la fréquence chez ces patients. Chez les patients
avec ICC et FA symptomatique, nous recommandons le dofétilide ou
l'amiodarone.
FA et syndrome de Wolff-Parkinson-White. La fibrillation auriculaire
survient chez environ un tiers des patients avec un syndrome de
Wolff-Parkinson-White, et peut engager le pronostic
vital.8,56
La conduction ventriculaire répétitive pendant la FA peut
entraîner une réponse ventriculaire rapide, une altération
hémodynamique, et une dégénérescence en
fibrillation ventriculaire (FV). L'atteinte hémodynamique
nécessite une cardioversion par courant continu. Le procaïnamide
et l'ibutilide préviennent la conduction rapide par la voie accessoire,
et peuvent être utilisés lorsque la stabilité
hémodynamique le
permet.56,57
Bien que de petites études aient démontré
l'efficacité de l'amiodarone, certaines ont rapporté une
accélération de la fréquence ventriculaire
entraînant une FV, surtout après administration
intraveineuse.58,60
L'utilisation de l'amiodarone injectable est limitée par son
délai d'action relativement lent. La demi-vie longue de l'amiodarone
peut entraver les procédures diagnostiques et
électrophysiologiques
interventionnelles.56
Le traitement à long terme vise à soulager les
symptômes et à réduire le risque lié à la FA
préexcitée. Le traitement le plus efficace est l'ablation par
cathéter. Même la faible incidence annuelle de mort subite (0,15
% à 0,39 % sur 3 à 10 ans de suivi) soutient les larges
indications
d'ablation.56
L'ablation élimine la fibrillation auriculaire chez plus de 90 % des
patients.56,61
L'amiodarone n'est généralement pas justifiée en raison
de son profil d'effet indésirables. Les exceptions peuvent inclure les
patients avec cardiopathie structurelle qui ne peuvent pas être
candidats à l'ablation, et les situations dans lesquelles les autres
options disponibles ont été
épuisées.56
L'amiodarone est une recommandation de classe II b de l'ACC/AHA/ESC chez les
patients hémodynamiquement stables, avec FA à conduction par la
voie accessoire (niveau de preuve
B).6
FA et cardiomyopathie hypertrophique. La fibrillation auriculaire
peut être fatale chez les patients avec cardiomyopathie hypertrophique
(CMH).62,63
L'amiodarone a été préconisée dans le traitement
des arythmies auriculaires des patients avec CMH; cependant, cette
recommandation est basée sur un nombre limité d'études
contrôlées non
randomisées.64-65
Dans une évaluation rétrospective de patients avec CMH et FA,
l'amiodarone était associée à un nombre inférieur
de cardioversions électriques et d'événements emboliques
comparé aux médicaments de classe
I.66 Compte
tenu du manque de données, nous ne recommandons pas la prophylaxie de
la FA par amiodarone chez les patients avec CMH. Bien que les données
spécifiques à la CMH soient limitées, l'amiodarone est
considérée comme l'antiarythmique le plus efficace dans la
prévention des récidives de
FA.6,54
L'utilisation de l'amiodarone dans la prévention des
récidives de FA chez les patients avec CMH est une recommandation de
classe IIa de l'ACC/AHA/ESC (niveau de preuve
C).6
Flutter auriculaire. La fibrillation et le flutter auriculaires sont
souvent concomitants. Le flutter typique (de type 1 ou
isthme-dépendant) est une arythmie par macro-réentrée
avec des fréquences auriculaires de 250 à 350 par minute et une
conduction AV de 2/1 fréquente. La fibrillation auriculaire est plus
rapide (400-600 par minute dans les oreillettes). La conduction nodale AV
cachée (et la période réfractaire subséquente)
entraîne un ralentissement de la fréquence ventriculaire. Le
contrôle de la fréquence est difficile à réaliser
dans le flutter auriculaire, nécessitant souvent des posologies plus
élevées, de multiples médicaments ralentissant la
conduction auriculoventriculaire, ou les deux. Plusieurs études ont
démontré que l'amiodarone était efficace dans le maintien
du rythme sinusal chez les patients avec FA ou flutter; cependant, ces
données sont basées sur des nombres limités de patients
avec
flutter.67,68
L'ablation est un traitement de première intention du flutter
auriculaire typique plus efficace que l'amiodarone ou d'autres
antiarythmiques.69,70
Autres tachyarythmies supraventriculaires. L'amiodarone a
stoppé des tachycardies auriculaires multifocales dans de petites
séries de patients
adultes.71
Elle a été utilisée avec succès dans la
tachycardie jonctionnelle automatique chez des adultes et des
enfants.72,73
Bien que l'amiodarone soit efficace dans les tachycardies supraventriculaires
dépendant du nœud AV, l'ablation par cathéter ou
l'utilisation de substances moins toxiques constituent les traitements de
référence.74
Arythmies ventriculaires. Dans les années 1980, les
rôles respectifs de l'amiodarone et des défibrillateurs
cardioverteurs implantables (DCI) étaient définis presque
simultanément, parfois en compétition directe. L'amiodarone
restait populaire malgré l'efficacité manifeste des
défibrillateurs. Les sceptiques se demandaient si les DCI ne
modifiaient pas simplement le mode de décès (d'origine
arythmique en défaillance de la pompe).
Après infarctus du myocarde. Les patients avec une ectopie
ventriculaire complexe après un infarctus du myocarde (IDM)
présentent un risque de mort subite cardiaque (MSC). Malgré la
suppression de l'ectopie, l'étude CAST (Cardiac Arrhythmia Suppression
Trial) a démontré une augmentation de la mortalité avec
les médicaments de classe
Ic.75
L'amiodarone (non utilisée dans l'étude CAST) restait une option
théorique dans la prévention de la mort subite. L'étude
BASIS (Basel Antiarrhythmic Study of Infarct Survival) démontrait une
réduction de la mortalité totale et des MSC avec
l'administration prophylactique d'amiodarone. Les patients n'étaient
suivis que pendant 1 an, et l'utilisation des β-bloquants était
limitée.76
Les études CAMIAT (Canadian Amiodarone Myocardial Infarction Arrhythmia
Trial) et EMIAT (European Myocardial Infarct Amiodarone Trial)
démontraient toutes deux une réduction du décès
d'origine arythmique avec l'amiodarone. Aucune n'a démontré de
diminution de la mortalité
globale.77,78
Les β-bloquants réduisent le risque de mortalité subite et
globale post
IDM.79 Ils
sont moins chers, ne présentent pas d'effets indésirables
à long terme, et constituent des traitements prophylactiques de choix
post-IDM.80 Le rôle de l'amiodarone chez les patients ayant une fonction
ventriculaire gauche normale post-IDM est très limité
(Tableau 2).
|
|
Tableau 2.. Utilisation de l'amiodarone après infarctus du myocarde
Abréviations: BASIS, Basel Antiarrhythmic Study of Infarct Survival;
CAMIAT, Canadian Amiodarone Myocardial Infarction Arrhythmia Trial; CVP,
contraction ventriculaire prématurée; EMIAT, European Myocardial
Infarct Amiodarone Trial; FEVG, fraction d'éjection ventriculaire
gauche; FV, fibrillation ventriculaire; IDM, infarctus du myocarde; TVNS,
tachycardie ventriculaire non soutenue.
|
|
|
Prévention primaire de la MSC et de la cardiomyopathie
ischémique. La mort subite d'origine cardiaque dans la
cardiomyopathie ischémique (fraction d'éjection ventriculaire
gauche < 35 %-40 %) reste un problème substantiel malgré les
avancées réalisées dans le traitement médical. De
multiples études ont comparé les DCI aux antiarythmiques dans la
prévention primaire des MSC. L'étude MADIT I (Multicenter
Automatic Défibrillator Trial 1), la première étude
randomisée comparant les défibrillateurs au traitement
médical conventionnel chez des patients avec antécédent
d'IDM, à risque élevé d'arythmies ventriculaires, a
démontré une réduction significative (54 %) de la
mortalité globale avec le traitement par
défibrillateur.81
L'amiodarone était le traitement antiarythmique (conventionnel) le plus
fréquemment utilisé; les patients recevaient des
médicaments de classe I, du sotalol, ou aucun antiarythmique. Le
bénéfice du défibrillateur a été
reconfirmé dans l'étude plus vaste MUSTT (Multicenter
Unsustained Tachycardia
Trial).82
Dans les deux études, l'utilisation des β-bloquants était
limitée, et les effets proarythmiques dus aux antiarythmiques de classe
I n'ont pas pu être exclus. L'étude MADIT II évaluait les
défibrillateurs sans effectuer de comparaison avec des
antiarythmiques.83
La réduction significative de la mortalité totale avec le
traitement par DCI confirmait son bénéfice dans la
cardiomyopathie ischémique. Le problème de la surestimation du
bénéfice (due à la mortalité liée aux
effets proarythmiques des médicaments de classe I) des
défibrillateurs n'était pas
posé.84
Dans l'étude SCD-HeFT (Sudden Cardiac Death in Heart Failure Trial), 1
310 patients avec cardiomyopathie ischémique et ICC de classe NYHA II
ou III étaient randomisés pour recevoir un DCI, un placebo ou de
l'amiodarone.85
Les receveurs de DCI présentaient une mortalité
significativement inférieure, tandis que l'amiodarone n'avait pas
d'influence sur la survie; en conséquence, les DCI sont le traitement
de référence dans la prévention de la MSC chez les
patients avec dysfonction ventriculaire liée à l'ischémie
(Tableau 3).
|
|
Tableau 3. Prévention primaire de la mort subite d'origine cardiaque dans les
cardiomyopathies ischémiques et non ischémiques.
Abréviations: AMIOVIRT, Amiodarone versus Implantable
Cardioverter-Defibrillator in Patients with Nonischemic Cardiomyopathy and
Asymptomatic Nonsustained Ventricular Tachycardia; CAT, Cardiomyopathy Trial;
CVP, contraction ventriculaire prématurée; DCI,
défibrillateur cardioverteur implantable; DEFINITE, Prophylactic
Defibrillator Implantation in Patients With Nonischemic Dilated
Cardiomyopathy; FEVG, fraction d'éjection ventriculaire gauche; ICC,
insuffisance cardiaque congestive; IDM, infarctus du myocarde; MADIT,
Multicenter Automatic Defibrillator Trial; MUSTT, Multicenter Unsustained
Tachycardia Trial; NYHA, New York Heart Association; SCD-HeFT, Sudden Cardiac
Death in Heart Failure Trial; TV, tachycardie ventriculaire; TVNS, tachycardie
ventriculaire non soutenue.
|
|
|
Amiodarone, arythmie ventriculaire et ICC. L'étude GESICA
(Grupo de Estudio de la Sobrenda en la Insuficiencia Cardiaca en Argentina)
était une vaste étude randomisée sur l'usage
prophylactique de l'amiodarone (300 mg/j) chez des patients avec ICC (classe
NYHA II à
IV).89 Elle
rapportait une réduction significative des MSC, du décès
dû à l'ICC progressive, et de la mortalité globale. En
outre, une diminution des hospitalisations pour ICC était
observée. Le schéma thérapeutique standard pour l'ICC
(à l'époque) n'incluait pas de β-bloquants. En revanche,
l'étude CHF-STAT ne démontrait aucune différence dans la
mortalité globale entre l'amiodarone et le
placebo.54
Environ deux tiers des patients de l'étude GESICA étaient non
ischémiques vs seulement un tiers des patients de l'étude
CHF-STAT. Dans cette étude, une tendance était observée
en faveur d'une réduction de la mortalité chez les patients avec
cardiomyopathie non ischémique, traités par amiodarone. La
possibilité que l'amiodarone réduise la mortalité dans la
cardiomyopathie non ischémique était non résolue.
Prévention primaire de la mort subite dans la cardiomyopathie non
ischémique. Plusieurs études ont été menées
pour délimiter le rôle des antiarythmiques et des DCI chez les
patients avec cardiomyopathie non
ischémique.85-88
Ni l'étude CAT (Cardiomyopathy
Trial)86 ni
l'étude AMIOVIRT (Amiodarone Versus Implantable Defibrillator in
Patients With Nonischemic Cardiomyopathy and Asymptomatic Nonsustained
Ventricular
Tachycardia)87
n'ont démontré de réduction significative de la
mortalité globale avec les défibrillateurs. L'étude
AMIOVIRT démontrait une tendance en faveur d'une amélioration de
la survie sans arythmie sous amiodarone. Cependant, les tachycardies
asymptomatiques peuvent ne pas avoir été reconnues chez les
patients recevant l'amiodarone. L'étude SCD-HeFT, qui incluait 1 211
patients avec cardiomyopathie non ischémique, ICC de classe NYHA II ou
III, et fraction d'éjection ventriculaire gauche de 35 % ou moins, a
démontré une réduction significative de la
mortalité totale avec les
DCI.85
L'amiodarone avait un effet neutre sur la mortalité.
Le DCI est un traitement de première intention en prévention
primaire chez les patients avec ICC et cardiomyopathie non ischémique.
Les données concernant les patients asymptomatiques avec
cardiomyopathie non ischémique sont moins formelles. Le traitement par
DCI doit être envisagé sur une base
individuelle.83,85,87,88,90,91
L'administration prophylactique d'amiodarone n'est pas indiquée en
prévention primaire chez les patients avec cardiomyopathie non
ischémique (Tableau
3).
Prévention secondaire des MSC. Une étude
rétrospective de patients ayant refusé l'implantation d'un DCI a
conclu que l'amiodarone était aussi efficace que les
défibrillateurs (pas de différence significative dans la
mortalité) dans la prévention secondaire des
MSC.92 En
revanche, une étude non randomisée similaire démontrait
un bénéfice significatif des DCI sur la mortalité, chez
des patients ayant une fraction d'éjection réduite et une
tachycardie ventriculaire (TV) inductible, au cours du traitement par
amiodarone.93
L'étude CASCADE (Cardiac Arrest in Seattle : Conventional versus
Amiodarone Drug Evaluation) comparait le traitement empirique par amiodarone
à des traitements antiarythmiques conventionnels guidés par
exploration électrophysiologique, surveillance Holter, ou les
deux.94
L'amiodarone réduisait les récidives d'arythmie ventriculaire et
améliorait la survie à long terme chez les survivants
d'arrêt VF hors hospitalisation. Les effets indésirables
liés à l'amiodarone étaient fréquents, surtout
avec le prolongement de la durée du traitement.
Trois études prospectives randomisées ont comparé les
défibrillateurs à l'amiodarone ou à d'autres
antiarythmiques dans la prévention secondaire de la
MSC.95-97
Les études CIDS (Canadian Implantable Defibrillator Study) et CASH
(Cardiac Arrest Study Hamburg) ont toutes deux démontré une
réduction de la mortalité toutes causes confondues avec le DCI
comparé à l'amiodarone, mais aucun résultat n'atteignait
de signification
statistique.95,96
L'effet de l'amiodarone était comparable à celui du
métoprolol dans l'étude CASH. La plus vaste des 3 études,
AVID (Antiarrhythmics Versus Implantable Defibrillators), démontrait
une réduction significative de la mortalité globale avec les
défibrillateurs comparés aux antiarythmiques chez des patients
survivant d'arythmies ventriculaires quasi fatales.97 L'amiodarone
était utilisée chez la plupart des patients recevant un
traitement médicamenteux, tandis qu'un nombre limité recevait du
sotalol. Une méta-analyse de ces 3 études démontrait une
réduction relative significative de la mortalité globale (27 %)
et d'origine arythmique (53 %) avec les DCI.98 Les défibrillateurs sont
le traitement de référence dans la prévention secondaire
des MSC (Tableau 4).
|
|
Tableau 4.. Prévention secondaire de la mort subite d'origine cardiaque
Abréviations: AVID, Antiarrhythmics Versus Implantable
Defibrillators; CASCADE, The Cardiac Arrest in Seattle: Conventional Vs
Amiodarone Drug Evaluation; CASH, Cardiac Arrest Study Hamburg; CIDS, Canadian
Implantable Defibrillator Study; CVP, contraction ventriculaire
prématurée; DCI, défibrillateur cardioverteur
implantable; FEVG, fraction d'éjection ventriculaire gauche; FV,
fibrillation ventriculaire; TV, tachycardie ventriculaire.
|
|
|
Adjonction au traitement par DCI. Les porteurs de DCI peuvent
présenter de fréquentes arythmies provoquant des chocs. Dans la
mesure où les DCI sont généralement implantés chez
des patients atteints de cardiopathie significative, les antiarythmiques de
classe I sont relativement contre-indiqués. L'amiodarone et le sotalol
sont préférables pour la suppression de l'arythmie. L'ablation
par cathéter élimine les chocs inappropriés dus aux
tachyarythmies supraventriculaires et constitue une option intéressante
pour les patients avec tachycardie ventriculaire hémodynamiquement
stable.
L'association amiodarone plus β-bloquants s'est
révélée plus efficace que le sotalol ou les
β-bloquants seuls dans la prévention des chocs
inappropriés, malgré une majoration des effets
indésirables associés au
traitement.99
Nous recommandons un traitement adjuvant par amiodarone chez les patients
recevant des β-bloquants pour réduire la fréquence des
décharges de DCI. L'amiodarone peut ralentir les fréquences de
la tachycardie ventriculaire, la rendant réceptive à la
stimulation électrique antitachycardique. Cependant, l'amiodarone peut
augmenter les seuils de défibrillation. La question de savoir si cela
justifie des tests répétés de DCI en routine reste
controversée.12,100-102
Nous renouvelons la stimulation programmée non invasive et l'analyse
des seuils de défibrillation après l'initiation du traitement
d'attaque par amiodarone. Le Sotalol, qui est susceptible de réduire
les seuils de défibrillation, peut constituer une meilleure option pour
les patients ayant des besoins élevés en énergie de
défibrillation.
MCH et arythmies ventriculaires. Les patients avec MCH et arythmies
ventriculaires ont un risque majoré de
MSC.103 La
prophylaxie par DCI doit être envisagée chez les patients
présentant 1 facteur de risque majeur ou
plus.104,105
Les DCI sont indiqués en prévention secondaire chez les patients
avec MCH. Avant l'utilisation des DCI, plusieurs petites études non
randomisées avaient suggéré que l'amiodarone
prophylactique réduisait la
MS64,106
; cependant, la prophylaxie par amiodarone en routine n'est pas
recommandée.103
L'amiodarone constitue une alternative raisonnable chez les patients avec
MCH refusant le traitement par DCI.
TV hémodynamiquement stable. L'amiodarone par voie
intraveineuse est utile dans le traitement aigu des TV
hémodynamiquement
stables.107
Le rapport risque/bénéfice est en faveur d'une utilisation
à court terme pour minimiser les effets indésirables.
La TV stable n'est pas une présentation bénigne chez les
patients atteints de cardiopathie structurelle. Le registre AVID (4 595
patients) démontrait une tendance en faveur d'une majoration de la
mortalité dans la TV stable vs instable.108 Compte tenu des risques
subséquents, les cliniciens doivent envisager l'ablation par
cathéter, le traitement par DCI, ou les deux, une fois l'arythmie
aiguë stabilisée. Compte tenu de l'évolution des substrats
arythmogènes, nous privilégions la protection globale
conférée par les DCI plutôt que l'ablation seule.
Arrêt cardiaque et orage rythmique. L'orage rythmique est
défini par la survenue de 2 épisodes ou plus de TV ou de FV en
24 heures, nécessitant généralement une cardioversion
électrique ou une
défibrillation.109
De petites études non randomisées ont démontré que
l'amiodarone était un traitement bien toléré et efficace
pour les arythmies ventriculaires soutenues récidivantes,
réfractaires au
traitement.109,110
L'administration intraveineuse d'amiodarone est plus efficace que la
lidocaïne pour les FV hors hospitalisation résistant aux chocs et
à l'épinéphrine. Davantage de patients traités par
amiodarone survivent à
l'hospitalisation.111
Fogel et
coll.112
ont démontré une survie à 1 an de 80 % chez des patients
avec arythmies ventriculaires récidivantes hémodynamiquement
instables, traités initialement par amiodarone injectable, puis par
amiodarone orale à la
sortie.112
En post-IDM, les patients avec orage rythmique, traités par blocage
sympathique puis par amiodarone orale, présentaient des
résultats significativement meilleurs en termes de mortalité
à court terme que ceux traités par antiarythmiques
conventionnels. Les patients qui recevaient une association d'amiodarone orale
et β-bloquant présentaient les meilleurs
résultats.113
Malgré les données limitées, les β-bloquants
associés à l'amiodarone semblent constituer le traitement le
plus efficace de l'orage rythmique. Contexte périopératoire. Une
méta-analyse de l'administration prophylactique d'amiodarone en phase
périopératoire a démontré une diminution des
FA/flutters, des tachyarythmies ventriculaires et des AVC, ainsi qu'une
réduction de la durée de l'hospitalisation après la
chirurgie
cardiaque.114
Toutes les études incluses n'utilisaient pas des β-bloquants, et
le schéma thérapeutique différait en fonction des
études. L'étude PAPABEAR (Prophylactic Oral Amiodarone for the
Prevention of Arrhythmias That Begin Early After Revascularization, Valve
Replacement, or Repair), une vaste étude contrôlée
randomisée, comparait l'amiodarone en périopératoire (10
mg/kg/jour, débutant 6 jours avant la chirurgie et se poursuivant 6
jours après) à un placebo, et démontrait une
réduction significative des tachyarythmies auriculaires
postopératoires.115
La toxicité était limitée parce l'amiodarone était
utilisée pendant une courte période. Aucune des deux
études n'a démontré de bénéfice en termes
de mortalité. Les données concernant l'utilisation
périopératoire de l'amiodarone dans la chirurgie cardiaque sont
séduisantes. Cependant, son bénéfice additionnel,
au-delà du blocage bêtaadrénergique seul, reste peu clair.
Il a été rapporté que le sotalol et les corticoïdes
(moins largement étudiés) préviennent la FA
postopératoire.116,117
Il pourrait être raisonnable de réserver l'amiodarone pour la FA
postopératoire chez les patients recevant des β-bloquants.
L'amiodarone doit être interrompue 6 à 12 semaines après
l'intervention, afin de limiter les effets indésirables.
COMMENTAIRE
| |
L'amiodarone peut être utilisée pour traiter sans risque les
arythmies supraventriculaires et ventriculaires. Elle n'aggrave
généralement pas l'ICC et a rarement des effets proarythmiques.
Compte tenu de la pharmacocinétique et de la pharmacodynamie
particulières de l'amiodarone, il est difficile de prédire les
réponses individuelles des différents patients. Les effets
indésirables cardiaques et non cardiaques majeurs de cette substance
peuvent (mais rarement) être fatals. D'importantes interactions
médicamenteuses compliquent souvent le traitement.
L'usage de l'amiodarone expose-t-il les patients à un risque
excessif d'arythmie non fatale? L'amiodarone n'est pas associée
à une majoration de la mortalité ; néanmoins, ses effets
indésirables et ses interactions médicamenteuses doivent inciter
à la prudence lors de sa prescription dans les arythmies non fatales.
En raison de son efficacité, et malgré ses limites, l'amiodarone
est l'un des antiarythmiques les plus fréquemment prescrits aux
États-Unis. Cependant, l'amiodarone est-elle trop souvent prescrite?
Sur la base des données disponibles, nous préconisons le
traitement par amiodarone dans la limite des indications spécifiques
suivantes: (1) L'usage prophylactique de l'amiodarone n'est indiqué
qu'en phase périopératoire de la chirurgie cardiaque; (2)
l'amiodarone peut être utilisée sans danger chez les patients
avec dysfonction ventriculaire gauche et ICC ; (3) l'amiodarone est utile en
situation d'urgence dans l'arrêt cardiaque et la TV
hémodynamiquement stable; (4) l'amiodarone est un traitement adjuvant
au DCI efficace et sans risque; (5) l'association de l'amiodarone aux ?
-bloquants est efficace dans le traitement de l'orage rythmique; (6)
l'amiodarone est un traitement de première intention de la FA
uniquement adapté aux patients symptomatiques avec dysfonction
ventriculaire gauche et ICC. Les risques et les bénéfices de
l'amiodarone doivent être comparés aux stratégies
alternatives pour le traitement des FA réfractaires (contrôle de
la fréquence par traitement anticoagulant, ablation de la FA) chez
chaque patient. (7) Le flutter auriculaire typique et la tachycardie
supraventriculaire paroxystique sont traités au mieux par ablation par
cathéter. Le traitement par amiodarone présente peu ou pas de
bénéfice.
CONCLUSION
L'amiodarone doit être utilisée judicieusement (avec une
surveillance rapprochée) chez les patients susceptibles d'en tirer le
plus de bénéfice, notamment chez les patients avec fibrillation
auriculaire et dysfonction ventriculaire gauche, ou ceux avec arythmie
ventriculaire soutenue aiguë, chez les patients en attente de chirurgie
cardiaque, et chez les porteurs de DCI avec chocs symptomatiques.
Informations sur les auteurs
Correspondance: Richard G. Trohman, MD, Rush University Medical Center,
1653 W Congress Pkwy, Chicago, IL 60612
(rtrohman{at}rush.edu).
Rédacteur en chef de la section Revue Clinique: Michael S. Lauer,
MD. Nous encourageons les auteurs à soumettre leurs articles pour revue
dans la rubrique Revue Clinique. Prière de contacter Michael S. Lauer,
MD, à
michael.lauer{at}jama-archives.org.
Contributions des auteurs: Les Drs Vassallo et Trohman ont eu un
accès complet à toutes les données de l'étude et
acceptent la responsabilité des données et de l'exactitude de
l'analyse des données.
Conception et schéma de l'étude: Vassallo,
Trohman.
Recueil des données: Vassallo, Trohman.
Analyse et interprétation des données: Vassallo,
Trohman.
Rédaction du manuscrit: Vassallo, Trohman.
Revue critique du manuscrit: Trohman.
Aide administrative, technique et matérielle: Vassallo,
Trohman.
Supervision de l'étude: Trohman.
Liens financiers: Le Dr Trohman déclarent avoir
travaillé comme conseiller de Boston Scientific/Guidant, avoir
reçu des bourses de Boston Scientific/Guidant, Medtronic Inc, St Jude
Medical, Vitatron, et Wyeth-Ayerst/Wyeth Pharmaceuticals, d'avoir
été consultants de Biosense Webster; et d'avoir reçu des
honoraires d'orateurs de Boston Scientific/Guidant CRM, Medtronic Inc, et de
St Jude Medical. Aucun autre lien financier n'a été
rapporté.
Affiliations des auteurs: Department of Medicine, Section of
Cardiology, Electrophysiology, Arrhythmia, and Pacemaker Service, Rush
University Medical Center, Chicago, Illinois.
BIBLIOGRAPHIE
| |
1. Rosenbaum MB, Chiale PA, Haedo A, Lazzari JO, Elizari MV. Ten years
of experience with amiodarone. Am Heart J.1983; 106(4, pt 2):957
-964.
PUBMED
2. Rosenbaum MB, Chiale PA, Halpern MS, et al. Clinical efficacy of
amiodarone as an antiarrhythmic agent. Am J Cardiol.1976; 38(7):934
-944.
PUBMED
3. Amiodarone hydrochloride (marketed as Cordarone) information. US
Food and Drug Administration Web site.
http://www.fda.gov/cder/drug/infopage/amiodarone/default.htm.
Accessibility verified August 28, 2007.4. Pritchett EL. Evolution and revolution in drug labeling: regulation
of antiarrhythmic drugs by the Food and Drug Administration 1962-1996.
Pacing Clin Electrophysiol.1998; 21(7):1457
-1469.
PUBMED
5. Al-Khatib SM, LaPointe NM, Curtis LH, et al. Out-patient
prescribing of antiarrythmic drugs from 1995 to 2000. Am J
Cardiol.2003; 91(1):91
-94.
PUBMED
6. Fuster V, Ryden LE, Cannom DS, et al. ACC/AHA/ESC 2006 Guidelines
for the Management of Patients With Atrial Fibrillation: a report of the
American College of Cardiology/American Heart Association Task Force on
Practice Guidelines and the European Society of Cardiology Committee for
Practice Guidelines (Writing Committee to Revise the 2001 Guidelines for the
Management of Patients With Atrial Fibrillation): developed in collaboration
with the European Heart Rhythm Association and the Heart Rhythm Society.
Circulation.2006; 114(7):e257
-e354.
FREE FULL TEXT
7. Singh BN, Wellens HJJ, Hockings BE.
Electropharmacological Control of Cardiac Arrhythmias.
New York, NY: Futura Publishing Co; 1994.8. Zipes DP, Libby PBRO, Braunwald E. Braunwald's Heart
Disease: A Textbook of Cardiovascular Medicine. 7th ed.
Philadelphia, PA: WB Saunders; 2005.9. Gottlieb SS, Riggio DW, Lauria S, et al. High dose oral amiodarone
loading exerts important hemodynamic actions in patients with congestive heart
failure. J Am Coll Cardiol.1994; 23(3):560
-564.
ABSTRACT
10. Andreasen F, Agerbaek H, Bjerregaard P, Gotzsche H.
Pharmacokinetics of amiodarone after intravenous and oral administration.
Eur J Clin Pharmacol.1981; 19(4):293
-299.
PUBMED
11. Nademanee K, Piwonka RW, Singh BN, Hershman JM. Amiodarone and
thyroid function. Prog Cardiovasc Dis.1989; 31(6):427
-437.
PUBMED
12. Goldschlager N, Epstein AE, Naccarelli G, Olshansky B, Singh B;
Practice Guidelines Subcommittee, North American Society of Pacing and
Electrophysiology. Practical guidelines for clinicians who treat patients with
amiodarone. Arch Intern Med.2000; 160(12):1741
-1748.
FREE FULL TEXT
13. Vorperian VR, Havighurst TC, Miller S, January CT. Adverse effects
of low dose amiodarone: a meta-analysis. J Am Coll
Cardiol.1997; 30(3):791
-798.
ABSTRACT
14. Nattel S, Davies M, Quantz M. The antiarrhythmic efficacy of
amiodarone and desethylamiodarone, alone and in combination, in dogs with
acute myocardial infarction. Circulation.1988; 77(1):200
-208.
FREE FULL TEXT
15. Middlekauff HR, Wiener I, Stevenson WG. Low-dose amiodarone for
atrial fibrillation. Am J Cardiol.1993; 72(16):75F
-81F.
PUBMED
16. Trohman RG, Castellanos D, Castellanos A, Kessler KM.
Amiodarone-induced delirium. Ann Intern Med.1988; 108(1):68
-69.
FREE FULL TEXT
17. Barry JJ, Franklin K. Amiodarone-induced delirium. Am J
Psychiatry.1999; 156(7):1119
.
FREE FULL TEXT
18. Harjai KJ, Licata AA. Amiodarone induced hyperthyroidism: a case
series and brief review of literature. Pacing Clin
Electrophysiol.1996; 19(11, pt 1):1548
-1554.
PUBMED
19. Harjai KJ, Licata AA. Effects of amiodarone on thyroid function.
Ann Intern Med.1997; 126(1):63
-73.
FREE FULL TEXT
20. Ott MC, Khoor A, Leventhal JP, Paterick TE, Burger CD. Pulmonary
toxicity in patients receiving low-dose amiodarone.
Chest.2003; 123(2):646
-651.
PUBMED
21. Kaushik S, Hussain A, Clarke P, Lazar HL. Acute pulmonary toxicity
after low-dose amiodarone therapy. Ann Thorac Surg.2001; 72(5):1760
-1761.
FREE FULL TEXT
22. Oikawa H, Maesawa C, Sato R, et al. Liver cirrhosis induced by
long-term administration of a daily low dose of amiodarone: a case report.
World J Gastroenterol.2005; 11(34):5394
-5397.
PUBMED
23. Goodman LS, Gilman A. Goodman and Gilman's the
Pharmacological Basis of Therapeutics. 11th ed. New York, NY:
McGraw-Hill; 2005.24. Pollak PT. Clinical organ toxicity of antiarrhythmic compounds:
ocular and pulmonary manifestations. Am J Cardiol.1999; 84(9A):37R
-45R.
PUBMED
25. Raeder EA, Podrid PJ, Lown B. Side effects and complications of
amiodarone therapy. Am Heart J.1985; 109(5, pt 1):975
-983.
PUBMED
26. Morady F, Sauve J, Malone P. Long-term efficacy and toxicity of
high-dose amiodarone therapy for ventricular tachycardia or ventricular
fibrillation. Am J Cardiol.1983; 52(8):975
-979 et al.
PUBMED
27. Amiodarone Trials Meta-analysis Investigators. Effect of
prophylactic amiodarone on mortality after acute myocardial infarction and in
congestive heart failure: meta-analysis of individual data from 6500 patients
in randomized trials. Lancet.1997; 350(9089):1417
-1424.
PUBMED
28. Siddoway L. Amiodarone: guidelines for use and monitoring.
Am Fam Physician.2003; 68(11):2189
-2196.
PUBMED
29. Zimetbaum P. Amiodarone for atrial fibrillation. N Engl
J Med.2007; 356(9):935
-941.
PUBMED
30. Gupta A, Lawrence AT, Krishnan K, Kavinsky CJ, Trohman RG. Current
concepts in the mechanisms and management of drug-induced QT prolongation and
torsade de pointes. Am Heart J.2007; 153(6):891
-899.
PUBMED
31. Zarembski DG, Fischer SA, Santucci PA, Porter MT, Costanzo MR,
Trohman RG. Impact of rifampin on serum amiodarone concentrations in a patient
with congenital heart disease. Pharmacotherapy.1999; 19(2):249
-251.
PUBMED
32. Donovan KD, Power BM, Hockings BE, Dobb GJ, Lee KY. Intravenous
flecainide versus amiodarone for recent-onset atrial fibrillation.
Am J Cardiol.1995; 75(10):693
-697.
PUBMED
33. Galve E, Rius T, Ballester R, et al. Intravenous amiodarone in
treatment of recent-onset atrial fibrillation: results of a randomized,
controlled study. J Am Coll Cardiol.1996; 27(5):1079
-1082.
ABSTRACT
34. Singh BN, Singh SN, Reda DJ, et al. Amiodarone versus sotalol for
atrial fibrillation. N Engl J Med.2005; 352(18):1861
-1872.
PUBMED
35. Vardas PE, Kochiadakis GE, Igoumenidis NE, Tsat-sakis AM,
Simantirakis EN, Chlouverakis GI. Amiodarone as a first-choice drug for
restoring sinus rhythm in patients with atrial fibrillation: a randomized,
controlled study. Chest.2000; 117(6):1538
-1545.
PUBMED
36. Noc M, Stajer D, Horvat M. Intravenous amiodarone versus verapamil
for acute conversion of paroxysmal atrial fibrillation to sinus rhythm.
Am J Cardiol.1990; 65(9):679
-680.
PUBMED
37. Letelier LM, Udol K, Ena J, Weaver B, Guyatt GH. Effectiveness of
amiodarone for conversion of atrial fibrillation to sinus rhythm: a
meta-analysis. Arch Intern Med.2003; 163(7):777
-785.
FREE FULL TEXT
38. Chevalier P, Durand-Dubief A, Burri H, Cucherat M, Kirkorian G,
Touboul P. Amiodarone versus placebo and classic drugs for cardioversion of
recentonset atrial fibrillation: a meta-analysis. J Am Coll
Cardiol.2003; 41(2):255
-262.
FREE FULL TEXT
39. Hilleman DE, Spinler SA. Conversion of recentonset atrial
fibrillation with intravenous amiodarone: a meta-analysis of randomized
controlled trials. Pharmacotherapy.2002; 22(1):66
-74.
PUBMED
40. Miller MR, McNamara RL, Segal JB, et al. Efficacy of agents for
pharmacologic conversion of atrial fibrillation and subsequent maintenance of
sinus rhythm: a meta-analysis of clinical trials. J Fam
Pract.2000; 49(11):1033
-1046.
PUBMED
41. Khan IA, Mehta NJ, Gowda RM. Amiodarone for pharmacological
cardioversion of recent-onset atrial fibrillation. Int J
Cardiol.2003; 89(2-3):239
-248.
PUBMED
42. Bianconi L, Castro A, Dinelli M, et al. Comparison of intravenously
administered dofetilide versus amiodarone in the acute termination of atrial
fibrillation and flutter: a multicentre, randomized, double-blind,
placebo-controlled study. Eur Heart J.2000; 21(15):1265
-1273.
FREE FULL TEXT
43. AFFIRM First Antiarrhythmic Drug Substudy Investigators.
Maintenance of sinus rhythm in patients with atrial fibrillation: an AFFIRM
substudy of the first antiarrhythmic drug. J Am Coll
Cardiol.2003; 42(1):20
-29.
FREE FULL TEXT
44. Kochiadakis GE, Igoumenidis NE, Simantirakis EN, et al. Intravenous
propafenone versus intravenous amiodarone in the management of atrial
fibrillation of recent onset: a placebo-controlled study. Pacing
Clin Electrophysiol.1998; 21(11, pt 2):2475
-2479.
PUBMED
45. Kochiadakis GE, Igoumenidis NE, Marketou ME, Kaleboubas MD,
Simantirakis EN, Vardas PE. Low dose amiodarone and sotalol in the treatment
of recurrent, symptomatic atrial fibrillation: a comparative, placebo
controlled study. Heart.2000; 84(3):251
-257.
FREE FULL TEXT
46. Martínez-Marcos FJ, Garcia-Garmendia JL, Ortega-Carpio A,
Fernandez-Gomez JM, Santos JM, Camacho C. Comparison of intravenous
flecainide, propafenone, and amiodarone for conversion of acute atrial
fibrillation to sinus rhythm. Am J Cardiol.2000; 86(9):950
-953.
PUBMED
47. Joseph AP, Ward MR. A prospective, randomized controlled trial
comparing the efficacy and safety of sotalol, amiodarone, and digoxin for the
reversion of new-onset atrial fibrillation. Ann Emerg
Med.2000; 36(1):1
-9.
PUBMED
48. Blanc JJ, Voinov C, Maarek M; PARSIFAL Study Group. Comparison of
oral loading dose of propafenone and amiodarone for converting recent-onset
atrial fibrillation. Am J Cardiol.1999; 84(9):1029
-1032.
PUBMED
49. Roy D, Talajic M, Dorian P, et al; Canadian Trial of Atrial
Fibrillation Investigators. Amiodarone to prevent recurrence of atrial
fibrillation. N Engl J Med.2000; 342(13):913
-920.
PUBMED
50. Lafuente-Lafuente C, Mouly S, Longas-Tejero MA, Mahe I, Bergmann
JF. Antiarrhythmic drugs for maintaining sinus rhythm after cardioversion of
atrial fibrillation: a systematic review of randomized controlled trials.
Arch Intern Med.2006; 166(7):719
-728.
FREE FULL TEXT
51. Wyse DG, Waldo AL, DiMarco JP, et al. A comparison of rate control
and rhythm control in patients with atrial fibrillation. N Engl J
Med.2002; 347(23):1825
-1833.
PUBMED
52. Clemo HF, Wood MA, Gilligan DM, Ellenbogen KA. Intravenous
amiodarone for acute heart rate control in the critically ill patient with
atrial tachyarrhythmias. Am J Cardiol.1998; 81(5):594
-598.
PUBMED
53. Delle Karth G, Geppert A, Neunteufl T, et al. Amiodarone versus
diltiazem for rate control in critically ill patients with atrial
tachyarrhythmias. Crit Care Med2001; 29(6):1149
-1153.
PUBMED
54. Singh SN, Fletcher RD, Fisher SG, et al. Amiodarone in patients
with congestive heart failure and asymptomatic ventricular arrhythmia:
Survival Trial of Antiarrhythmic Therapy in Congestive Heart Failure.
N Engl J Med.1995; 333(2):77
-82.
PUBMED
55. Deedwania PC, Singh BN, Ellenbogen K, Fisher S, Fletcher R, Singh
SN; The Department of Veterans Affairs CHF-STAT Investigators. Spontaneous
conversion and maintenance of sinus rhythm by amiodarone in patients with
heart failure and atrial fibrillation: observations from the Veterans Affairs
Congestive Heart Failure Survival Trial of Antiarrhythmic Therapy (CHF-STAT).
Circulation.1998; 98(23):2574
-2579.
FREE FULL TEXT
56. Blomström-Lundqvist C, Scheinman MM, Aliot EM, et al.
ACC/AHA/ESC Guidelines for the Management of Patients With Supraventricular
Arrhythmias—executive summary: a report of the American College of
Cardiology/American Heart Association Task Force on Practice Guidelines and
the European Society of Cardiology Committee for Practice Guidelines (Writing
Committee to Develop Guidelines for the Management of Patients With
Supraventricular Arrhythmias). Circulation.2003; 108(15):1871
-1909.
FREE FULL TEXT
57. Redfearn DP, Krahn AD, Skanes AC, Yee R, Klein GJ. Use of
medications in Wolff-Parkinson-White syndrome. Expert Opin
Pharmacother.2005; 6(6):955
-963.
PUBMED
58. Boriani G, Biffi M, Frabetti L, et al. Ventricular fibrillation
after intravenous amiodarone in Wolff-Parkinson-White syndrome with atrial
fibrillation. Am Heart J.1996; 131(6):1214
-1216.
PUBMED
59. Schützenberger W, Leisch F, Gmeiner R. Enhanced accessory
pathway conduction following intravenous amiodarone in atrial fibrillation: a
case report. Int J Cardiol.1987; 16(1):93
-95.
PUBMED
60. Perticone F, Cuda G, Spadea F, Pintaudi C, Tropea R. Malignant
ventricular arrhythmia in the Wolff-Parkinson-White syndrome during amiodarone
treatment. Clin Cardiol.1987; 10(8):477
-480.
PUBMED
61. Calkins H, Yong P, Miller JM, et al; The Atakr Multicenter
Investigators Group. Catheter ablation of accessory pathways, atrioventricular
nodal reentrant tachycardia, and the atrioventricular junction: final results
of a prospective, multicenter clinical trial.
Circulation.1999; 99(2):262
-270.
FREE FULL TEXT
62. Stafford WJ, Trohman RG, Bilsker M, Zaman L, Castellanos A,
Myerburg RJ. Cardiac arrest in an adolescent with atrial fibrillation and
hypertrophic cardiomyopathy. J Am Coll Cardiol.1986; 7(3):701
-704.
ABSTRACT
63. Olivotto I, Cecchi F, Casey SA, Dolara A, Traverse JH, Maron BJ.
Impact of atrial fibrillation on the clinical course of hypertrophic
cardiomyopathy. Circulation.2001; 104(21):2517
-2524.
FREE FULL TEXT
64. McKenna WJ, Oakley CM, Krikler DM, Goodwin JF. Improved survival
with amiodarone in patients with hypertrophic cardiomyopathy and ventricular
tachycardia. Br Heart J.1985; 53(4):412
-416.
FREE FULL TEXT
65. McKenna WJ, Harris L, Rowland E, et al. Amiodarone for long-term
management of patients with hypertrophic cardiomyopathy. Am J
Cardiol.1984; 54(7):802
-810.
PUBMED
66. Robinson K, Frenneaux MP, Stockins B, Karatasakis G, Poloniecki JD,
McKenna WJ. Atrial fibrillation in hypertrophic cardiomyopathy: a longitudinal
study. J Am Coll Cardiol.1990; 15(6):1279
-1285.
ABSTRACT
67. Chun SH, Sager PT, Stevenson WG, Nademanee K, Middlekauff HR, Singh
BN. Long-term efficacy of amiodarone for the maintenance of normal sinus
rhythm in patients with refractory atrial fibrillation or flutter.
Am J Cardiol.1995; 76(1):47
-50.
PUBMED
68. Gosselink AT, Crijns HJ, Van Gelder IC, Hillige H, Wiesfeld AC, Lie
KI. Low-dose amiodarone for maintenance of sinus rhythm after cardioversion of
atrial fibrillation or flutter. JAMA.1992; 267(24):3289
-3293.
FREE FULL TEXT
69. Natale A, Newby KH, Pisano E, et al. Prospective randomized
comparison of antiarrhythmic therapy versus first-line radiofrequency ablation
in patients with atrial flutter. J Am Coll Cardiol.2000; 35(7):1898
-1904.
FREE FULL TEXT
70. Da Costa A, Thevenin J, Roche F, et al. Results from the
Loire-Ardeche-Drome-Isere-Puy-de-Dome (LADIP) trial on atrial flutter, a
multicentric prospective randomized study comparing amiodarone and
radiofrequency ablation after the first episode of symptomatic atrial flutter.
Circulation.2006; 114(16):1676
-1681.
FREE FULL TEXT
71. Kouvaras G, Cokkinos DV, Halal G, Chronopoulos G, Ioannou N. The
effective treatment of multifocal atrial tachycardia with amiodarone.
Jpn Heart J.1989; 30(3):301
-312.
PUBMED
72. Cybulski J, Kulakowski P, Makowska E, Czepiel A, Sikora-Frac M,
Ceremuzynski L. Intravenous amiodarone is safe and seems to be effective in
termination of paroxysmal supraventricular tachyarrhythmias. Clin
Cardiol.1996; 19(7):563
-566.
PUBMED
73. Villain E, Vetter VL, Garcia JM, Herre J, Cifarelli A, Garson A Jr.
Evolving concepts in the management of congenital junctional ectopic
tachycardia: a multicenter study. Circulation.1990; 81(5):1544
-1549.
FREE FULL TEXT
74. Paul T, Bertram H, Bokenkamp R, Hausdorf G. Supraventricular
tachycardia in infants, children and adolescents: diagnosis, and
pharmacological and interventional therapy. Paediatr
Drugs.2000; 2(3):171
-181.
PUBMED
75. Echt DS, Liebson PR, Mitchell LB, et al. Mortality and morbidity in
patients receiving encainide, flecainide, or placebo: the Cardiac Arrhythmia
Suppression Trial. N Engl J Med.1991; 324(12):781
-788.
PUBMED
76. Burkart F, Pfisterer M, Kiowski W, Follath F, Burckhardt D. Effect
of antiarrhythmic therapy on mortality in survivors of myocardial infarction
with asymptomatic complex ventricular arrhythmias: Basel Antiarrhythmic Study
of Infarct Survival (BASIS). J Am Coll Cardiol.1990; 16(7):1711
-1718.
ABSTRACT
77. Cairns JA, Connolly SJ, Roberts R, Gent M; Canadian Amiodarone
Myocardial Infarction Arrhythmia Trial Investigators. Randomised trial of
outcome after myocardial infarction in patients with frequent or repetitive
ventricular premature depolarisations: CAMIAT. Lancet.1997; 349(9053):675
-682.
PUBMED
78. Julian DG, Camm AJ, Frangin G, et al; European Myocardial Infarct
Amiodarone Trial Investigators. Randomised trial of effect of amiodarone on
mortality in patients with left-ventricular dysfunction after recent
myocardial infarction: EMIAT. Lancet.1997; 349(9053):667
-674.
PUBMED
79. Freemantle N, Cleland J, Young P, Mason J, Harrison J. beta
Blockade after myocardial infarction: systematic review and meta regression
analysis. BMJ.1999; 318(7200):1730
-1737.
FREE FULL TEXT
80. Nuttall SL, Toescu V, Kendall MJ. beta Blockade after myocardial
infarction: beta blockers have key role in reducing morbidity and mortality
after infarction. BMJ.2000; 320(7234):581
.
FREE FULL TEXT
81. Moss AJ, Hall WJ, Cannom DS, et al; Multicenter Automatic
Defibrillator Implantation Trial Investigators. Improved survival with an
implanted defibrillator in patients with coronary disease at high risk for
ventricular arrhythmia. N Engl J Med.1996; 335(26):1933
-1940.
PUBMED
82. Buxton AE, Lee KL, Fisher JD, Josephson ME, Prystowsky EN, Hafley
G; Multicenter Unsustained Tachycardia Trial Investigators. A randomized study
of the prevention of sudden death in patients with coronary artery disease.
N Engl J Med.1999; 341(25):1882
-1890.
PUBMED
83. Moss AJ, Zareba W, Hall WJ, et al. Prophylactic implantation of a
defibrillator in patients with myocardial infarction and reduced ejection
fraction. N Engl J Med.2002; 346(12):877
-883.
PUBMED
84. Myerburg RJ, Mitrani R, Interian A Jr, Castellanos A.
Interpretation of outcomes of antiarrhythmic clinical trials: design features
and population impact. Circulation.1998; 97(15):1514
-1521.
FREE FULL TEXT
85. Bardy GH, Lee KL, Mark DB, et al. Amiodarone or an implantable
cardioverter-defibrillator for congestive heart failure. N Engl J
Med.2005; 352(3):225
-237.
PUBMED
86. Bänsch D, Antz M, Boczor S, et al. Primary prevention of
sudden cardiac death in idiopathic dilated cardiomyopathy: the Cardiomyopathy
Trial (CAT). Circulation.2002; 105(12):1453
-1458.
FREE FULL TEXT
87. Strickberger SA, Hummel JD, Bartlett TG, et al. Amiodarone versus
implantable cardioverter-defibrillator: randomized trial in patients with
nonischemic dilated cardiomyopathy and asymptomatic non-sustained ventricular
tachycardia—AMIOVIRT. J Am Coll Cardiol.2003; 41(10):1707
-1712.
FREE FULL TEXT
88. Kadish A, Dyer A, Daubert JP, et al. Prophylactic defibrillator
implantation in patients with nonischemic dilated cardiomyopathy. N
Engl J Med.2004; 350(21):2151
-2158.
PUBMED
89. Doval HC, Nul DR, Grancelli HO, Perrone SV, Bortman GR, Curiel R;
Grupo de Estudio de la Sobrevida en la Insuficiencia Cardiaca en Argentina
(GESICA). Randomised trial of low-dose amiodarone in severe congestive heart
failure. Lancet.1994; 344(8921):493
-498.
PUBMED
90. Zareba W, Steinberg JS, McNitt S, Daubert JP, Piotrowicz K, Moss
AJ. Implantable cardioverter-defibrillator therapy and risk of congestive
heart failure or death in MADIT II patients with atrial fibrillation.
Heart Rhythm.2006; 3(6):631
-637.
PUBMED
91. Böcker D, Bansch D, Heinecke A, et al. Potential benefit from
implantable cardioverter-defibrillator therapy in patients with and without
heart failure. Circulation.1998; 98(16):1636
-1643.
FREE FULL TEXT
92. Pinski SL, Sgarbossa EB, Maloney JD, Trohman RG. Survival in
patients declining implantable cardioverter-defibrillators. Am J
Cardiol. 1991;68
(8): 800-801.
PUBMED
93. Barron HV, Khan HH, Viskin S, et al. Mortality benefit of
implantable cardioverter-defibrillator therapy in patients with persistent
malignant ventricular arrhythmias despite amiodarone treatment. Am
J Cardiol.1997; 79(9):1180
-1184.
PUBMED
94. CASCADE Investigators. Randomized antiarrhythmic drug therapy in
survivors of cardiac arrest (the CASCADE Study). Am J
Cardiol.1993; 72(3):280
-287.
PUBMED
95. Connolly SJ, Gent M, Roberts RS, et al. Canadian Implantable
Defibrillator Study (CIDS): a randomized trial of the implantable cardioverter
defibrillator against amiodarone. Circulation.2000; 101(11):1297
-1302.
FREE FULL TEXT
96. Kuck KH, Cappato R, Siebels J, Ruppel R. Randomized comparison of
antiarrhythmic drug therapy with implantable defibrillators in patients
resuscitated from cardiac arrest: the Cardiac Arrest Study Hamburg (CASH).
Circulation.2000; 102(7):748
-754.
FREE FULL TEXT
97. Antiarrhythmics Versus Implantable Defibrillators (AVID)
Investigators. A comparison of antiarrhythmic-drug therapy with implantable
defibrillators in patients resuscitated from near-fatal ventricular
arrhythmias. N Engl J Med.1997; 337(22):1576
-1583.
PUBMED
98. Connolly SJ, Hallstrom AP, Cappato R, et al; AVID, CASH, and CIDS
Investigators. Meta-analysis of the implantable cardioverter defibrillator
secondary prevention trials. Eur Heart J.2000; 21(24):2071
-2078.
FREE FULL TEXT
99. Connolly SJ, Dorian P, Roberts RS, et al; Optimal Pharmacological
Therapy in Cardioverter Defibrillator Patients (OPTIC) Investigators.
Comparison of beta-blockers, amiodarone plus beta-blockers, or sotalol for
prevention of shocks from implantable cardioverter defibrillators: the OPTIC
Study: a randomized trial. JAMA.2006; 295(2):165
-171.
FREE FULL TEXT
100. Hohnloser SH, Dorian P, Roberts R, et al. Effect of amiodarone and
sotalol on ventricular defibrillation threshold: the optimal pharmacological
therapy in cardioverter defibrillator patients (OPTIC) trial.
Circulation.2006; 114(2):104
-109.
FREE FULL TEXT
101. Jung W, Manz M, Pizzulli L, Pfeiffer D, Luderitz B. Effects of
chronic amiodarone therapy on defibrillation threshold. Am J
Cardiol.1992; 70(11):1023
-1027.
PUBMED
102. Pelosi F Jr, Oral H, Kim MH, et al. Effect of chronic amiodarone
therapy on defibrillation energy requirements in humans. J
Cardiovasc Electrophysiol.2000; 11(7):736
-740.
PUBMED
103. Zipes DP, Jalife J. Cardiac Electrophysiology From Cell
to Bedside. 4th ed. Philadelphia, PA: Saunders;2004
.104. Zipes DP, Camm AJ, Borgreffe M, et al; American College of
Cardiology; American Heart Association Task Force; European Society of
Cardiology Committee for Practice Guidelines. ACC/AHA/ESC 2006 Guidelines for
Management of Patients With Ventricular Arrhythmias and the Prevention of
Sudden Cardiac Death: a report of the American College of Cardiology/American
Heart Association Task Force and the European Society of Cardiology Committee
for Practice Guidelines (Writing Committee to Develop Guidelines for
Management of Patients With Ventricular Arrhythmias and the Prevention of
Sudden Cardiac Death). J Am Coll Cardiol.2006; 48(5):e247
-e346.
FREE FULL TEXT
105. Maron BJ, Spirito P, Shen WK, et al. Implantable
cardioverter-defibrillators and prevention of sudden cardiac death in
hypertrophic cardiomyopathy. JAMA.2007; 298(4):405
-412.
FREE FULL TEXT
106. Cecchi F, Olivotto I, Montereggi A, Squillatini G, Dolara A, Maron
BJ. Prognostic value of non-sustained ventricular tachycardia and the
potential role of amiodarone treatment in hypertrophic cardiomyopathy:
assessment in an unselected non-referral based patient population.
Heart.1998; 79(4):331
-336.
FREE FULL TEXT
107. ACLS Provider Manual. Washington, DC:
American Heart Association; 2001.108. Raitt MH, Renfroe EG, Epstein AE, et al. "Stable"
ventricular tachycardia is not a benign rhythm: insights from the
Antiarrhythmics Versus Implantable Defibrillators (AVID) registry.
Circulation.2001; 103(2):244
-252.
FREE FULL TEXT
109. Credner SC, Klingenheben T, Mauss O, Sticherling C, Hohnloser SH.
Electrical storm in patients with transvenous implantable
cardioverter-defibrillators: incidence, management and prognostic
implications. J Am Coll Cardiol.1998; 32(7):1909
-1915.
FREE FULL TEXT
110. Helmy I, Herre JM, Gee G, et al. Use of intravenous amiodarone for
emergency treatment of life-threatening ventricular arrhythmias. J
Am Coll Cardiol.1988; 12(4):1015
-1022.
ABSTRACT
111. Dorian P, Cass D, Schwartz B, Cooper R, Gelaznikas R, Barr A.
Amiodarone as compared with lidocaine for shock-resistant ventricular
fibrillation. N Engl J Med.2002; 346(12):884
-890.
PUBMED
112. Fogel RI, Herre JM, Kopelman HA, et al. Long-term follow-up of
patients requiring intravenous amiodarone to suppress hemodynamically
destabilizing ventricular arrhythmias. Am Heart J.2000; 139(4):690
-695.
PUBMED
113. Nademanee K, Taylor R, Bailey WE, Rieders DE, Kosar EM. Treating
electrical storm: sympathetic blockade versus advanced cardiac life
support-guided therapy. Circulation.2000; 102(7):742
-747.
FREE FULL TEXT
114. Aasbo JD, Lawrence AT, Krishnan K, Kim MH, Trohman RG. Amiodarone
prophylaxis reduces major cardiovascular morbidity and length of stay after
cardiac surgery: a meta-analysis. Ann Intern Med.2005; 143(5):327
-336.
FREE FULL TEXT
115. Mitchell LB, Exner DV, Wyse DG, et al. Prophylactic Oral Amiodarone
for the Prevention of Arrhythmias that Begin Early After Revascularization,
Valve Replacement, or Repair: PAPABEAR: a randomized controlled trial.
JAMA.2005; 294(24):3093
-3100.
FREE FULL TEXT
116. Crystal E, Connolly SJ, Sleik K, Ginger TJ, Yusuf S. Interventions
on prevention of postoperative atrial fibrillation in patients undergoing
heart surgery: a meta-analysis. Circulation.2002; 106(1):75
-80.
FREE FULL TEXT
117. Halonen J, Halonen P, Jarvinen O, et al. Corticosteroids for the
prevention of atrial fibrillation after cardiac surgery: a randomized
controlled trial. JAMA.2007; 297(14):1562
-1567.
FREE FULL TEXT
ARTICLE EN RAPPORT
Cette semaine dans le JAMA
JAMA. 2007;298:1253.
Texte Complet
|