Contexte Activité physique et diminution de la
mortalité ont été associées, mais on ne sait pas
si ces modifications de l'activité physique affectent la
mortalité chez les femmes âgées.
Objectif Evaluer la relation entre les modifications de
l'activité physique et la mortalité chez les femmes
âgées.
Schéma, environnement et participants Etude prospective de
cohorte menée dans 4 centres de recherche américains (Baltimore,
Maryland; Portland, Orégon; Minneapolis, Minnesota et Monongahela
Valley, Pensylvannie) chez 9518 femmes blanches vivant au sein de la
communauté, âgées de 65 ans ou plus, ayant
été examinées initialement (1986-1988), et dont 7553
étaient réexaminées au cours de la consultation de suivi
(1992-1994; médiane: 5,7 ans plus tard).
Critère principal de jugement La marche et d'autres
activités physiques, initialement et au cours du suivi; l'état
général avec la raison du décès confirmée
par les certificats de décès/les résumés de sortie
de l'hôpital, suivis pendant 12,5 ans après l'examen initial
(jusqu'à 6,7 ans après la consultation de suivi).
Résultats En comparaison avec les femmes continuellement
sédentaires, celles ayant une augmentation de l'activité
physique entre l'examen initial et le suivi avaient une mortalité de
toutes causes plus faible (risque relatif [RR]: 0,52; intervalle de confiance
à 95 % [IC]: 0,40-0,69), de maladie cardio-vasculaire (RR: 0,64; IC 95
%: 0,42-0,97) et de cancer (RR: 0,49; IC 95 %: 0,29-0,84)
indépendamment de l'âge, du tabagisme, de l'indice de masse
corporelle, des états de comorbidité et du niveau
d'activité physique initial. Les associations entre les modifications
de l'activité physique et la réduction de la mortalité
étaient similaires chez les femmes avec et sans maladies chroniques,
mais tendaient à être plus faibles chez les femmes
âgées d'au moins 75 ans et chez celles ayant une mauvaise
santé. Les femmes actives physiquement aux deux consultations avaient
également une mortalité de toutes causes plus faible (RR: 0,68;
IC 95 %: 0,56-0,82) ainsi que de mortalité cardio-vasculaire (RR: 0,62;
IC 95 %: 0,44-0,88) que les femmes sédentaires.
Conclusion L'augmentation et le maintien d'une activité
physique peuvent allonger la vie des femmes âgées, mais semblent
être moins bénéfiques chez les femmes âgées
d'au moins 75 ans et chez celles ayant une mauvaise santé.
JAMA. 2003 ; 289 : 2379-2386.