Contexte L'utilisation du bypass gastrique en Y de Roux (RYGB) est
considérée comme étant efficace pour traiter
l'obésité et ses comorbidités associées.
L'utilisation des services hospitaliers après RYGB est moins bien
documentée.
Objectif Déterminer les taux et indications d'utilisation
hospitalière avant et après RYGB.
Schéma, environnement et participants Etude
rétrospective chez des Californiens ayant reçu un RYGB dans des
hôpitaux en Californie entre 1995 et 2004.
Principal critère de jugement Hospitalisation entre 1 et 3
ans après RYGB.
Résultats En Californie entre 1995 et 2004, 60077 patients
ont eu un RYGB11659 en 2004 seulement. Le taux d'hospitalisations au
cours de l'année suivant le RYGB a été de plus du double
que le taux au cours de l'année précédant le RYGB (19,3 %
vs 7,9 %, p < 0,001). Par ailleurs, dans le sous-groupe
de patients (n = 24678) ayant eu un suivi complet de 3 ans, une moyenne de 8,4
% a été admise un an avant le RYGB tandis que 20,2 % ont
été réadmis au cours de l'année suivant le RYGB,
18,4 % au cours de la deuxième année après le RYGB, et
14,9 % au cours de la troisième année après le RYGB. Les
causes les plus fréquentes d'admission avant le RYGB concernaient les
problèmes liés à l'obésité (arthrose,
cellulite des extrémités inférieures), et
opération élective (hystérectomie), tandis que les
raisons les plus fréquentes d'admission après RYGB
étaient des complications souvent considérées comme
étant associées à l'intervention, comme les
réparations de hernies ventrales et les révisions gastriques.
Dans les modèles multivariés de régression logistique
prédictifs d'une réadmission à un an, l'augmentation du
score de l'index de comorbidité de Charlson, et une hospitalisation au
cours d'une période de trois ans avant RYGB étaient
significativement associées à la réadmission dans
l'année.
Conclusions Les augmentations de l'utilisation des ressources
hospitalitères après chirurgie semblent être
associées au RYGB. Les organismes de remboursement, les praticiens et
les patients doivent considérer le taux relativement conséquent
de ré-hospitalisation après ce type de chirurgie.
JAMA. 2005;294:1918-1924.