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CHANGER L'ÉPIDÉMIOLOGIE DE L'INFECTION PNEUMOCOCCIQUE INVASIVE CHEZ LES ADULTES ÂGÉS À L'ÈRE DU VACCIN CONJUGUÉ ANTIPNEUMOCOCCIQUE PÉDIATRIQUE
Catherine A. Lexau, PhD, MPH;
Ruth Lynfield, MD;
Richard Danila, PhD, MPH;
Tamara Pilishvili, MPH;
Richard Facklam, PhD;
Monica M. Farley, MD;
Lee H. Harrison, MD;
William Schaffner, MD;
Arthur Reingold, MD;
Nancy M. Bennett, MD;
James Hadler, MD, MPH;
Paul R. Cieslak, MD;
Cynthia G. Whitney, MD, MPH; pour l'équipe de surveillance Active Bacterial Core
RÉSUMÉ
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Contexte Un vaccin conjugué ciblant 7 sérotypes du
pneumocoque a été breveté pour les jeunes enfants en
2000. En comparaison au vaccin polysaccharidique à 23 valences,
utilisé chez les adultes, le vaccin conjugué à 7 valences
affecte le portage et la transmission du pneumocoque. Peu de temps
après son introduction, l'incidence de l'infection à
pneumocoques a décliné chez les adultes âgés, un
groupe à risque élevé d'infections à
pneumocoques.
Objectif Déterminer chez les adultes âgés de 50
ans ou plus si l'incidence de l'infection invasive à pneumocoques, les
caractéristiques de la maladie ou le spectre des patients atteints de
ces infections, ont évolué au cours des 4 années suivant
le brevet du vaccin contre l'infection à pneumocoques.
Schéma, environnement et population Surveillance d'une
population pour les infections invasives à pneumocoques dans 8 US zones
géographiques (population totale, 18 813 000), entre 1998 et 2003.
Principaux critères de jugement Incidence de l'infection
invasive à pneumocoques par sérotype à pneumocoques et
autres caractéristiques; fréquence chez les patients-cas des
pathologies comorbides et des autres facteurs influançant la
mortalité.
Résultats L'incidence de l'infection invasive à
pneumocoques chez les adultes de 50 ans ou plus a décliné de 28
% (intervalle de confiance à 95 % [CI]: -31 %) -24 %), passant de 40,8
cas/100 000 en 1998-1999 à 29,4 en 2002-2003. Chez ceux
âgés de 65 ans ou plus, le taux en 2002-2003 (41,7 cas/100 000) a
été plus faible que l'objectif 2 010 de Healthy People (42
cas/100 000). Chez les adultes de 50 ans ou plus, l'incidence de la maladie
provoquée par les 7 sérotypes du vaccin conjugué a
décliné de 55 % (IC 95 %, -58 % à -51 %) passant de 22,4
à 10,2 cas/100 000. En comparaison, l'infection provoquée par
l'un des 16 sérotypes du vaccin polysaccharidique n'a pas
évolué et l'infection provoquée par les sérotypes
non contenus par l'un ou l'autre des vaccins a un peu augmenté, passant
de 6,0 à 6,8 cas/100 000 (13 %; IC 95 %, 1 % à 27 %). Entre
1998-1999 et 2002-2003, le pourcentage de patients-cas ayant une infection due
au virus de l'immunodéficience humaine a augmenté de 1,7 % (47/2
737) à 5,6 % (124/2 231) (p < 0,001) et ceux ayant une
comorbidité, indication d'un vaccin polysaccharidique
antipneumococcique, a augmenté de 62,3 % (1 842/2 955) à 72,0 %
(1 721/2 390) (p < 0,001).
Conclusions Nos observations montrent que l'utilisation d'un vaccin
conjugué chez les enfants a profité de façon nette chez
les adultes âgés. Toutefois, les personnes ayant des
comorbidités peuvent bénéficier moins que les personnes
saines des effets indirects du nouveau vaccin.
JAMA. 2005;294:2043-2051.
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