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Association d'alendronate et d'un traitement hormonal substitutif en prévention de la perte osseuse chez la femme âgéeUne étude contrôlée randomisée
Susan L. Greenspan, MD;
Neil M. Resnick, MD;
Robert A. Parker, ScD
Affiliations des auteurs: Division of Endocrinology and Metabolism
et Division of Geriatric Medicine, University of Pittsburgh Medical Center,
Pittsburgh, Pennsylvanie et Center for Biostatistics in AIDS Research, Harvard
School of Public Health, Boston, Massachusetts.
Correspondance: Susan L. Greenspan, MD, Osteoporosis Prevention and
Treatment Center, Kaufmann Medical Building, Suite 1110, 3471 Fifth Ave,
Pittsburgh, PA 15213-3221 (e-mail:
griffithsd{at}msx.dept-med.pitt.edu).
RÉSUMÉ
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Contexte Il a été montré que les agents
inhibiteurs de la résorption osseuse sont efficaces en
monothérapie pour prévenir et traiter l'ostéoporose
post-ménopausique, mais on ne sait pas si une association de tels
agents, à savoir un traitement hormonal substitutif (THS) et
l'alendronate, est sûre et efficace et quelle est l'action
comparée de ces agents chez la personne âgée.
Objectif Déterminer si l'association d'un THS et d'un
bisphosphonate, l'alendronate monosodique, est un traitement efficace et
sûr, et quelle est son action, comparée à celle de la
monothé-rapie, chez les femmes âgées vivant en
communauté.
Plan expérimental Essai clinique randomisé, en double
aveugle, contre placebo.
Cadre et participantes Cinq cent soixante-treize femmes vivant en
communauté, âgées de 65 ans ou plus, ont été
examinées: 485 ont été définitivement
sélectionnées et 373 (âgées de 65 à 90 ans)
ont été randomisées, après une phase de 3 mois de
pré-inclusion, en essai ouvert, où elles ont pris un THS et un
placebo d'alendronate. L'étude a été effectuée, de
janvier 1996 à mai 2001, dans un seul centre médical
universitaire américain.
Interventions Les participantes ont reçu, après
randomisation dans un plan factoriel 2 x 2, soit un THS (0,625 mg
d'oestrogènes conjugués équins avec ou sans
médroxyprogestérone, à la dose de 2,5 mg/jour), soit 10
mg/jour d'alendronate, soit les 2 traitements, soit aucun des deux. Toutes les
participantes ont reçu des suppléments de calcium et de vitamine
D.
Principaux critères de jugement Variations annuelles des
densités minérales osseuses de la hanche et de la colonne
vertébrale, et apparition d'évènements
indésirables.
Résultats A 3 ans, les densités minérales
osseuses ont été significativement plus élevées,
à tous les sites de mesure fémoraux et vertébraux, chez
les femmes prenant un traitement combiné que chez les femmes prenant
une monothérapie, avec une augmentation moyenne (écart-type) de
5,9 % (3,8) à la hanche entière, de 10,4 % (5,4) au rachis
lombaire en incidence antéro-postérieure et de 11,8 % (6,8) au
rachis lombaire en incidence latérale. Au niveau de la hanche, les
augmentations moyennes [écart-type] de masse osseuse ont
été significativement plus élevées chez les femmes
traitées par alendronate seul que chez celles traitées par THS
seul (4,2 % [3,8] versus 3,0 % [4,9], p < 0,05), et les
femmes sous alendronate ont plus souvent répondu au traitement. Tous
les traitements ont été bien tolérés et le
pourcentage de participantes encore sous traitement à 3 ans a
été de 90 %.
Conclusions Le traitement combiné THS/alendronate a
été efficace et bien toléré dans cette cohorte.
Les résultats ont été meilleurs avec l'alendronate
qu'avec le THS, et meilleurs avec le traitement combiné qu'avec chaque
traitement pris isolément. Le traitement combiné peut
représenter une option pour les femmes ayant les affections les plus
sévères ou pour celles qui n'ont pas obtenu une réponse
suffisante avec une monothérapie.
JAMA. 2003 ; 289 : 2525-2533.
ARTICLE EN RAPPORT
ASSOCIATION D'ALENDRONATE ET D'UN TRAITEMENT HORMONAL SUBSTITUTIF EN PRÉVENTION DE LA PERTE OSSEUSE CHEZ LA FEMME ÅGÉE: UNE ÉTUDE CONTRÔLÉE RANDOMISÉE
Susan L. Greenspan, Neil M. Resnick, et Robert A. Parker
JAMA. 2003;289:9.
Résumé
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