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Fibrillation atriale symptomatique: Ablation par radiofréquence en première intention comparée aux médicaments anti-arythmiquesUn essai randomisé
Oussama M. Wazni, MD;
Nassir F. Marrouche, MD;
David O. Martin, MD;
Atul Verma, MD;
Mandeep Bhargava, MD;
Walid Saliba, MD;
Dianna Bash, RN;
Robert Schweikert, MD;
Johannes Brachmann, MD;
Jens Gunther, MD;
Klaus Gutleben, MD;
Ennio Pisano, MD;
Dominico Potenza, MD;
Raffaele Fanelli, MD;
Antonio Raviele, MD;
Sakis Themistoclakis, MD;
Antonio Rossillo, MD;
Aldo Bonso, MD;
Andrea Natale, MD
Affiliations des auteurs: Department of Cardiovascular Medicine,
Center for Atrial Fibrillation, Cleveland Clinic Foundation, Cleveland, Ohio;
Klinikum Coburg, Coburg, Germany; Casa Sollievo della Sofferenza, San
Giovanni, Rotondo, Italy; Umberto I Hospital, Mestre, Venice, Italy.
Correspondance: Andrea Natale, MD, Department of Cardiovascular
Medicine, Center for Atrial Fibrillation, Cleveland Clinic Foundation, Desk F
15, 9500 Euclid Ave, Cleveland, OH 44195
(natalea{at}ccf.org).
RÉSUMÉ
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Contexte On considère que le traitement de première
intention de la fibrillation atriale (FA) symptomatique repose sur les
médicaments anti-arythmiques et les anticoagulants. La
déconnexion des veines pulmonaires (DVP) par application d'un courant
de radiofréquence peut guérir la FA et éviter la
poursuite des traitements médicamenteux.
Objectif Déterminer si la DVP peut être
envisagée comme traitement de première intention chez les
patients avec FA symptomatique.
Schéma, environnement, et participants Une étude
multicentrique, prospective, randomisée, conduite du 31 décembre
2001 au 1er juillet 2002, chez 70 patients âgés de 18
à 75 ans qui avaient eu des épisodes mensuels de FA
symptomatique durant au moins 3 mois et qui n'avaient pas reçu de
médicament anti-arythmique.
Intervention Les patients étaient randomisés pour
être traités soit par ablation à l'aide d'un courant de
radiofréquence réalisant une DVP (n = 33), soit par un
médicament anti-arythmique (n = 37), avec un suivi d'un an.
Critères de jugement principaux Récidive de FA,
hospitalisation, et évaluation de la qualité de vie.
Résultats Deux patients du traitement médicamenteux et
un du groupe DVP ont été perdus de vue. A la fin de
période de suivi d'un an, 22 (63 %) des 35 patients sous
médicament anti-arythmique ont eu au moins une récidive de FA
symptomatique, contre seulement 4 (13 %) des 32 patients traités par
DVP (p < 0,001). Au cours de la même période, 19 des
35 patients (54 %) sous médicament anti-arythmique ont dû
à nouveau être hospitalisés, contre seulement 3 (9 %) de
ceux traités par DVP (p < 0,001). Dans le groupe recevant
un médicament anti-arythmique, le nombre moyen (ET) des épisodes
de FA a diminué de 12 (7) à 6 (4) après mise en route du
traitement (p = 0,01). Après six mois de suivi, la
qualité de vie s'était davantage améliorée, de
façon significative, dans le groupe DVP comparé au groupe
médicament, pour 5 sous-catégories du questionnaire Short - Form
36. Aucun accident thrombo-embolique n'est survenu dans les deux groupes. Une
sténose veineuse pulmonaire légère ou
modérée asymptomatique a été mise en
évidence chez 2 des 32 patients (6 %) du groupe DVP.
Conclusion La déconnexion des veines pulmonaires semble
être une approche fiable pour traiter en première intention la FA
symptomatique. La sûreté et l'efficacité de cette
méthode demandent cependant à être confirmées par
des essais à plus grande échelle.
JAMA. 2005;293:2634-2640.
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