Contexte Les systèmes de rappel informatisés
augmentent les taux de vaccination antigrippale et antipneumococcique, mais
les systèmes de prescription directe informatisés n'ont pas
été décrits ou évalués.
Objectif Déterminer l'impact des prescriptions
médicales directes informatisées comparées à un
simple rappel du médecin sur les taux de vaccination chez des patients
hospitalisés.
Schéma, environnement et patients Essai randomisé chez
3 777 patients en médecine générale, patients sortis de 1
à 6 services hospitaliers participant à l'étude au cours
d'une période de 14 mois (1er novembre 1998 au 31
décembre 1999) comprenant 2 saisons d'épidémie grippale
se superposant dans un hôpital universitaire publique urbain.
Interventions Le système prenant en compte la prescription
informatisée du médecin à l'hôpital identifiait les
patients hospitalisés éligibles pour une vaccination
antigrippale et antipneumococcique. Chez les patients ayant une prescription
directe, le système communiquait aux infirmières automatiquement
la prescription du vaccin au moment de la sortie du patient de
l'hôpital. Chez les patients recevant un simple conseil, le
système informatisé communiquait aux médecins des rappels
d'informations qui incluaient des prescriptions de vaccin au cours de
séances dans lesquelles la prescription était entrée
systématiquement en ordinateur.
Principal critère de jugement Administration du vaccin.
Résultats Au cours des 6 mois environ de la saison grippale,
50 % de l'ensemble des patients hospitalisés ont été
identifiés comme étant éligibles pour une vaccination
antigrippale. Vingt-deux pour cent des patients hospitalisés au cours
des 14 mois au total de l'étude ont été
considérés comme éligibles pour une vaccination
antipneumococcique. Les patients ayant eu une prescription directe ont
reçu un vaccin antigrippal significativement plus souvent (42 %) que
les patients ayant eu un simple rappel (30 %) (P < 0,001). Les
patients ayant eu une prescription directe ont reçu une vaccination
antipneumococcique significativement plus souvent (51 %) que ceux n'ayant eu
qu'un simple rappel (31 %) (P < 0,001).
Conclusions Les prescriptions directes informatisées sont
plus efficaces que les simples rappels informatisés pour
accroître à la fois l'administration des vaccins antigrippal et
antipneumococcique. Nos observations suggèrent que les prescriptions
directes informatisées devraient être plus largement
utilisées dans cet objectif.
JAMA. 2004;292:2366-2371.