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Signes cliniques et pronostic à court terme de 144 patients atteints de SRAS dans la zone du "Grand Toronto"
Christopher M. Booth, MD;
Larissa M. Matukas, MD;
George A. Tomlinson, PhD;
Anita R. Rachlis, MD;
David B. Rose, MD;
Hy A. Dwosh, MD;
Sharon L. Walmsley, MD;
Tony Mazzulli, MD;
Monica Avendano, MD;
Peter Derkach, MD;
Issa E. Ephtimios, MD;
Ian Kitai, MD;
Barbara D. Mederski, MD;
Steven B. Shadowitz, MD;
Wayne L. Gold, MD;
Laura A. Hawryluck, MD;
Elizabeth Rea, MD;
Jordan S. Chenkin, BSc;
David W. Cescon, BSc;
Susan M. Poutanen, MD;
Allan S. Detsky, MD, PhD
Affiliations des auteurs: Université de Toronto (Drs Booth,
Matukas, Tomlinson, Rachlis, Rose, Dwosh, Walmsley, Mazzulli, Avendano,
Derkach, Ephtimios, Kitai, Mederski, Shadowitz, Gold, Hawryluck, Rea, Poutanen
et Detsky, et Messieurs Chenkin et Cescon), Mount Sinai Hospital (Drs
Tomlinson, Walmsley, Mazzulli, Hawryluck, Poutanen, and Detsky), Sunnybrook et
Women's College Health Sciences Centre (Drs Rachlis et Shadowitz), Scarborough
Hospital (Dr Rose), York Central Hospital (Dr Dwosh), University Health
Network (Drs Tomlinson, Walmsley, Gold, Hawryluck, et Detsky), Westpark
Healthcare Centre (Drs Avendano and Derkach), Markham-Stouffville Hospital (Dr
Ephtimios), RougeValley Health System (Dr Kitai), North York General Hospital
(Dr Mederski), et Toronto Public Health (Dr Rea), Toronto, Ontario.
Correspondance: Allan S. Detsky, MD, PhD, Mount Sinai Hospital, Suite
427, 600 University Ave, Toronto, Ontario, Canada M5G 1X5 (e-mail:
allan.detsky{at}uhn.on.ca).
RÉSUMÉ
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Contexte Le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS)
est une maladie infectieuse émergeante qui s'est manifestée en
Chine en novembre 2002 et s'est développée par la suite dans le
monde.
Objectifs Décrire les caractéristiques cliniques et
l'évolution à court terme du SRAS au sein du premier groupe
important de patients en Amérique du Nord; décrire comment ces
patients ont été traités et les variables
associées à un mauvais pronostic.
Schéma, environnement et patients Série
rétrospective de cas impliquant 144 adultes admis dans 10
hôpitaux universitaires et civils du "Grand Toronto", en
Ontario, entre le 7 mars et le 10 avril 2003, avec une suspicion ou une
probabilité importante de diagnostic de SRAS. Les patients
étaient inclus s'ils avaient de la fièvre, une exposition connue
à un SRAS, et des symptômes ou des infiltrats respiratoires
à la radiographie pulmonaire. Les patients étaient exclus si un
autre diagnostic était trouvé.
Critères principaux de jugement La localisation de
l'exposition à un SRAS; les caractéristiques de
l'interrogatoire, l'examen clinique et les examens biologiques à
l'admission à l'hôpital; l'évolution à 21 jours
tels que le décès ou l'admission en unité de soins
intensifs (ICU) avec ou sans ventilation assistée.
Résultats Parmi les 144 patients, 111 (77 %) avaient
été exposés à un SRAS dans un contexte
hospitalier. Les caractéristiques de l'examen clinique les plus
fréquemment observées chez ces patients à l'admission
étaient une fièvre spontanément rapportée (99 %),
une élévation de la température documentée (85 %),
une toux non productive (69 %), des myalgies (49 %) et une dyspnée (42
%). Les caractéristiques biologiques les plus fréquentes
comprenaient une élévation de la lactate
déshydrogénase (87 %), une hypocalcémie (60 %) et une
lymphopénie (54 %). Seuls 2 % des patients avaient une
rhinorrhée. Au total, 126 patients (88 %) ont été
traités par ribavirine, bien que son utilisation soit associée
à une toxicité significative, incluant une hémolyse (chez
76 %) et une diminution de l'hémoglobine de 2 g/dL (chez 49 %).
Vingt-neuf patients (20 %) ont été admis en ICU avec ou sans
ventilation assistée et 8 patients sont décédés
(mortalité à 21 jours: 6,5 %; intervalle de confiance à
95 % [IC]: 1,9 %-11,8 %). Les analyses multivariées montraient que la
présence de diabète (risque relatif [RR]: 3,1; IC 95 %: 1,4-7,2;
p = 0,01) ou d'autres comorbidités (RR: 2,5; IC 95 %: 1,1-5,8;
p = 0,03) étaient indépendamment associés
à une évolution péjorative (décès,
admission en ICU ou ventilation assistée).
Conclusions La majorité des cas de l'épidémie
de SRAS dans la zone du "Grand Toronto" était
associée à une exposition hospitalière. Dans le cas
où la preuve d'un contact est peu fiable, plusieurs
caractéristiques sont utiles pour s'orienter vers un SRAS. Bien que le
SRAS soit associé à une morbidité et une mortalité
significatives, en particulier chez les patients diabétiques ou ayant
d'autres comorbidités, la vaste majorité des patients (93,5 %)
de notre cohorte a survécu.
JAMA. 2003 ; 289 : 2801-2809.
ARTICLES EN RAPPORT
Le syndrome respiratoire aigu sévère: Soigner face à une incertitude
Henry Masur, Ezekiel Emanuel, et H. Clifford Lane
JAMA. 2003;289:413-414.
PDF
SIGNES CLINIQUES ET PRONOSTIC À COURT TERME DE 144 PATIENTS ATTEINTS DE SRAS DANS LA ZONE DU "GRAND TORONTO"
Christopher M. Booth, Larissa M. Matukas, George A. Tomlinson, Anita R. Rachlis, David B. Rose, Hy A. Dwosh, Sharon L. Walmsley, Tony Mazzulli, Monica Avendano, Peter Derkach, Issa E. Ephtimios, Ian Kitai, Barbara D. Mederski, Steven B. Shadowitz, Wayne L. Gold, Laura A. Hawryluck, Elizabeth Rea, Jordan S. Chenkin, David W. Cescon, Susan M. Poutanen, et Allan S. Detsky
JAMA. 2003;289:15.
Résumé
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