Contexte Des travaux suggèrent que l'activité physique
peut être associée à l'expression clinique de la
démence. On ne sait pas si l'association inclut une activité
à faible intensité comme la marche.
Objectif Evaluer l'association entre la marche et le risque futur de
démence chez des hommes âgés.
Schéma Etude prospective de cohorte.
Environnement et participants La distance parcourue tous les jours a
été évaluée entre 1991 et 199 chez 2 257 hommes
physiquement actifs âgés de 71 à 93 ans au sein de
l'étude Honolulu-Asia Aging. Un suivi des nouveaux cas de
démences était fait en se basant sur une évaluation
neurologique lors de deux examens répétés (1994-1996 et
1997-1999).
Principaux critères de jugement Démence globale,
maladie d'Alzheimer et démence vasculaire.
Résultats Au cours de la durée du suivi, 158 cas de
démence ont été identifiés (15,6/1000
personnesannées). Après ajustement sur l'âge, les hommes
qui marchaient le moins (< 400 mètres/jour) ont eu une
multiplication du risque de démence par 1,8 comparés à
ceux qui marchaient plus de 3,2 kilomètres/jour (17,8 vs 10,3/1000
personnes-années; risque relatif [RR]: 1,77; intervalle de confiance
à 95 % [IC]: 1,04-3,01). Par rapport aux hommes qui marchaient le plus
(> 3,2 kilomètres/jour), une augmentation du risque de
démence a également été observée chez ceux
qui marchaient de 400 mètres à 1,6 kilomètre par jour
(17,6 vs 10,3/1000 personnes-années; RR: 1,71; IC 95 %: 1,02-2,86). Ces
associations persistaient après prise en compte des autres facteurs, y
compris la possibilité que la limitation de la marche puisse être
due à un déclin des capacités physiques dû à
une démence préclinique.
Conclusions Ces observations suggèrent que la marche peut
être associée à une diminution du risque de
démence. La promotion d'un mode de vie actif chez les hommes
physiquement actifs pourrait aider la fonction cognitive à un âge
avancé.
JAMA. 2004;292:1447-1453.