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PAGE DU PRATICIEN
Traitement médicamenteux de la néphropathie lupique
Derek M. Fine, MD
Affiliation de l'auteur: Division of Nephrology, Department of
Medicine, Johns Hopkins University School of Medicine, Baltimore, Md.
Correspondance: Derek M. Fine, MD, Division of Nephrology, Department
of Medicine, Johns Hopkins University School of Medicine, 1830 E Monument St,
Suite 416, Baltimore, MD 21205
(dfine1{at}jhmi.edu).Rédacteurs
en chef des Tables rondes du Johns Hopkins Bayview Medical Center: John H.
Stone, MD, MPH, Charles Weiner, MD, Stephen D. Sisson, MD, The Johns Hopkins
Hospital, Baltimore, Md; David S. Cooper, MD, Contributing Editor, JAMA.
RÉSUMÉ
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Les lésions rénales sont fréquentes dans le lupus
érythémateux disséminé (ou lupus
érythémateux systémique) puisque jusqu'à 60 % des
adultes en seront atteints au cours de la maladie. Les traitements habituels
de la forme la plus grave de néphropathie lupique, la
glomérulonéphrite proliférative diffuse (classe IV de
l'Organisation mondiale de la Santé), sont le cyclophosphamide et les
glucocorticoïdes. Chez les femmes en âge de procréer, le
cyclophosphamide permet de mieux maîtriser la maladie par rapport aux
corticoïdes seuls, mais avec des risques d'aménorrhée
prolongée, de stérilité, d'augmentation de la
sensibilité aux infections, d'inhibition médullaire, de cystite
hémorragique et de tumeur maligne. Ces effets indésirables du
cyclophosphamide rendent souhaitables d'autres options pour traiter la
néphropathie lupique. Nous présentons ici le cas d'une femme de
31 ans ayant développé en post-partum une néphropathie
lupique de classe IV et qui, souhaitant préserver sa fertilité
et éviter les autres effets toxiques connus du cyclophosphamide, a
choisi de suivre un traitement de mycophénolate mofétil. Ce
médicament apparaît désormais comme une solution de
remplacement du cyclophosphamide et comme un progrès majeur pour
traiter les néphropathies lupiques graves.
JAMA. 2005;293:3053-3060.
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