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  Vol. 294 No. 1, Juillet 2005 TABLE OF CONTENTS
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APOLIPOPROTÉINE E ET PROGRESSION DES PATHOLOGIES RÉNALES CHRONIQUES

Charles C. Hsu, PhD; W. H. Linda Kao, PhD; Josef Coresh, MD, PhD; James S. Pankow, PhD; Jane Marsh-Manzi, PhD; Eric Boerwinkle, PhD; Molly S. Bray, PhD


RÉSUMÉ

Contexte Une variation génétique de l'apolipoprotéine E (APOE) est impliquée dans la néphropathie diabétique, l'allèle å2 augmentant le risque et l'allèle å4 le diminuant. Les associations allèliques APOE aux pathologies rénales chroniques en dehors de la néphropathie diabétique ne sont pas connues, aucune étude n'ayant été rapporté au sein des populations afro-américaines à risque élevé.

Objectif Quantifier le risque de progression des pathologies rénales chroniques associées à APOE dans une étude ayant pour base la population et incluant des blancs, des afro-américains, des diabétiques et des non diabétiques.

Schéma, environnemet et participants Suivi prospectif (jusqu'au 1er janvier 2003) des participants de l'étude Atherosclerosis Risk in Communities (ARIC), incluant 3859 afro-américains et 10661 adultes blancs, âgés de 45 à 64 ans sans dysfonctioni rénale sévère initialement en 1987-1989, échantillon pris au sein de 4 communautés américaines.

Principaux critères de jugement Progression des nouveaux cas de pathologies rénales chroniques, définie par une hospitalisation ou un décès par maladie rénale ou une augmentation du taux sérique de créatinine de 0,4 mg/dl (35 µmol/l) ou plus par rapport à l'état initial, évaluée avec les génotypes et les allèles APOE.

Résultats Au cours du suivi médian de 14 ans, une progression des pathologies rénales chroniques a été observée chez 1060 personnes (incidence pour 1000 personnes-années: 5,5 globalement; 8,8 chez les afro-américains et 4,4 chez les blancs). Après ajustement sur les facteurs de risque de pathologie rénale chronique, å2 augmentait le risque et å4 diminuait modérément le risque de progression de la pathologie (test pour le rapport de probabilité, p = 0,03). Les autres ajustements pour le LDL et le HDL cholestérol et les triglycérides n'ont pas diminué les risques relatifs (RR) (å2: 1,08 [IC 95 %, 0,93-1,25] et å4: 0,85 [IC 95 %, 0,75-0,95] par rapport à å3; test pour le rapport de probabilité, p = 0,008). å4 diminuait le risque d'insuffisance rénale chronique (RR, 0,60 [IC 95 %, 0,43-0,84]). å2 était associé à une diminution de la fonction rénale (RR, 1,25 [IC 95 %, 1,02-1,53]), bien que sans survenue d'événements, comme les hospitalisations ou l'insuffisance rénale chronique. Les risques ont été similaires après stratification selon la race, le sexe, l'existence d'un diabète et d'une hypertension artérielle (toutes les valeurs de p pour l'interaction > 0,05). L'excès de risque de maladie rénale chronique chez les afro-américains n'est pas expliqué par les allèles de APOE.

Conclusions Une variation d'APOE prédit la progression des pathologies rénales chroniques, indépendamment du diabète, de la race et des facteurs de risque non lipidique. Notre étude suggère que des voies non médiées par les lipides, comme les mécanismes de remodelage cellulaires du rein, peuvent être impliquées dans une association avec les allèles APOE et la progression de la maladie rénale chronique.

JAMA. 2005;293:2892-2899.








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