Contexte L'exposition à l'ozone et aux particules
aériennes de 2,5 µm ou moins (PM2,5) à des niveaux
supérieurs aux critères standards de la US Environmental
Protection Agency (EPA) est un facteur de risque de survenue de
symptômes respiratoires chez les enfants souffrant d'asthme.
Objectif Examiner les effets simultanés de l'ozone et des
PM2,5 à des taux inférieurs aux standards de la EPA sur les
symptômes respiratoires quotidiens et l'utilisation de traitements
d'appoint chez des enfants souffrant d'asthme.
Schéma, environnement et participants Les symptômes
quotidiens respiratoires et l'utilisation de médicaments ont
été évalués de façon prospective chez 271
enfants de moins de 12 ans, ayant été diagnostiqués par
un médecin comme souffrant d'asthme, et résidant dans le sud de
la Nouvelle-Angleterre. L'exposition aux concentrations ambiantes d'ozone et
de PM2,5 entre le 1er avril et le 30 septembre 2001 était
évaluée en utilisant l'ozone (pics à 1 heure et à
8 heures) et les PM2,5 des 24 heures. Des analyses de régression
logistique utilisant des équations d'estimation
généralisée étaient réalisées
séparément pour les utilisateurs de traitement d'entretien (n =
130) et les non utilisateurs (n = 141). Les associations entre les polluants
(ajustés sur la température, avec contrôle en fonction des
taux du même jour et du jour précédent) et les
symptômes respiratoires et l'utilisation de traitements d'appoint
étaient évaluées.
Critères principaux de jugement Les symptômes
respiratoires et l'utilisation des traitements d'appoint étaient
enregistrés sur un calendrier par les mères des enfants.
Résultats Les taux moyens (DS) ont été de 59
(19) ppb (moyenne sur 1 heure) et 51 (16) ppb (moyenne sur 8 heures) pour
l'ozone et de 13 (8) µg/m3 pour les PM2,5. Dans les modèles
utilisant une pollution combinée, le taux d'ozone, mais pas celui des
PM2,5, était significativement associé aux symptômes
respiratoires et à l'utilisation de traitements d'appoint chez les
enfants ayant un traitement d'entretien; une augmentation de 50 ppb de l'ozone
à 1 heure était associée à une augmentation de la
probabilité de sifflements (de 35 %) et d'oppression thoracique (de 47
%). Les taux les plus élevés d'ozone (moyennes à 1 heure
ou à 8 heures) étaient associés à une augmentation
de l'essoufflement et de l'utilisation des traitements d'appoint. Aucune
association significative dépendante de l'exposition n'a
été observée avec les polluants pour l'un des
critères chez les enfants qui n'utilisaient pas de traitement
d'entretien.
Conclusion Les enfants asthmatiques utilisant un traitement
d'entretien sont particulièrement vulnérables à l'ozone,
après ajustement sur l'exposition aux fines particules, à des
taux inférieurs aux standards de l'EPA.
JAMA. 2003;290:1859-1867.