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PAGES DU PRATICIEN
Notes des médecins à un examen national d'aptitudes cliniques en tant que facteurs prédictifs de plaintes auprès des organismes de réglementation de la profession médicale
Robyn Tamblyn, PhD;
Michal Abrahamowicz, PhD;
Dale Dauphinee, MD;
Elizabeth Wenghofer, PhD;
André Jacques, MD;
Daniel Klass, MD;
Sydney Smee, MSc;
David Blackmore, PhD;
Nancy Winslade, PharmD;
Nadyne Girard, MSc;
Roxane Du Berger, MSc;
Ilona Bartman, MA;
David L. Buckeridge, MD, PhD;
James A. Hanley, PhD
RÉSUMÉ
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Contexte La mauvaise communication entre le médecin et le
patient majore le risque de plaintes et de poursuites pour faute
professionnelle. En réponse à ce problème, le Canada et
les États-Unis ont introduit une réforme de l'examen
nécessaire à l'octroi du permis d'exercer, incluant une
évaluation standardisée à l'échelle nationale des
aptitudes à communiquer du médecin, ainsi que de ses
compétences dans l'interrogatoire clinique et dans l'examen
physique.
Objectif Déterminer si les notes obtenues dans la
communication médecin-patient à l'examen d'aptitude clinique
sont prédictives des plaintes futures dans la pratique
médicale.
Schéma, cadre et participants Étude de cohorte de
l'ensemble des 3 424 médecins ayant passé l'examen
d'évaluation des aptitudes cliniques du Conseil médical du
Canada entre 1993 et 1996, et qui ont obtenu un permis d'exercer la
médecine en Ontario et/ou au Québec. Les participants ont
été suivis jusqu'en 2005, incluant leurs 2 à 12
premières années d'exercice.
Principal critère d'évaluation Taux de plaintes de
patients contre des médecins de l'étude, déposées
auprès des organismes de réglementation de la profession
médicale de l'Ontario ou du Québec et retenues après
enquête. La régression multivariée de Poisson a
été utilisée pour évaluer la relation entre le
taux de plaintes et les notes à l'examen d'aptitude clinique, ainsi
qu'à l'examen écrit traditionnel. Les notes sont basées
sur une moyenne standardisée (ET) de 500 (100).
Résultats Dans l'ensemble, 1 116 plaintes ont
été déposées contre 3 424 médecins, dont
696 ont été retenues après enquête. Chez les
médecins, 17,1 % avaient au moins 1 plainte retenue, dont 81,9 %
concernaient des problèmes de communication ou de qualité des
soins. Les scores de communication avec le patient des médecins
étudiés variaient de 31 à 723 (moyenne [ET], 510,9
[91,1]). Une réduction de 2 ET dans le score de communication
était associée à 1,17 plainte retenue
supplémentaire par 100 médecins par an (risque relatif [RR],
1,38; intervalle de confiance [IC] à 95 %, 1,18-1,61) et à 1,20
plainte supplémentaire pour problèmes de communication par 100
années d'exercice (RR, 1,43; IC 95 %, 1,15-1,77). Après
ajustement sur la capacité prédictive du score de
décision clinique dans l'examen écrit traditionnel, le score de
communication médecin-patient dans l'examen d'aptitude clinique restait
significativement prédictif des plaintes retenues (test du rapport de
vraisemblance, p < 0,001), les scores dans le quartile inférieur
expliquant un taux additionnel de 9,2 % (IC 95 %, 4,7%-13,1%) des
plaintes.
Conclusion Les notes obtenues dans la communication
médecin-patient et dans la prise de décision clinique à
un examen d'aptitude national étaient prédictives des plaintes
déposées auprès des organismes de réglementation
de la profession médicale.
JAMA.
2007;298(9):993-1001
Affiliations des auteurs: Departments of Medicine and Epidemiology
& Biostatistics, McGill University, Montreal, Quebec, Canada; Ontario
College of Physicians and Surgeons, Toronto, Ontario, Canada; Quebec College
of Physicians, Montreal; Medical Council of Canada, Ottawa, Ontario.
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