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Efficacité à long terme de la bivalirudine et d'un blocage provisoire des glycoprotéines IIb/IIIa vs héparine et blocage programmé des glycoprotéines IIb/IIIa dans la revascularisation coronaire percutanéeEssai randomisé REPLACE-2
A. Michael Lincoff, MD;
Neal S. Kleiman, MD;
Dean J. Kereiakes, MD;
Frederick Feit, MD;
John A. Bittl, MD;
J. Daniel Jackman, MD;
Ian J. Sarembock, MB, ChB;
David J. Cohen, MD;
Douglas Spriggs, MD;
Ramin Ebrahimi, MD;
Gadi Keren, MD;
Jeffrey Carr, MD;
Eric A. Cohen, MD;
Amadeo Betriu, MD;
Walter Desmet, MD;
Wolfgang Rutsch, MD;
Robert G. Wilcox, MD;
Pim J. de Feyter, MD;
Alec Vahanian, MD;
Eric J. Topol, MD; Pour les investigateurs REPLACE-2
RÉSUMÉ
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Contexte Dans l'essai REPLACE-2 (Randomized Evaluation in PCI
Linking Angiomax to Reduced Clinical), la bivalirudine associée
à une inhibition provisoire des récepteurs
glycoprotéiques IIb/IIIa (Gp IIb/IIIa) a démontré sa non
infériorité face à l'héparine associée
à un blocage programmé Gp IIb/IIIa dans la prévention des
événements aigus ischémiques, et a été
associée à significativement moins de saignements au
30ème jour après intervention coronaire
percutanée (ICP).
Objectif Déterminer si l'efficacité de la bivalirudine
reste comparable à celle de l'héparine plus inhibition Gp
IIb/IIIa pendant 6 mois et 1 an.
Schéma, environnement et participants Etude de suivi à
un an d'un essai randomisé, en double aveugle, mené chez 6 010
patients subissant une ICP urgente et programmée dans 233
hôpitaux périphériques et de référence de 9
pays entre octobre 2001 et août 2002.
Traitements Les patients étaient randomisés pour
recevoir de la bivalirudine par voie intraveineuse (0,75 mg/kg en bolus, 1,75
mg/kg par heure durant l'ICP), avec une inhibition provisoire Gp IIb/IIIa ou
pour recevoir de l'héparine (65 U/kg en bolus) avec une inhibition
programmée Gp IIb/IIIa (abciximab ou eptifibatide). Les deux groupes
recevaient de l'aspirine quotidiennement et de la thiénopyridine
pendant au moins 30 jours après l'ICP.
Principaux critères de jugement Incidence des
décès, des infarctus du myocarde (IDM) ou
répétition d'une revascularisation au 6ème
mois et décès au 12 mois suivant l'inclusion.
Résultats Au 6ème mois, un
décès est survenu chez 1,4 % des patients du groupe
héparine plus Gp IIb/IIIa et chez 1,0 % des patients du groupe
bivalirudine (risque relatif [RR]: 0,70; intervalle de confiance à 95 %
[IC]: 0,43-1,14; P = 0,15). Un IDM est survenu respectivement chez
7,4 % et 8,2 % des patients, (RR: 1,12; IC 95 %: 0,93-1,34; P = 0,24)
et une répétition de la revascularisation a été
nécessaire chez 11,4 % et 12,1 % des patients, respectivement (RR:
1,06; IC 95 %: 0,91-1,23; P = 0,45). A un an, un décès
est survenu chez 2,46 % des patients traités par héparine plus
inhibition Gp IIb/IIIa et chez 1,89 % des patients traités par
bivalirudine (RR: 0,78; IC 95 %: 0,55-1,11; P = 0,16). Des tendances
non significatives vers une mortalité plus faible à un an sous
bivalirudine ont été observées dans tous les sous-groupes
de patients analysés et ont été plus importantes chez les
patients à risque élevé.
Conclusion Le pronostic clinique à long terme sous
bivalirudine associé à une inhibition provisoire Gp IIb/IIIa est
comparable à celui de l'héparine associée à une
inhibition programmée Gp IIb/IIIa au cours d'une ICP.
JAMA. 2004;292:696-703.
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